22 mars 2023

L’appareil d’Etat commence à lâcher Macron


Nous avons évoqué les arrestations illégales qui ont commencé dans les rues de Paris à l’encontre de passants considérés comme manifestants non déclarés dans les rues, dans des conditions qui font l’objet, désormais, de très sévères critiques sur leur intention réelle (dissuader les manifestations et ficher des citoyens passés entre les mailles de la surveillance généralisée). Parallèlement, certains employeurs auraient la tentation de prêter leur concours à une sévère répression anti-syndicale… avec le soutien du ministère du Travail. Face à ces abus qui détournent les moyens de l’État au profit de la caste, la bureaucratie commence à se rebeller. La lâchage du Président de la République par l’appareil de pouvoir a commencé. 

 
La Direction Générale du Travail organise-t-elle la répression anti-syndicale ?

Hier, tout le monde a bien pris note du communiqué du Syndicat de la Magistrature dénonçant le détournement des procédures pénales pour réprimer les manifestations. Le SM n’y est pas allé avec le dos de la cuillère (on aurait aimé une réaction aussi vive face à la loi abusive du 5 août 2021 sur le passe sanitaire) en reprochant ouvertement à la police d’arrêter illégalement les manifestants :

Jouer pleinement notre rôle doit nous conduire à refuser le détournement de la procédure pénale au profit du maintien de l’ordre, à refuser de donner un vernis judiciaire à des opérations de police qui ne sont plus au service de la protection de la population mais de sa répression. Notre place n’est pas dans les salles de commandement car en nous associant aux autorités de police en amont de la réponse judiciaire, nous contribuons à la pénalisation du mouvement social et nous nous privons de notre capacité de contrôle en aval. Notre place n’est pas au côté des préfets pour préparer la répression des manifestants mais de protéger les justiciables dans l’exercice de leur citoyenneté. Notre contrôle de toutes les procédures initiées lors des manifestations doit être exigeant et minutieux.Syndicat de la Magistrature

Ce communiqué a conduit le Syndicat des Commissaires a dénoncé une position inamicale. Quand on connaît la politisation du corps des commissaires, cette position fait sourire :

Le syndicat des commissaires dénonce les positions « politiques » du SM

S’il fallait traquer la politisation des services publics, les commissaires ont probablement beaucoup plus à craindre que les magistrats, tant la soumission aux majorités qui se succèdent y est une règle générale pour faire carrière.

L’inspection du Travail critique le positionnement du Ministère du Travail

De son côté, l’inspection du Travail a dénoncé l’encouragement (discret) donné par le ministère du Travail (et en particulier par la direction générale du Travail) aux licenciements de syndicalistes opposés à la réforme. Une fiche technique a vu le jour, ni vu ni connu, rappelant les jurisprudences qui permettent les licenciements sans référence au droit de grève.

Visiblement, l’utilisation évidente de l’Etat et de la bureaucratie par la caste pour tuer les libertés commence à susciter de salutaires prises de conscience qu’on aurait aimé voir il y a deux ans lorsque la comédie de la vaccination a commencé.

On peut penser que, les jours passant, la machine bureaucratique se grippera de plus en plus et facilitera de moins en moins l’aventure d’un Président manifestement coupé des réalités. 
 

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