20 décembre 2022

Pr Henri JOYEUX : « Mon expérience de la pandémie à la COVID 19 »

Pr Henri JOYEUX : « Mon expérience de la pandémie à la COVID 19 »

Les attaques contre ses collègues Raoult et Peronne, le rôle du système politique, des autorités de santé… mais aussi et toujours ses conseils de santé pour le grand public… Le Professeur Henri Joyeux nous livre son expérience de la crise sanitaire, sans détour ni langue de bois.

Ancien chirurgien cancérologue et chirurgien des hôpitaux, le Professeur Henri Joyeux, s’est engagé depuis de longues années à informer le grand public. Auteur de nombreux livres, il donne également des conférences en ligne. Il a accepté de répondre aux questions d’Info-chalon sur son dernier ouvrage, Le goût et l’odorat, et son expérience de la crise sanitaire.

Commençons par votre actualité, Professeur Joyeux. Dans votre dernier livre, Le goût et l’odoratStimulez les sentinelles de votre santé, vous décrivez le rôle et l’importance de ces deux sens. Quels sont vos conseils pour les maintenir tout au long de la vie ?

Pr Henri Joyeux : En un mot : les stimuler. Mais avant toute chose, être conscient qu’ils existent, ce que nous avons beaucoup trop oublié.

D’une part, parce que nous mangeons trop vite ; d’autre part, parce que nous ne sentons pas, au préalable, ce que nous mettons dans notre bouche, que j’aime appeler notre « palais des saveurs ». Lorsque nous mangeons un plat, nous pensons : c’est bon/ce n’est pas bon. Trop souvent, nous ne cherchons pas à analyser en détail ou, plus exactement, à déceler les arômes si nuancés (est-ce citronné, acidulé, chocolaté, sucré…).

La conséquence est double : c’est toute une alchimie du bonheur dont nous ne profitons pas, et autant d’occasions ratées de stimuler – c’est-à-dire faire fonctionner – notre goût et notre odorat. Ces deux sens sont présents dès notre vie intra-utérine. Les négliger, c’est les laisser nous quitter lentement en fin de vie. Or, ils jouent un rôle de sentinelles de notre santé.

La Covid-19 les a remis à l’honneur puisque l’anosmie – ou perte d’odorat – est l’un des symptômes typiques de cette infection.

Mais la bonne nouvelle est que, même perdus un temps, ils peuvent se régénérer !

Justement, parlons de cette crise sanitaire. Depuis presque 2 ans, des spécialistes de tout bord investissent les grands médias. Quel est votre regard là-dessus ?

Pr Henri Joyeux : Je ferai ce petit préambule avant d’entrer dans le vif du sujet. Dès le début de cette crise, j’ai demandé à être dans la réserve sanitaire [communauté de professionnels de santé volontaires et mobilisables par l’État, NDLR] étant donné que, malgré mon âge, j’étais en pleine forme et me sentais tout à fait apte à soigner des gens.

Mes collègues me l’ont interdit, sous le seul prétexte que j’étais retraité et que j’avais dépassé l’âge de 70 ans – un point de vue étroit, selon moi, vu le manque de soignants devant les proportions qu’a pris la crise.

La seule solution qui me restait pour aider les gens était de « veiller », en recensant scrupuleusement ce qui était relayé par tous les médias, écrits ou audiovisuels. Je vous laisse imaginer l’ampleur de la tâche.

On a d’emblée senti qu’il y avait une distorsion. Des collègues prestigieux ont été attaqués tandis que d’autres, absolument inconnus, ne cessaient de s’exprimer dans les médias.

Je ne citerai pas de noms, excepté 2, en lesquels j’ai une confiance absolue : Didier Raoult et Christian Peronne, dont les carrières sont remarquables et respectées dans la communauté scientifique. Or, il se trouve que je suis aujourd’hui sur la même charrette pour me faire guillotiner par le Conseil de l’Ordre, parce que j’ai choisi de suivre leurs conseils.

Je ne suis pas infectiologue, je ne suis pas vaccinologue. Mais, en tant que cancérologue, je connais l’immunologie, sans quoi on ne peut pas traiter les cancers.

J’ai donc veillé et observé, d’abord, qu’il ne s’agissait pas d’une pandémie, mais, comme l’a bien dit un confrère anglais que j’estime, une « peerdémie », c’est-à-dire une épidémie d’imitation. S’il y a une épidémie en Chine, on va « imiter » ce que nous disent les Chinois et l’OMS. Et, je le dis tout net : je n’ai plus aucune confiance en l’OMS, je vous dis bien : aucune. Pourquoi ? Parce qu’elle est dirigée par un homme qui est manipulé par les Chinois. Parce qu’il y a, d’autre part, une ex-ministre de la Santé en France, qui a créé les 11 vaccins obligatoires, une erreur pour la santé, démontrant qu’elle ne connaissait pas grand-chose au problème.

Quand vous avez perdu confiance dans les autorités de santé internationales, vous vous tournez vers celles européennes et nationales. Je me suis intéressé de près aux décisions qu’elles ont prises. Le résultat est ahurissant. Je n’ai pas plus confiance en elles qu’en l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament), qui a commis des erreurs colossales avec le Mediator et bien d’autres médicaments, passés, et même présents.

En passant, j’ouvre cette parenthèse : je considère qu’on devrait enseigner aux étudiants de médecine les erreurs faites par le passé. Quelques-unes ont fait avancer la recherche, mais qui en a payé le prix fort ? Ce sont les malades.

Nous sommes actuellement dans un système qui commet beaucoup d’erreurs. Les vaccins utilisés aujourd’hui sont des vaccins seulement « expérimentaux » : ils ne sont pas arrivés au stade de validation officielle et sécurisée par l’Agence nationale de sécurité du médicament.

Le pire, ce sont les conséquences de cette campagne qui se veut terrorisante. En France, il y a eu 120.000 morts. La question importante est celle de l’état immunologique des patients décédés, avant d’être atteints par le coronavirus. 60.000 étaient déjà « sur le départ », c’est-à-dire en fin de vie ou en EHPAD, avec des comorbidités (obésité, diabète, cancer…). On a pourtant comptabilisé ces décès dans les victimes du Covid.

Comment expliquer l’autre moitié des décès ? On ne les a pas soignés ! « Allez chez vous, prenez un Doliprane », etc.

L’effet pyramidal a été dévastateur. Le Président a donné des consignes à son ministre de la Santé – qui courbe l’échine, comme ça se passe toujours – qui les a transmises au Président du Conseil national de l’Ordre, lequel les a répercutés aux conseils régionaux et départementaux… Et puis tout ça est arrivé sur les épaules des médecins, en leur mettant la peur au ventre. Une peur qui contamine leurs patients. En résumé, le message martelé « si vous n’êtes pas vacciné, vous allez mourir » (nous dit le ministre de l’Intérieur qui n’y connait rien), conduit à la vaccination rapide, sans aucune préoccupation de traitement.

Nous avions pourtant les traitements conseillés et appliqués par mes collègues Raoult et Péronne, qui coutent moins de 10 €…

Ces collègues ayant toute ma confiance, j’ai appliqué leur traitement : j’ai soigné plus de 200 personnes. Trois seulement sont allées à l’hôpital, sans besoin de réanimation. J’ai dû faire sortir, contre avis médical, une personne que l’on voulait mettre sous assistance respiratoire. Elle n’en avait nul besoin et s’en est sortie avec les bons traitements.

L’expérience que j’ai de cette pandémie m’amène à un constat terrible : je considère que le système politique manipule les collègues de santé et que certains experts ont des liens d’intérêt avec les fabricants.

Voici une anecdote parlante. L’une de mes filles, qui vit aux États-Unis, m’a expliqué qu’elle regardait une émission sur CNN, où un journaliste faisait son topo sur le Covid, répétant : « il faut vous vacciner sinon… » À la fin de l’émission, elle voit ces mots apparaitre sur l’écran : « Merci, Pfizer ! » Qu’est-ce que ça signifie ? Simplement que c’est le fabricant de ce vaccin qui a payé le temps d’émission. Aux États-Unis, ils ont l’honnêteté de le dire.

En France, c’est la même pratique, mais on vous le cache.

L’après-crise sanitaire sera-t-elle plus terrible ?

Pr Henri Joyeux : Je peux vous affirmer que tous les labos qui fabriquent des antidépresseurs, des anxiolytiques et des somnifères font du pognon. Parce que leur système a créé des anxieux et la nouvelle comorbidité est la peur au ventre.

Nous sommes dans un État où l’économie et l’image du pays passent avant la personne humaine.

À ceux qui continuent de vous étiqueter “anti-vaccin”, que répondez-vous ?

Pr Henri Joyeux : Qu’on ne peut pas être un médecin responsable, quelle que soit votre spécialité, en étant contre les vaccins. La grande différence, c’est que je me fie aux vaccins sûrs. Actuellement, j’ai vacciné 150 personnes contre le Covid. La plupart avaient des comorbidités. D’autres avaient une autre sorte de comorbidité : la peur. Les derniers parce qu’ils ne pouvaient plus aller au travail, ou se rendre auprès d’un parent…

Je souhaite la liberté et la transparence. Moi, par exemple, je ne suis pas vacciné. J’ai eu deux fois le Covid, j’ai de bons taux d’anticorps neutralisants et suis prêt à neutraliser tout nouveau variant. J’ai compris comment l’accueillir : du zinc, de la vitamine C (grâce aux fruits et légumes), de la vitamine D, et de l’activité physique régulière. Pour autant, je vaccine les patients qui en ont besoin.

Ceux qui me collent toutes sortes d’étiquettes ne m’ont ni lu ni écouté. Quand est paru mon livre Vaccins, comment s’y retrouver ? en 2015, aucun scientifique ou vaccinologue ne l’a critiqué. J’ajoute, pour désamorcer certaines tristes attaques, que je ne reçois aucun droit d’auteur sur ce livre.

D’ailleurs, je vous l’annonce, je prépare un livre sur ce sujet, dont le titre sera : Refusez l’aluminium dans tous les produits de santé – Plaidoyer pour des vaccins sûrs et efficaces.

Un plaidoyer est en faveur d’une cause : ici, ce sont les vaccins sûrs et efficaces, et il y en a !

Arrêtons-nous un instant sur l’immunité. L’hiver arrive bientôt, comment affermir notre immunité ?

Pr Henri Joyeux : Retenez ce chiffre : 80% de notre immunité se trouve dans le tube digestif. Il commence dans le palais des saveurs pour se terminer à la sortie. Nous avons donc, dans notre système digestif, tout ce qu’il faut pour notre équilibre immunitaire, et même pour le stimuler. La meilleure protection est alimentaire : ne mangez pas n’importe quoi ni n’importe comment. Il faut bien mastiquer – la salive joue un rôle primordial – et consommer beaucoup de fruits et légumes bio ou issus d’un agriculteur local, qui produit avec respect. Je dis souvent que l’agriculteur doit devenir le premier acteur de notre santé. Il faut le valoriser.

À ceux qui engloutissent quotidiennement du fast-food, je conseille une orientation végétarienne, à ne pas confondre avec végane. Les boissons chaudes (thés, infusions), et puis le poisson ou les fruits de mer sont excellents.

Par ailleurs, la marche renforce l’immunité dont nous avons tous besoin.

Professeur, vous attachez une grande importance à informer le public par vos lettres gratuites, vos conférences, en présentiel ou en ligne. On souligne en passant que vous ne touchez pas un centime sur ces activités. Où en est cette mission ?

Pr Henri Joyeux : Les conférences en présentiel reprennent peu à peu. La prochaine aura lieu le 18 mars 2022 à Villefranche-de-Rouergue.

En ce qui concerne les webinaires [conférence en ligne, NDLR] qui ont lieu une fois par semaine, elles sont gratuites pour tout ce qui concerne le Covid et les vaccins.

Pour les autres, l’argent récolté sert à payer les experts que nous sollicitons. Notre association Familles Santé Prévention est d’utilité publique. Cela signifie que je ne suis pas payé, pas plus que le secrétaire général et le trésorier.

J’interviewerai prochainement un expert sur l’ostéopathie du nourrisson. Il sera rétribué pour le travail qu’il va faire : informer les gens et répondre aux questions que je vais lui poser.

Propos recueillis par Nathalie DUNAND

 Source

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.