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28 janvier 2024

De l’Alamo 2.0 à Eagle Pass


On croirait que l’Amérique n’attendait que cela : faire s’embraser sa crise intérieure au feu de la GrandeCrise qu’ils ont activée avec divers incendies extérieurs, – ici, l’Ukraine certes. La crise opposant le Texas du gouverneur Abbott au Washington de Joe Biden plonge l’Amérique dans le fondement de sa fragilité intérieure. A la lumière et au feu de l’incendie d’une frontière extérieure en concurrence avec l’incendie qu’ils ont allumé sur les frontières ukrainiennes, se révèlent les multiples brasiers de leurs frontières intérieures.

On a vu ces derniers jours la crise de la frontière au Texas prendre des proportions de crise nationale dans une atmosphère de haine et de vindicte, et une période électorale à mesure, l’une et l’autre faisant leur miel de telles ‘justes causes’ d’affrontement. Il est vrai que l’argument est imparable : la minable bande démocrate et ses alliés mandarins républicains (les RINO) à la poursuite d’une soixantaine de $milliards pour les comptes off-shore des gangsters de Kiev et la défense des frontières ukrainiennes, et sans le moindre souci de la déferlante qui frappe leur frontière Sud. On comprend que Trump, qui n’en rate pas une, démolisse l’aide à l’Ukraine et fasse de la crise de la frontière Sud le cheval de bataille de sa campagne.

Greg Abbott, politicien moyen sinon médiocre mais toujours à l’écoute du bon  coup, – et cette fois le “bon coup” en est de taille, – a enfourché son cheval hérité de la campagne du général Robert E. Lee et se prépare à la bataille. Évidemment, il passe sur tweeterX avec l’inévitable Tucker Carlson qui s’affirme comme le maître de cérémonie des événements venus d’au-dessus :

« Greg Abbott, s'est entretenu vendredi avec Tucker Carlson, lui disant qu'il allait “faire tout ce qui est possible pour ériger davantage de barrières aux frontières et refuser l'entrée illégale” et que “nous fonçons, nous travaillons sans nous occuper de ce que fait l’administration Biden”. L'administration se porte bien."

» Abbott a déclaré à Carlson qu'il était “préparé” au cas où Biden tenterait de reprendre la Garde nationale du Texas.

» “Ce serait une décision stupide de sa part, un désastre total”, a-t-il déclaré. “Nous sommes prêts au cas où cet événement improbable se produirait”.

» “Nous avons d'autres employés armés de l'État à la frontière au moment même où nous parlons, et il s'agit du ministère de la Sécurité publique du Texas, ainsi que d'autres agents chargés de l'application des lois, ainsi que de la Garde nationale d'autres États. Et vous pouvez être assuré que Il y aura davantage de gardes nationaux venant d'autres États et davantage d'agents chargés de l'application des lois dans l'État du Texas et dans d'autres États”. »

Le poids des origines

C’est une assez belle performance : en cinq-six jours, la crise de la frontière Sud ou crise de la frontière du Texas est devenue une crise majeure du pouvoir aux USA, impliquant le Texas soutenu sinon opérationnellement aidé (envoi de troupes de leurs Gardes ?) par 25 autres États (républicains) contre la Maison-Blanche et les démocrates. Des événements de dramatisation, aisément compréhensible dans l’épouvantable atmosphère régnant aux USA, et encore dans une année électorale cruciale comme sans précédent, sont venus s’empiler pour donner une apparence de substance crisique considérable à l’ensemble. Que cela constitue au départ, dans nombre de cas, des éléments de l’un et l’autre simulacres (chaque côté joue son simulacre) n’a strictement aucune importance. La tension, même provoquée et artificielle, acquiert son essence propre du fait de la dynamique qu’elle impose.

Alors, le simulacre de crise s’offre à devenir une crise véritable si le sujet qu’il expose repose sur une crise jusqu’alors dissimulée. C’est bien entendu le cas aux USA, depuis l’origine, qui sont eux-mêmes un simulacre qui rend tout arrangement politique fragile, et potentiellement crisique... Car que fut, à l’origine, la “révolution américaine” qui prétend avoir créé un monde nouveau, “révolutionné” par une fulgurance crisique où l’Amérique prétend être le feu de la modernité ? Prenons ceci, que nous écrivions en juillet 2023, qui rappelle d’autres textes que nous avons écrits, dans le même sens :

« Jacques Barzun, prestigieux intellectuel français du début du XXème siècle, émigré aux USA où il connut un succès considérable en devenant l’un des plus prestigieux universitaires américains de son temps en donnant à l’université américaine de nouveaux domaines littéraires à explorer, écrivit une somme considérable sur l’Occident, “l’Occident-collectif” aurait-on pu dire. Ce fut son remarquable ‘From Dawn to Decadence – 500 Years of Western Cultural Life’, publié en 1999. Sur la naissance de cette démocratie américaniste se voulant exemplaire et révolutionnaire, telle que les hommes du système de l’américanisme l’avait représentée en un simulacre qui ne tient plus désormais que par des débris de F-35,– là-dessus, Barzun écrivit dans son œuvre majeure, ceci qui définit le contraire d’une révolution :

» “S’il y en avait un, le but de la Guerre d’Indépendance américaine était réactionnaire : ‘Le retour au bon vieux temps!’ Les contribuables, les élus, les marchands et négociants, les propriétaires voulaient un retour aux conditions existantes avant l’établissement de la nouvelle politique anglaise. Les références renvoyaient aux droits classiques et immémoriaux des Britanniques : autogouvernement par le biais de représentants et d’impôts garantis par les assemblées locales, et nullement désignées arbitrairement par le roi. Aucune nouvelle idée suggérant un déplacement des formes et des structures du pouvoir – la marque des révolutions – ne fut proclamée. Les 28 affronts reprochés au roi George avaient déjà été souvent citées en Angleterre. Le langage de la Déclaration d’Indépendance est celui de la protestation contre des abus de pouvoir, et nullement celui d’une proposition pour refonder le gouvernement sur de nouveaux principes. »

C’est à partir de ces constats implacables qu’il faut s’intéresser à ce qui se passe au Texas, via Washington, – comme si la “bataille de l’Eagle Pass” (là où l’on installe des fils de fer barbelés, et coupants comme du rasoir vous précise-t-on) était une nouvelle bataille de l’Alamo, mais en sens inverse... Cette analogie aussi, de notre part, c’est dramatiser, certes ! C’est même monter un simulacre de notre cru ! Mais nous le savons bien, nous n’en sommes pas la dupe. Notre simulacre est un moyen de parvenir à montrer, sinon à démontrer, par l’absurde, la perception que nous avons du drame... Derrière la dramatisation excessive, il y a bien un drame, un vrai !

De la futilité de la guerre civile

Pour cette raison de la nécessité de notre simulacre manipulé et utilisé comme contrefeu face au vrai simulacre, nous sommes en complet désaccord avec Andrew Korybko, lorsqu’il écrit :

« Indépendamment de ce que fait l’administration Biden pour se sortir de cette crise constitutionnelle, il est très peu probable que cela conduise à une guerre civile, mais les commentateurs trop anxieux et mal intentionnés dans le pays et surtout à l’étranger ont des raisons égoïstes de spéculer sauvagement que cela se produira. Les Américains moyens feraient bien de se tenir à l’écart de ces fous et de ces provocateurs, aussi fiables soient-ils auparavant sur d’autres questions, dans la mesure où le bien commun n’est pas favorisé par une telle campagne de peur. »

“Bien commun” ? De quoi Korybko parle-t-il donc ? Du “bien commun” établi et maintenu par ce système qu’il critique à longueur d’articles pour ses actions en Ukraine, auprès d’Israël, pour ses tentatives de subversion constantes, pour le désordre fou qu’il répand, bref pour le service commun (!) qu’il offre constamment à la production et à l’opérationnalité de ce que nous nommons politiqueSystème ?

Il nous semble qu’il y a là une insupportable contradiction : au contraire de ce qu’il dit, il nous semble que tout ce qui tend, par tous les moyens et raisonnements (sans nous occuper de leurs logiques et de leurs buts), à interférer dans la course de ce pseudo-“bien commun” est une excellente chose. Cela ne signifie pas que nous croyons à une guerre civile. Peu nous importe à cet égard, et nous nous refusons, selon la logique de notre sublime inconnaissance, à argumenter autour des produits d’une douteuse et prétentieuse prospective que nous élaborerions dans notre boule de cristal de baccara qui nous parlerait par SMS de l’Intelligence Artificielle. Nous importent les faits que nous savons par ordonnance d’intuition faisant le ménage dans le système de la communication, fussent-ils de pure spéculation et de pur simulacre, et effectivement comme référence impérative selon leurs effets (et-faits) sur la marche de la GrandeCrise. Comme disait ce président qui, pour cette fois, parlait du plus profond de son âme, nous croyons « aux forces de l’esprit », et par conséquences à ces forces surhumaines qui se manifestent aujourd’hui sans nous demander ni autorisation, ni inspiration.

De même, lorsqu’un journaliste américain aguerri écrit dans RT.com un article fort bien documenté sur la façon dont la crise de la migration de la frontière Sud ne sera pas résolue, notamment par la rébellion, ou pseudo-rébellion, du gouverneur Abbott soutenu par ses 25 pairs des États républicains, et qu’il conclut par ce paragraphe :

« L'objectif à plus long terme est de réaliser enfin le rêve de la classe dirigeante d'une "réforme globale de l'immigration", ce qui signifie essentiellement une amnistie pour les millions d'étrangers illégaux déjà présents et quelques faux gestes en matière de sécurité des frontières.

» Les citoyens respectueux de la loi continueront à en subir les conséquences et à en supporter les coûts, et leurs votes seront privés de leur droit de vote au fil du temps. À moins d'une rébellion armée ou de la sécession des États frontaliers (aucune chance), le spectacle continuera [the show will go on]. »

... Qu’est-ce qui autorise Tony Cox à inclure cette parenthèse (“no chance”) à propos d’un rébellion armée ou d’une sécession, – c’est-à-dire, pour dire plus largement et plus juste en sortant des clichés de convenance, quelque chose qui brise le carcan de cette prison législative des Pères Fondateurs, aussitôt reconnue comme une prison (voir Jefferson) ? Qu’en sait-il donc, Cox ? Avait-il prévu une guerre en Ukraine et la quasi-condamnation d’Israël par la Cour Internationale pour quelque chose qui est de la catégorie sacrée du génocide ? A moins qu’il craigne de mettre en cause le sacro-saint Système, éventuellement pour des raisons fort acceptables mais en s’en faisant absolument le complice et le serviteur. Nous ne sommes plus dans un temps de demi-mesures et de “raisons fort acceptables”... D’ailleurs, il faut se rassurer : il y a de multiples façons d’évoquer de telles possibilités sans être accusé par une justice corrompue de faire œuvre de factieux,  – justement comme nous, en appeler à ces “forces supérieures” qui ont, seules, le secret de notre destin.

Salut aux Gilets Jaunes

Pour clore ce chapitre de la contestation des affirmations d’apaisement de la perception de la crise par des plumes pourtant antiSystème, on terminera par un mot concernant Tom Luongo, dont on reprend ce jour l’excellent texte sur la crise Texas-D.C. Luongo pense qu’il y a une grave crise, un affrontement entre  le Texas (et les États en général) et le centre (D.C.). Mais sa thèse est presque paradoxale : il faut, selon lui, que l’État (le Texas et les autres) l’emportent, et plutôt par la perception qu’on a de la crise, pour permettre l’installation d’un exécutif (avec Trump, sans doute) prêt à faire d’énormes réformes pour réinstaller un véritable fédéralisme. On a déjà dit, en forme de commentaire, combien cette approche a des côtés intéressants et en même temps ne nous convainc pas tout à fait :

«  Luongo n’est pas pour l’abolition de Washington D.C., mais pour une très forte limitation de ses pouvoirs. Il croit que la destruction du cadre tenu par ce centre fédéral serait un avantage que recherchent les globalistes, qui veulent détruire toutes les structures. On reparlera nécessairement de l’argument tout en observant qu’il est très solide et mérite une discussion, – même si nous ne le partageons pas vraiment ni tout à fait... »

Luongo termine par une hypothèse audacieuse, si Washington D.C. l’emporte dans cet affrontement, qu’il voit comme une victoire de D.C. ; mais une victoire que nous voyons, nous, et aussi bien, comme la possibilité d’une extension du désordre qui pourrait emporter plus aisément D.C. et la fausse structure des États-Unis sans nécessairement déstructurer les États, – et même le contraire, ce qui ne serait alors pas un cadeau pour les globalistes...

« Nous parlons de personnes qui tentent de bloquer la candidature de Donald Trump suite à une émeute au Capitole moins embarrassante que ce que font les Français à Paris pendant un week-end de vacances et que la plupart des gens croient être un événement sous fausse bannière (avec bien des arguments). Pensez-vous vraiment qu’ils n’iraient pas jusqu’à refuser les ‘Grands Électeurs’ du Texas dans un collège électoral qu’ils condamnent catégoriquement par ailleurs mais qui reste la voie obligée vers la présidence ? »

... Quoi qu’il en soit, l’analyse de Luongo a un avantager assuré, hors des discussions que ses arguments peuvent soulever. Nous l’avons souligné dans la présentation de son article, ne serait-ce qu’avec le titre (« Des Gilets Jaunes au Texas ») : il place la crise Texas-D.C. dans le prolongement d’une série d’événements internationaux, dont le premier est la crise des Gilets Jaunes en France, – les autres, les camionneurs canadiens, les fermiers néerlandais [et allemands], des décisions de la première ministre de l’Alberta Danielle Smith contre Ottawa, etc... Mieux encore, bien sûr, avec la correspondance antagoniste avec l’aide US pour défendre les frontières ukrainiennes !

Le Grand Jeu a commencé

Alors, faut-il tenir la crise de la frontière du Texas comme un événement majeur, – quelles qu’en soient l’évolution et l’issue ? Oui, sans aucun doute, dans la mesure où cette crise agit comme la matrice d’une confrontation générale de la politiqueSystème avec ses propres contradictions ; – dans la mesure où elle intègre fermement la politique intérieure US, au moment crucial des présidentielles, dans le cours furieux des événements extérieurs de la GrandeCrise.

Malgré une laryngite corsée, Alexander Mercouris a eu l’énergie enrouée de clamer hier soir combien la décision de la Cour Suprême prise à propos de l’intervention des officiers fédéraux dans la Eagle Pass

« ...a créé un énorme problème pour le président Biden en intervenant alors qu’il est devenu clair que Donald Trump sera le représentant du parti républicain dans la compétition électorale... Et qu’il va faire de la frontière, de la crise de la frontière un argument central de sa campagne... »

... Dans une autre vidéo, Mercouris avec Christoforou cette fois, le duo s’est attaché à décrire la crise et a mis l’accent sur une réunion des parlementaires républicains (sénateurs), prévue pour débattre de la question de l’aide financière à l’Ukraine, et prenant une toute autre allure comme l’a reconnu McConnell, le chef de la minorité au Sénat et pourtant un des piliers de l’establishment. Cette réunion a permis de fixer combien la crise Texas-D.C. pèse sur le parti républicain, pour le faire évoluer vers une attitude hostile au projet de financement de l’Ukraine en plaçant les deux crises en concurrence directe, – un signe de plus de ce phénomène essentiel de l’intrusion de la politiqueSystème dans le débat et les crises intérieures du système de l’américanisme, portées ainsi à l’extrême radicalisée de ses frontières... Étrange, n’est-ce pas, combien cette absurde crise ukrainienne entièrement mise en scène par les USA, revient de plein fouet au cœur de la politique intérieure des USA pour en décrire douloureusement la crise profonde.

Nul n’y peut assumer l’entière responsabilité, mais le tourbillon crisique s’est enroulé autour des deux candidats probables, autour de la confrontation des choix entre la frontière Sud et la frontière de l’Ukraine, entre le Texas et D.C. tandis que la Maison-Blanche tente absurdement d’arracher ces $61 milliards pour pouvoir enfin les gaspiller dans d’inutiles tueries et d’abondantes corruptions ! Cela cause un mélange terrifiant et absolument explosif, où chacun des acteurs engage son image publique, se trouve projeté dans une radicalisation de sa position, et cela effectivement pour des questions radicales d’une non-politique étrangère engagée dans des conflits absurdes !

Comprend-on alors combien il nous importe peu qu’il soit assez juste ou complètement loufoque de parler d’une guerre civile ? De s’interroger sur la possibilité ou de juger pathétique de s’interroger sur la possibilité d’une sécession ? Rien d’essentiel dans tout cela, mais l’essentiel dans ce que les principaux brasiers de la GrandeCrise se retrouvent pour faire éclater un gigantesque feu d’artifice au cœur de l’Amérique à propos de sa plus grande fragilité, de sa vulnérabilité sans fin qu’est la solidité de son union... Qui dira encore que les USA sont les grands gagnants du désordre terrifiant qu’ils ont créé au-delà de leurs frontières, alors que ce désordre vient faire exploser la crise de leurs propres frontières intérieures en embrasant leur frontière extérieure du Sud ?

Le Grand Jeu a donc commencé : les USA, créateurs des pressions terribles qui participent à la formation de la GrandeCrise, sont aujourd’hui le creuset, le brasier où se fondent en une masse crisique formidable toutes les tensions nécessaires de leur propre embrasement. Que cela prenne la forme d’une guerre civile, d’un second Fort-Alamo, d’une tentative de priver le Texas de sa participation dans les présidentielles, et ainsi de suite, – voilà qui n’est pas la question la plus importante. L’essentiel est que la dynamique d’autodestruction est en marche, sous quelque forme que ce soit.

Note de PhG-Bis : « PhG s’est précipité, lorsque la crise de Texas a commencé à devenir une affaire brûlante, sur le site de Jonathan Turley... pour n’y rien trouver ! La Cour Suprême a pris sa décision le 22 janvier, ouvrant la voie directe à un affrontement où les conceptions constitutionnelles sont mises à rude épreuve. Turley, l’un des meilleurs constitutionnalistes, constamment sollicités lors des grands problèmes constitutionnels dont les USA ne sont pas avares, a publié neuf articles sur son site ‘Res-Ipsa-Loquitur’ depuis le 22 janvier, et pas un seul sur la crise Texas-D.C. Ce silence, juge PhG, ne doit pas être pris pour de l’indifférence, – bien entendu pas ! – ni de la duplicité d’un parti-pris non argumenté, partisan. Turley est démocrate mais il n’a jamais hésité à émettre avec une grande honnêteté les avis les plus fermes contre les pratiques de Biden. “Je crois plutôt, dit PhG, que son silence relatif sur sa principale plate-forme d’expression est la mesure de la gravité de la crise, des pressions de toutes sortes et dans tous les sens qu’il doit subir, et le choix d’une sorte de souci de se restreindre dans une occurrence de cette gravité. Son relatif silence ‘officiel’ serait une mesure de l’extrême gravité de la crise.” »

Que va-t-il faire, – Biden ? – Abbott ? – Trump éventuellement ? Qu’est-ce que c’est que cet ultimatum de 24 heures d’hier, exigeant que Abbot suspende les opérations de sa Garde Nationale ? Va-t-on vers la fédéralisation de la Garde Nationale tandis que d’autres États (républicains) envoient des contingents de leurs propres Gardes ? Ce sont des questions du temps de crise, auxquelles il est bien peu utile de tenter de trouver des réponses. Nous sommes donc dans le cours grondant du tourbillon, dans le temps de l’inconnaissance.

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