BORNE Élisabeth. Ingénieur général des Ponts et Chaussées, née le 18 avril 1961 à Paris XVe.
« La mère d’Élisabeth Borne était normande. Son père un juif d’origine russe, d’une famille réfugiée en France en 1939. Résistant, déporté en 1942, il est mort en 1972. Quand Élisabeth Borne, préfet, a remis pour la première fois à un citoyen son décret de naturalisation, elle a été un peu remuée. "Que moi, la fille de ce réfugié apatride, qui n’a été français qu’en 1950, j’accomplisse ce geste, cela disait quelque chose sur l’intégration." Sur la République aussi. » (Libération, 21 mai 2015)
Fille d’un directeur de laboratoire pharmaceutique, cette femme divorcée (mère d’un fils), polytechnicienne (1981), passée par l’École nationale des Ponts et Chaussées entre, en 1987, au ministère de l’Équipement, avant de rejoindre, en 1989, la direction régionale de l’Équipement d’Île-de-France.
Conseillère technique au ministère de l’Éducation nationale au sein des cabinets de Lionel Jospin puis de Jack Lang (1991-1993), cette « femme à poigne au caractère ombrageux » (Le Figaro, 18 avril 2015) a rejoint, en 1993, la Société nationale de construction de logements pour les travailleurs (Sonacotra) comme directrice technique, avant de passer, en 1996, au ministère de l’Équipement comme conseillère technique chargée des transports, poste qu’elle occupe par la suite au cabinet du Premier ministre Lionel Jospin. Directrice de la stratégie de la SNCF en 2002, puis brièvement directrice des concessions d’Eiffage (2007), Élisabeth Borne rejoint Bertrand Delanoë à la mairie de Paris en 2008 comme directrice générale de l’urbanisme où elle défendra, entre autres, le projet de la tour Triangle.
En février 2013, elle est nommée préfet de la région Poitou-Charentes, devenant la première femme à occuper ce poste. Après un an passé au ministère de l’Écologie comme directrice du cabinet de Ségolène Royal, ce « serviteur loyal de la nomenklatura rose » (L’Opinion) a succédé, en mai 2015, à Pierre Mongin à la tête de la Régie autonome des transports parisiens (RATP).
Elle est entrée au club Le Siècle comme invitée en 2015.
En mai 2017, elle est nommée ministre déléguée de la Transition écologique chargée des transports par Emmanuel Macron...
L'ingénieure de 61 ans a prouvé sa soumission à M. Macron lors de son premier mandat, en tant que ministre des Transports, de l'Environnement et enfin du Travail à partir de 2020.
Mme Borne est connue pour avoir géré des réformes controversées des transports et des avantages sociaux, ce qui sera considéré comme un avantage considérable alors que M. Macron cherche à faire passer une offre très contestée visant à relever l'âge de la retraite en France au cours de son deuxième mandat.
Mme Borne cherchera à avoir un plus grand impact que la première femme Premier ministre française Edith Cresson, qui a duré moins d'un an au début des années 1990.
M. Macron avait indiqué qu'il voulait une femme avec des références de gauche et environnementales, et Mme Borne a coché de nombreuses cases.
Le président a promis avant le second tour des élections présidentielles d'avril de mettre la crise climatique au cœur de son second mandat et de charger son Premier ministre d'une "planification écologique".
En tant que ministre du Travail pendant la pandémie de Covid-19, Mme Borne a soutenu une série de mesures pour stimuler l'emploi de la jeune génération.
Mme Borne, qui vapote discrètement au parlement de l'Assemblée nationale, était régulièrement à la télévision au plus fort de la pandémie pour rappeler aux Français de travailler à domicile et pour défendre le programme de maintien dans l'emploi du gouvernement.
Hospitalisée en raison du virus en mars 2021, elle a reçu de l'oxygène, une expérience qu'elle a décrite comme éprouvante pour les nerfs.
"Un vrai technocrate"
Loin d'être une figure extravertie qui pourrait éclipser le président de quelque manière que ce soit, elle est une paire de mains sûre à qui M. Macron pourra faire confiance dans les moments délicats.
"C'est une vraie technocrate", a déclaré une source syndicale qui a requis l'anonymat.
Et dans les couloirs des ministères, où elle servait, on raconte qu'elle était surnommée "Borne out" pour sa dureté envers ses collaborateurs, un jeu de mots avec "burn out".
La deuxième femme Premier ministre de France est née à Paris et a étudié à l'École polytechnique.
Selon un sondage réalisé en avril par l'institut de sondage Ifop, 45 % des personnes interrogées ne savaient pas qui elle était.
[...]
Passionnée de maths, Mme Borne a déclaré trouver dans les chiffres "quelque chose de rassurant, de rationnel".
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