30 juin 2022

Yaël Braun-Pivet (LREM) : la nouvelle présidente de l'Assemblée

Elle est la nouvelle présidente de l'Assemblée nationale : Yaël Braun-Pivet a été élue au perchoir le 28 juin pour succéder à Richard Ferrand. Première femme à occuper ces fonctions, voici son portrait.

[Mise à jour le 29 juin à 10h41] C'est une première et toutes les forces politiques s'en réjouissent : une femme a été élue présidente de l'Assemblée nationale. Yaël Braun-Pivet peut dès à présent s'installer au perchoir après sa victoire à la majorité absolue de 242 votes, le mardi 28 juin. La députée LREM fraîchement réélue dans les Yvelines a eu raison du plafond de verre et permet de faire un pas de plus vers la féminisation des postes de pouvoir, un mois seulement après la nomination d'Elisabeth Borne comme Première ministre. Au lendemain de son élection, Yaël Braun-Pivet reçoit encore les félicitations de la scène politique notamment de certains de ses adversaires comme la députée LR Annie Genevard. L'élue du Doubs a salué ce 29 juin sur Franceinfo l'élection d'une femme mais a aussi reconnu d'autres qualités à la présidente de l'Assemblée : "Personne ne croit non plus que cette élection est due au seul fait que Yaël Braun-Pivet soit une femme. Elle a été présidente de la commission des Lois et y a fait un travail reconnu". 

Après la consécration, Yaël Braun-Pivet doit se remettre au travail dans l'hémicycle avec comme premier temps fort l'élection des membres du Bureau de l'Assemblée : vice-présidents, questeurs et secrétaires. Et alors que les principales forces politiques se disputent les présidences des commissions, en particulier celle des finances, la répartition des pouvoirs est très attendue. Sur RTL, la patronne de la chambre basse a justement promis ce matin de "faire en sorte que cette Assemblée fonctionne de façon apaisée et que chacun y trouve sa place". De belles paroles qui doivent se traduire dans les actes et selon Annie Genevard le vote de ce 29 juin montrera si "Yaël Braun-Pivet est à même de faire vivre équitablement toutes les composantes de l'Assemblée nationale".

Une Assemblée "à l'image de la France"

Yaël Braun-Pivet a répété ce martin que la nouvelle Assemblée nationale est "à l'image de la France", une déclaration déjà faite lors de sons discours de la veille. Pour l'opposition, l'élection de la députée des Yvelines à la présidence est également un nouveau signe du rejet du pouvoir jupitérien d'Emmanuel Macron, car bien que marcheuse Yaël Braun-Pivet n'est pas celle que l'Elysée voulait voir nommer à la tête du Palais Bourbon. L'exécutif misait selon les bruits de couloir sur Roland Lescure, défait par l'avocate pénaliste dès les élections internes de la majorité. "C'est le sens de l'élection qui vient d'avoir lieu. Les Français ont signifié très clairement qu'ils ne souhaitaient pas que le président de la République ait tous les pouvoirs et que l'Assemblée nationale redevienne le vrai lieu du débat démocratique", a commenté Annie Genevard non sans satisfaction. Pourtant durant son premier mandat, la députée des Yvelines a plusieurs fois été critiquée pour avoir "protégé" l'Elysée notamment lors de l'affaire Benalla. A en croire le discours de Yaël Braun-Pivet, elle sera plus détachée du pouvoir présidentiel et poursuivra un seul but à l'Assemblée : "Faire en sorte que [le navire France] avance dans l'intérêt des Français." En ce sens, elle a appelé les députés à "débattre" plutôt que "se battre".

"Une étape décisive"

Depuis l'élection de Yaël Braun-Pivet, les réactions se sont multipliées, que ce soit dans son propre camp ou dans celui de l'opposition. Élisabeth Borne a ainsi tenu à féliciter la "première présidente de l'Assemblée nationale". "Je sais que tu auras à cœur de garantir dans cette Assemblée le respect du pluralisme et le dialogue, au service de nos concitoyens", a également souligné la Première ministre sur Twitter. "C'est important [qu'une femme accède à la présidence de l'Assemblée nationale ndlr.], cela marque une étape décisive. Mais [Yaël Braun-Pivet] y a accédé grâce à ses compétences, et non parce qu'elle est une femme", a, quant à elle, tenu à préciser Annie Genevard (LR), interrogée par LCP.

Le patron des communistes, Fabien Roussel s'est, de son côté, fendu sur Twitter d'un : "Que ce fut long ! 77 ans après la conquête du droit de vote [...], une femme devient enfin présidente de l'Assemblée nationale. Bravo Yaël Braun-Pivet. Et maintenant l'égalité salariale !" Au Parti socialiste, Olivier Faure a souligné que les conditions de son élection vont toutefois "l'obliger à réaliser qu'elle est une présidente minoritaire", quand le député du Rassemblement national Sébastien Chenu a affirmé ne pas partir "avec un a priori défavorable". L'Insoumis Jean-Luc Mélenchon n'a en revanche pas mâché ses mots : "La présidence LREM élue avec l'abstention du RN... un moment de honte est vite passé ? Bienvenue dans le monde d'un pouvoir battu dans les urnes qui se maintient avec des petits arrangements d'amis", a-t-il twitté.

Le retrait de Sébastien Chenu

Désignée par les parlementaires de la majorité présidentielle comme leur candidate pour succéder à Richard Ferrand, l'éphémère ministre des Outre-mer était en concurrence avec Fatiha Keloua Hachi de la Nupes, Sébastien Chenu du RN, Annie Genevard de LR et Nathalie Bassire de "Libertés, Indépendance, Outre-mer et Territoires". Après un premier tour où elle avait été placée en tête, sans décrocher la majorité absolue des suffrages, elle a finalement été élue à l'issue d'un second tour auquel le Rassemblement national n'a pas pris part, Sébastien Chenu retirant sa candidature entre les deux tours et les élus frontistes ne déposant aucun bulletin dans l'urne. De fait, la majorité absolue a été abaissée, entraînant l'élection de Yaël Braun-Pivet dès le deuxième tour (elle aurait dû attendre le troisième en cas de nouvelle majorité relative). Pour cette Marcheuse de la première heure, c'est une nouvelle étape dans son ascension politique express en macronie.

Yaël Braun-Pivet : la première femme nommée présidente de l'Assemblée

En lice pour succéder à Richard Ferrand à la présidence de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet a donc été élue à la tête de l'hémicycle. Elle devient ainsi la première femme à occuper la quatrième fonction de l'Etat, derrière le président de la République, la Première ministre et le président du Sénat. "Il était temps" qu'une femme s'impose à la présidence du Palais Bourbon selon Jean-Louis Debré qui a lui-même officié au perchoir de 2002 à 2007 et a indiqué, sur BFMTV, avoir "longtemps milité pour ça". Yaël Braun-Pivet brise ainsi le plafond de verre en étant élue ce mardi 28 juin et ouvre un peu plus la voie aux femmes en politique, un mois après la nomination d'une autre femme à la tête du gouvernement, Elisabeth Borne. Pourtant si la présidence de l'Assemblée sera féminine, l'assemblée de députés reste elle essentiellement masculine. Le nombre de femmes députées a même reculé par rapport à l'ancienne législature avec seulement 37,3% d'élues, soit 215 femmes à siéger au Palais Bourbon contre 362 hommes.

Si l'élection de Yaël Braun-Pivet à la présidence de l'Assemblée nationale est élevée en symbole pour les femmes en politique, la députée elle-même ne serait pas une fervente féministe, selon la députée LFI de Seine-Saint-Denis, Clémentine Autain. Sur LCP, l'élue de la Nupes a salué comme une "bonne nouvelle" l'accession d'une femme au perchoir, mais a critiqué la député LREM et rappelé son rejet de la demande d'inscrire le droit à l'avortement dans la Constitution émise par la gauche radicale en 2018.

Quelles missions pour Yaël Braun-Pivet en tant que présidente de l'Assemblée nationale ?

Outre les honneurs de siéger au perchoir et de devenir la quatrième personnalité de l'Etat, être élue présidente de l'Assemblée nationale devient synonyme de plusieurs obligations pour Yaël Braun-Pivet. Surplombant les députés dans l'hémicycle, elle sera l'arbitre des débats qui promettent d'être animés avec une majorité présidentielle relative et une opposition résolue à imposer sa vision de la politique. Son rôle sera donc plus difficile qu'à l'accoutumé reconnaissent d'anciens présidents de l'Assemblée comme François de Rugy à BFMTV : "C'est une Assemblée éclatée, dans laquelle il y a beaucoup de groupes d'opposition virulente. Évidemment, cela fera des questions d'actualité sans doute très difficiles à présider, et des séances autour de textes qui vont être compliquées à gérer". Jean-Louis Debré confirme l'analyse auprès de la même chaîne ajoutant une précision : Yaël Braun-Pivet devra "présider en n'oubliant pas qu'elle n'est pas le bras armé du président. [...] Elle représente l'ensemble de députés. Et l'Assemblée doit être le lieu où tout le monde peut s'exprimer qu'on soit de la majorité ou de l'opposition". Selon l'ancienne tête du palais Bourbon, "il vaut mieux que les élus puissent s'exprimer à l'Assemblée nationale que dans la rue". En tant que présidente de l'Assemblée, Yaël Braun-Pivet aura d'autres missions à remplir, qu'elles soient de représentation ou de nomination. Mais ce sont bien ses interventions et sa gestion de l'Assemblée nationale qui seront scrutées.

Yaël Braun-Pivet, réélue députée aux législatives et présidente de l'Assemblée nationale

En 2017, c'est en tant que députée issue de la société civile que Yaël Braun-Pivet s'est installée à l'Assemblée nationale dans le groupe de la majorité présidentielle après sa victoire sans conteste dans la 5ème circonscription des Yvelines. Un premier mandat concluant pour l'avocate de formation qui a été propulsée à la tête de la commission des Lois dix jours après son entrée dans l'hémicycle. Cinq ans plus tard, elle s'est imposée de nouveau dans la circonscription francilienne toujours sous l'étiquette LREM face à la coalition de la gauche, la Nupes.

Forte d'une première expérience de députée et connaisseuse des arcanes parlementaires, elle visait, pour ce second mandat, la présidence de l'Assemblée nationale. Barbara Pompili, Joël Giraud et Sophie Errante, qui briguaient également le poste, se sont avoués vaincus au 1er tour des élections internes et Yaël Braun-Pivet a devancé Roland Lescure, le candidat qui avait les faveurs de l'Elysée, lors du deuxième scrutin. Elle a finalement battu Fatiha Keloua Hachi de la Nupes, Sébastien Chenu du RN, Annie Genevard de LR et Nathalie Bassire de "Libertés, Indépendance, Outre-mer et Territoires" mardi 28 juin pour s'installer au perchoir.

En savoir plus

Yaël Braun-Pivet, ministre express des Outre-mer

36 jours et puis s'en va. Yaël Braun-Pivet n'aura fait qu'un très court passage au ministère des Outre-mer. Nommée le 20 mai 2022 par Emmanuel Macron, celle qui aspire à devenir présidente de l'Assemblée nationale a remis sa démission le 25 juin au président de la République après avoir été désignée candidate d'Ensemble (coalition parlementaire regroupant LREM, MoDem, Agir et Horizons) pour s'installer à la tête du palais Bourbon. De quoi s'attirer les foudres ultramarines.

Le député de Guadeloupe, membres de la Nupes, Elie Califer, s'est agacé du mépris et de la faible considération accordée aux Outre-mer. "Une fois de plus, ce gouvernement fait peu de cas de nos outre-mer. Sans oser parler de mépris, je dirais simplement qu'au-delà de belles paroles entendues il y a peu, de la nouvelle considération gouvernementale affichée après le cri de colère exprimé dans les urnes par nos populations, ce gouvernement conserve bel et bien la même attitude brutale, distante, voire indifférente à l'égard de nos territoires", a attaqué le guadeloupéen dans un communiqué. Force est de constater qu'en un mois Yaël Braun-Pivet est passée d'un discours plein d'entrain pour les Outre-mer, ayant même détaillé sa feuille de route et des déplacements sur place dans une interview pour Linternaute, a une démission sans préavis pour des ambitions nationales

"Cinq ans après, me voilà en charge d'un magnifique ministère, avec une responsabilité énorme sur mes épaules. Et avec un sens de l'engagement qui ne s'est pas démenti et qui ne s'est pas affaibli, bien au contraire", avait-elle lancé lors de son investiture, avant de parler de son ex-ministère comme "le plus beau portefeuille qui soit."

Législatives, assemblée, commission... Quel est le parcours politique de Yaël Braun-Pivet ?

Ayant "toujours voté PS" et tenu le rôle de trésorière dans la section tokyoïte du PS dans les années 2000, Yaël Braun-Pivet a fait ses vraies premiers pas en politique en 2016 lorsqu'elle a rejoint la République en marche. Il n'a pas fallu attendre longtemps ensuite pour que l'avocate plonge la tête la première dans la vie politique en se présentant aux élections législatives de la 5ème circonscription des Yvelines en 2017. Portée par la nouvelle vague LREM, à 46 ans Yaël Braun-Pivet s'est imposée et a battu le député Jacques Myard fort de ses 24 années passées dans l'hémicycle. Sans expérience politique mais maitrisant les textes et les subtilités des lois, elle a réussi dès son premier mandat de députée à décrocher des fonctions importantes au sein de l'Assemblée nationale comme la présidence d'une des huit commissions permanentes, celle des Lois.

Mais la députée s'est révélée être une personnalité ambitieuse et a prétendu à la présidence de l'Assemblée dès 2018 lorsqu'il était question de remplacer François de Rugy alors nommé ministre de la Transition écologique dans le gouvernement Philippe 2. Mais à l'époque, Yaël Braun-Pivet devait encore faire ses armes et s'est effacée au lendemain de l'annonce de sa candidature au profit de Richard Ferrand. Cette année, la députée a porté son projet jusqu'au bout, a remporté les élections internes de la majorité présidentielle pour la présidence de l'Assemblée et s'est installée à la tête de l'hémicycle.

Yaël Braun-Pivet en difficulté au début de son mandat

Députée issue de la société civile, à ses débuts en politique Yaël Braun-Pivet a eu quelques difficultés à prendre le pli de la vie parlementaire et surtout à se faire apprécier de ses pairs. Très vite installée à un poste clef de l'Assemblée sans avoir les faveurs particulières de l'Elysée, elle a essuyé les critiques de nombreux politiques, comme Edouard Philippe. L'ancien Premier ministre "disait des horreurs à son sujet, comme beaucoup des vieux briscards qui avaient l'étiquette LREM mais qui faisaient de la politique depuis des années", a raconté une députée de la macronie à BFMTV. Mais elle non plus n'a pas été tendre ou diplomate avec les parlementaires y compris ceux de la majorité qu'elle décrivait en 2017 comme "un groupe qui dort, qui ne sait pas monter au créneau, qui est vautré". Un manque d'expérience criant qui a été gommé grâce à une formation accélérée dispensée par les administrateurs de la commission selon un autre député auprès de la chaîne d'information en continu.

Quel bilan pour le premier mandat de la députée Yaël Braun-Pivet ?

La lecture du bilan de Yaël Braun-Pivet comme députée et notamment comme présidente de la commission des Lois différe entre la majorité présidentielle et l'opposition. "Elle a tenu la barre sur des sujets très compliqués et pas forcément dans notre ADN, comme sur la loi asile-immigration", loue un élu LREM quand dans le camp des insoumis, le député Ugo Bernalicis juge sur BFMTV que la marcheuse "a su faire preuve d'une grande servilité vis-à-vis du pouvoir et n'a jamais été dans l'ouverture". Il cite en exemple l'examen sur le pass vaccinal pour lequel l'opposition "[n'avait] le droit à une minute pour défendre [ses] amendements. On siégeait jusqu'à 5 heures du matin... C'était une drôle de conception de notre travail". Ce 28 juin, une autre insoumise, Clémentine Autain, a avancé le même argument sur LCP et a pris l'exemple de la proposition de LFI d'inscrire le droit à l'avortement dans la Constitution, une demande que la présidente de la commission des Lois avait rejeté en 2018.

Yaël Braun-Pivet, présidente de la commission d'enquête dans l'affaire Benalla

Députée de la 5e circonscription des Yvelines et présidente de la commission des Lois, Yaël Braun-Pivet s'est vu confier en 2018 la présidence de la commission d'enquête de l'affaire Benalla, après les événements de la Contrescarpe. Alexandre Benalla, ex-chargé de mission de l'Élysée, avait été renvoyé en juillet 2018. Il avait été été identifié sur des vidéos en train d'interpeller violemment des manifestants à Paris, à l'occasion des manifestations du 1er mai. À l'époque, l'ancienne militante socialiste est une novice en politique et sa nomination interroge. Il n'a pas été simple de mener des débats qui ont été rudes à l'intérieur de la commission et des tensions sont apparues avec le co-rapporteur de la mission Guillaume Larrivé (LR). Yaël Braun-Pivet a finalement clos la commission le 1er août 2018.

Le 1er janvier 2019, Yaël Braun-Pivet a rejeté la mise en place d'une nouvelle commission dans cette affaire Benalla : "Les dernières révélations relatives aux agissements de M. Benalla ne relevant pas du périmètre précis fixé en juillet", avait-t-elle expliqué dans un communiqué. Cette réponse est intervenue après la demande des députés socialistes, le 31 décembre 2018.

Cadre chez l'Oréal, qui est le mari de Yaël Braun-Pivet ?

Yaël Braun-Pivet est mariée à son amour de jeunesse, Vianney. Ce dernier est cadre chez L'Oréal. Durant la première partie de sa vie, elle l'a suivi lors de ses déplacements à l'étranger. Désormais, c'est son conjoint qui s'adapte à la vie de la députée, comme elle le précisait à Marie-Claire en septembre 2018 : "Quand j'ai rencontré Vianney, on était au lycée, en première. On s'est toujours accompagnés, soutenus. Quand, pour sa carrière, il a été envoyé à Taïwan, puis au Japon et au Portugal, je l'ai suivi avec les enfants. À notre retour, lui aussi a respecté mes choix. Il est venu à ma première réunion publique quand je me suis lancée en politique."

Qui est Yaël Braun-Pivet ?

A 51 ans, Yaël Braun-Pivet est devenue une figure de la politique seulement six ans après son engagement auprès de La République en marche et cinq ans après son élection en tant que députée dans la 5ème circonscription des Yvelines. L'avocate pénaliste diplômée de la faculté de droit de Nanterre ne s'est tournée que tardivement vers la politique et a longtemps côtoyé les salles d'audience d'abord en exerçant au barreau de Paris puis à celui des Hauts-de-Seine. Elle troque ensuite le public pour le privé et intègre le cabinet d'avocats d'Hervé Temime avant d'ouvrir le sien avec deux associés à qui elle laisse les clefs de l'affaire au début des années 2000 pour suivre son mari et vivre la vie d'expatriée à Taïwan, à Tokyo et au Portugal. De retour en France en 2012, Yaël Braun-Pivet se lance dans l'aventure des chambres d'hôte mais écourte l'expérience pour s'investir dans la vie associative. Elle associe son métier d'avocate au bénévolat en occupant des postes à responsabilité dans l'association des Restos du cœur. Elle a notamment participé au lancement du réseau "accès à la justice" qui propose des consultations gratuites avec des avocats aux bénéficiaires des Restos.

Quelles sont les origines de Yaël Braun-Pivet ?

Yaël Braun-Pivet a grandi à Nancy, ville où ses grands-parents se sont installés à l'heure arrivée en France dans les années 1930 pour fuir l'antisémitisme nazi. Elle se décrit elle-même comme issue de "l'immigration slave, juive polonaise et juive allemande". Discrète sur ses origines, la députée ne les cache pas pour autant même si elles lui ont valu d'être la cible de remarques et d'insultes antisémites de la part d'anonymes sur les réseaux sociaux. Un harcèlement qui a pris de l'ampleur lors de l'affaire Benalla en 2018. Alors membre de la commission d'enquête sur l'ancien collaborateur d'Emmanuel Macron, Yaël Braun-Pivet est accusée de "protéger" l’Élysée et ciblée par des menaces antisémites et des injures sexistes. A chaque fois, la députée marcheuse a reçu le soutien de la classe politique face aux insultes.

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