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24 janvier 2024

L’agriculture urbaine des bobos émet plus de CO2 que l’agriculture intensive des péquenots !

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« L’agriculture urbaine, forte émettrice de CO2

On l’imagine vertueuse et utile aux métropoles. Mais d’après une étude internationale menée par l’université du Michigan, publiée le 22 janvier dans Nature Cities, l’agriculture urbaine émettrait plus de CO2 que l’agriculture conventionnelle. Les chercheurs ont calculé les émissions de gaz à effet de serre liées aux matériaux et aux activités de l’exploitation pendant toute sa durée de vie. Résultat : les fruits et légumes cultivés dans les soixante-treize fermes et jardins urbains étudiés au travers de cinq pays ont une empreinte carbone en moyenne six fois supérieure à l’agriculture conventionnelle (0,42 kilogramme d’équivalent dioxyde de carbone par portion, contre 0,07 kg).

Pour Benjamin Goldstein, coauteur de l’étude, cette différence s’expliquerait par « les matériaux utilisés pour construire les fermes urbaines (telles que les plateformes surélevées dans lesquelles les aliments sont cultivés, les allées entre les parcelles) ou les fournitures (compost, engrais, tissus anti-mauvaises herbes, essence pour les machines). Tous ces équipements émettent du CO2, d’autant plus qu’ils sont renouvelés régulièrement, les projets urbains étant souvent de courte durée. De son côté, l’agriculture intensive — à grand renfort d’engrais et de pesticides — produit beaucoup : ramené au kilo de nourriture produit, l’impact carbone de ces fermes est ainsi moindre que dans les fermes urbaines ». Une analyse qui n’enlève rien aux autres impacts nocifs de l’agriculture intensive, parfois moins évidents, tels que la destruction d’habitats naturels ou l’appauvrissement des terres. »

Ce que montre cette étude dont parle cet article est simple.

En déplaçant la production alimentaire des champs à l’usine urbaine, nous ne polluerons pas moins.

Nous changerons la chaîne de valeur.

Nous augmenterons les profits des multinationales de l’agro-business au détriment des paysans qui disparaitrons, et de la qualité des produits que nous mangerons.

L’agriculture urbaine est une mauvaise idée, si elle va vers ce que l’on appelle les fermes urbaines.

Sur ces images vous voyez la plus grosse ferme industrielle et verticale d’Europe en Italie près de Milan qui vient de partir en fumée.

Tout un symbole.

Charles SANNAT

Source Reporterre ici

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