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05 juillet 2022

Le mystère des myocardites causées par le Covid bientôt éclairci ?

Des études ont révélé l’existence d’un lien entre le Covid-19 et la myocardite. Des scientifiques chinois ont alors décidé de mener une étude en vue d’identifier les gènes critiques et les mécanismes biologiques associés à la myocardite provoquée par le coronavirus. Ils ont utilisé des méthodes bio-informatiques. Notons que les résultats de leur recherche ont été publiés dans la revue PLOS ONE.

Le Covid-19 peut affecter les individus de différentes manières.Une myocardite est le plus souvent causée par une infection virale, comme le Covid. Une myocardite est une inflammation du myocarde, le tissu musculaire du cœur. Elle peut entraîner une insuffisance cardiaque, ou pire une mort subite. La myocardite est aussi reconnue comme un effet indésirable des vaccins à ARNm (Pfizer et Moderna).Dans une étude publiée dans The New England Journal of Medecine,  après le déploiement massif  des vaccins à ARN messager contre le Covid-19, des cas de myocardite chez les jeunes hommes ont été signalés.

A propos de l’étude

Selon de nombreuses recherches, le SARS-CoV-2, virus responsable du Covid-19, se sert de la protéine Spike pour se lier au récepteur de l’enzyme de conversion de l’angiotensine 2 (ACE2) pour pouvoir envahir le corps humain. L’ACE2 est surtout présent au niveau des poumons, des reins et du cœur. Ainsi, ces organes sont beaucoup plus sensibles à l’infection par le coronavirus.

La présence de la proteine Spike provoque une réduction du niveau d’expression de l’ACE2, ce qui est à l’origine des lésions tissulaires. Lorsque la protéine de pointe du SRAS-CàV-2 se lie à l’ACE2 dans le cœur, le risque de développement de troubles cardiaques, notamment de myocardite, existe.

Les scientifiques chinois ont décidé d’effectuer une étude bio-informatique afin d’identifier les gènes liés à la myocardite. Ils ont alors analysé les données des cellules souches cardiaques touchées par le coronavirus des patients infectés par le Covid-19 atteints de myocardite. Ils ont procédé à la correspondance des gènes identifiés avec des gènes exprimés de manière différentielle dans le but de trouver les gènes communs.

Les scientifiques chinois ont également analysé les données de l’Encyclopédie des gènes et des génomes de Kyoto (KEGG)  ainsi que l’ontologie des gènes (GO) pour les gènes communs en vue de détecter les voies biologiques vitales liées à la myocardite du coronavirus.

Les résultats des recherches

L’étude a recensé 850 gènes exprimés de manière différentielle, dont 449 étaient régulés positivement et 401 régulés négativement. Les chercheurs ont également identifié 10 modules de co-expression comportant chacun plus de 80 gènes. L’un de ces modules a révélé une association positive assez importante avec la myocardite du coronavirus.

L’analyse GO  a permis aux chercheurs d’observer l’existence d’une liaison significative entre les gènes communs et les voies du cycle cellulaire. L’analyse KEGG a montré l’association des gènes communs avec la méiose ovocytaire et le cycle cellulaire.

L’analyse bio-informatique a révélé l’existence de 6 gènes critiques liés à la myocardite du coronavirus. Les scientifiques ont aussi découvert un total de 25 miARN et 64 gènes de facteurs de transcription qui ont co-régulé les gènes critiques.

Des cas de myocardite liée aux vaccins

Selon les chercheurs, les gènes critiques identifiés pourraient faire office de biomarqueurs potentiels pour diagnostiquer la myocardite due au Covid-19 et mettre en place un traitement adéquat. Par ailleurs, cette étude a révélé que le SARS-CoV-2 favorise le risque de myocardite en modulant certains processus biologiques incluant notamment le cycle cellulaire.

En considérant les gènes critiques, les scientifiques ont identifié les médicaments liés à la myocardite Covid-19 à partir de la base de données des signatures de médicaments. Ils ont également découvert que trois produits, dont l’étoposide, le méthotrexate et la troglitazone, ont un effet anti-coronavirus. En effet, ils ont le pouvoir d’inhiber la réplication du virus et de supprimer l’hyper-inflammation liée à l’infection.

Par ailleurs, les Centres américains pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) ont déclaré qu’il pourrait exister un lien entre la vaccination et l’inflammation du muscle cardiaque. Fin 2021, face au constat croissant d’inflammations cardiaques décelées surtout au niveau de ceux âgés de moins de 30 ans, le comité de sécurité de l’EMA (PRAC) avait évalué les données sur le risque connu de myocardite et de péricardite après la vaccination avec les vaccins de Pfizer et de Moderna. Les pays nordiques, les États-Unis, la France avaient suspendu l’administration du vaccin Moderna pour les moins de 30 ans .

Ces cas d’inflammation cardiaque ont également été recensés chez les jeunes de 16-24 ans en Israël  ayant reçu une injection de Pfizer. Malheureusement, ces effets secondaires n’ont eu aucune incidence sur la suite de la campagne de vaccination, les autorités sanitaires s’apprêtent désormais à vacciner une nouvelle cible, les enfants de moins 5 ans.

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