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16 mars 2023

Larry Fink, patron de Black Rock : "un risque systémique que les faillites bancaires font courir aux économies mondiales et aux épargnants"

Larry Fink, patron de Black Rock, a mis en garde actionnaires et clients contre le risque systémique créé par les faillites bancaires

Nous avons été les premiers à « crier au loup » ce week-end après la débâcle de la Silicon Valley Bank, soulignant qu’il s’agissant du début d’une crise obligataire dont les raisons sont structurellement liées à la remontée de l’inflation, et des taux directeurs des banques centrales. Alors que le cartel de la presse subventionnée reléguait cette information au second plan, quand les journaux télévisés l’ignorait purement et simplement, nous avons fait le choix de la traiter de façon prioritaire, notamment parce que nous vous avions mis en garde il y a plusieurs semaines déjà sur les conséquences de la remontée des taux. Aujourd’hui, c’est le PDG du célèbre fonds Black Rock qui relaie notre analyse… auprès de ses clients en les mettant en garde contre le risque systémique que les faillites bancaires font courir aux économies mondiales et aux épargnants.
Donc, à tous les gogos qui, depuis ce week-end, répètent en boucle que la faillite de SVB aux Etats-Unis n’est pas systémique et qui, comme l’incompétent Bruno Le Maire, ont affirmé qu’elle n’aurait aucune répercussion en Europe, à tous ceux qui nous ont accusé de catastrophisme (alors même que la Banque d’Angleterre s’activait pour éviter le pire), Larry Fink, patron de Black Rock est venu aujourd’hui apporter un fameux tacle en confirmant les analyses du Courrier !

Dans une lettre adressée à ses actionnaires et ses clients, le patron de Black a affirmé que la remontée des taux due à la reprise de l’inflation créait un risque systémique, analyse que nous avons développée ce samedi…

« Les marchés obligataires ont reculé de 15 % l’an dernier, mais cela semblait, comme ils disent dans les vieux westerns, ‘calme, trop calme’. Quelque chose d’autre devait se produire alors que la plus puissante remontée des taux depuis les années 1980 devait faire apparaître les fragilités du système financier » Larry Fink

Une crise obligataire due à la remontée des taux ? Nous n’avons pas dit autre chose depuis le début de cette crise, et nous vous avons donné de premiers conseils pour éviter le pire. Si vous nous suivez fidèlement, nous vous conseillons de quitter la bourse et de racheter votre contrat d’assurance-vie depuis plus d’un an maintenant. Vous n’êtes donc pas surpris.

Le Crédit Suisse relance les spéculations de faillites bancaires en Europe

Aujourd’hui, comme l’indiquait Edouard Husson, ce sont les spéculations bancaires en Europe qui ont conduit à suspendre les cours de la BNP. Toutes les valeurs bancaires ont plongé sur le continent. L’origine du mal n’a surpris personne : elle vient d’une alerte lancée par le Crédit Suisse sur ses propres insuffisances en matière de contrôle interne des risques. La vulnérabilité du Crédit Suisse n’est pas une nouveauté, puisqu’à l’automne déjà, on avait craint le pire pour la banque.

Là encore, nous rappellerons que le Courrier a été le seul à souligner l’exposition de la Caisse d’Epargne, en France, au risque de faillite du Crédit Suisse.

Cela ne signifie pas que la faillite du système bancaire français est imminente. Mais cela souligne utilement qu’un mouvement de dominos, s’il n’est pas arrêté très vite, peut avoir des répercussions foudroyantes beaucoup plus rapides qu’on ne l’imagine.

Une crise au cœur des recompositions géopolitiques ?

Derrière la crise obligataire, pointe une autre crise, beaucoup plus géopolitique, dont le Crédit Suisse est le cœur. Après une baisse de 30% du titre, la banque helvétique a besoin d’argent frais, alors qu’elle déjà bénéficié d’une recapitalisation de 4 milliards de francs suisses à l’automne. Son premier actionnaire, la Saudi National Bank, refuse de se prêter à cet exercice. Donc, si le gouvernement suisse n’intervient pas en urgence, tout le monde comprend que l’Arabie Saoudite aura retiré le tapis de la finance européenne sous nos pieds… nous destinant à une crise tragique.

Ce week-end, le Trésor américain est intervenu en urgence pour calmer la panique bancaire. L’Europe, et en particulier la Suisse, sera-t-elle capable d’en faire autant ? Au Royaume-Uni, HSCB a racheté en urgence la filiale britannique de SVB pour éviter une déroute. La voie à suivre non pour éviter la crise obligataire, mais pour calmer les esprits, est désormais connue : mettre de l’argent sur la table.

L’inconvénient est évidemment que cet argent est de la fausse monnaie. Il ne s’agit que de dettes, dont le marché se gorge depuis des années grâce à la garantie en dernier ressort des banques centrales, ce qui est une folie.

Pour le bloc non-occidental l’occasion est belle d’affaiblir le poids financier de l’ensemble américano-européen. Il ne faut pas, selon moi, négliger cet aspect. 

Un problème structurel

Même si la Suisse sauve provisoirement le Crédit Suisse, sa deuxième banque du pays, reste un problème de fond : la crise du COVID a gavé les marchés d’argent facile, et la remontée des taux provoque leur extrême volatilité, ce qui déséquilibre l’ensemble du marché. Voilà une très belle crise systémique en perspective. 
 
Source : https://lecourrierdesstrateges.fr/2023/03/15/alerte-le-patron-de-black-rock-confirme-les-pronostics-du-courrier/

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