La résidence du Clos Greffier à Annemasse © Radio France - Marie AMELINE
Trois propriétaires et le syndic de la résidence du Clos Greffier à Annemasse (Haute-Savoie) ont porté plainte contre des occupants de leur immeuble pour usurpation d'identité, location de leurs biens à leur insu, appropriation de compteurs électriques. Ces exactions dureraient depuis des années.
Que se passe-t-il derrière les murs du Clos Greffier à Annemasse en Haute-Savoie ? Dans cette résidence d'une cinquantaine d'appartements, du centre-ville, à quelques mètres de la mairie, les plaintes se succèdent auprès des polices nationale et municipale et du Procureur de la République de Thonon-les-Bains pour, entre autres, usurpation d'identité et occupation illégale de plusieurs appartements. La police municipale et des huissiers sont déjà intervenus. Sans effet pour l'instant.
Faux bailleurs, faux locataires
Cela s'apparente à du squat, où plutôt à des pseudo-locations illégales gérées par des occupants de l'immeuble qui, eux-mêmes, se font passer pour les propriétaires-bailleurs de biens qui ne leur appartiennent pas. Trois propriétaires et le syndic de la résidence ont accepté de témoigner. Tous ont porté plainte.
Nicolas Sauvage est propriétaire de l'un des appartements squattés, hérité de ses parents qui l'habitaient. Depuis trois semaines, il ne peut plus rentrer dans son logement mis en vente pour payer les frais d'Ehpad de sa mère. "Mon agent immobilier est monté, il s'est aperçu que la clé ne rentrait plus dans la serrure, parce qu'elle avait été forcée et changée (...) on est dans une escroquerie qui est réfléchie et organisée", explique-t-il.
Issues de secours condamnées, caméras aux entrées d'immeubles
Florian Delarue, le syndic de copropriété n'est pas du tout étonné de cette situation. Sa société IBG (Immobilière du Bassin Genevois) gère 4.000 logements sur le secteur frontalier. A sa connaissance, quatre logements sont actuellement occupés illégalement. "En plus de ces squats, il y a eu des fermetures intempestives de sorties de secours, des dégradations de parties communes, l'installation de caméras sans autorisation (...) nous sommes allés sur place pour faire réaliser des constats d'huissier, et nous avons constaté que les occupants n'étaient pas légitimes", détaille Florian Delarue.
"Ça va mal finir"
Épuisés par cette situation ubuesque, par le sentiment d'injustice et d'impunité avec lequel agissent ceux qui les spolient de leur bien et bafouent leurs droits, les propriétaires squattés de la résidence du Clos Greffier, dont l'une d'entre eux a déjà été blessée dans une altercation, redoutent que tout cela se termine mal. Le commissariat d'Annemasse nous confirme avoir enregistré plusieurs plaintes et qu'il doit enquêter.
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