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20 mai 2022

Élisabeth Borne favorable « à titre personnel » aux 110 km/h sur les autoroutes

Élisabeth Borne a déclaré être en faveur d’une réduction de vitesse sur l’autoroute, une proposition initialement issue de la Convention Citoyenne pour le Climat. 

Un aval « personnel »

La nouvelle Première ministre déclarait sur BFMTV être favorable « à titre personnel »,  à une réduction de la vitesse sur l’autoroute à 110km/h. Cette proposition avait été soumise par la Convention Citoyenne pour le Climat pour réduire les émissions de CO2. « Si on baisse la vitesse, on réduit de 20% les émissions de gaz à effet de serre », a-t-elle argumenté. Première ministre depuis lundi, Élisabeth Borne aurait notamment été désignée pour ses qualifications en termes d’écologie. Ex ministre des Transports, la nouvelle occupante de Matignon semble de fait plus partisane des transports en commun que des voitures. Cette proposition d’abaisser la vitesse de 130 à 110 km/h sur l’autoroute lui semblait donc « dans le principe » viable.

Elle avait toutefois reconnu qu’un abaissement de 130 à 110 km/h sur l’autoroute était une mesure qui ne la concernait en rien. « Moi je ne prends pas ma voiture tous les matins pour faire trente kilomètres sur l’autoroute. » a-t-elle admis. C’est pourtant le cas pour la plupart des conducteurs en périphérie des villes, qui sont contraints d’emprunter l’autoroute pour se rendre au travail. Élisabeth Borne a déclaré qu’il était « important de vérifier » qu’il y aurait une « adhésion des Français » sur de telles mesures. Ce qui ne risque pas d’être le cas. Mais malgré cette déclaration de vouloir consulter « ceux qui sont concernés », la Première Ministre a confirmé qu’il s’agirait selon elle d’une « mesure efficace pour le climat ».

La nécessité d’une « transformation radicale » 

En déplacement ce jeudi aux Mureaux (Yvelines), la Première ministre a évoqué son désir de placer l’écologie « au coeur de toutes les politiques ». Elle a notamment rappelé l’objectif de « neutralité carbone en 2050 ». Objectif fixé dans le cadre de la loi énergie climat, à laquelle elle a participé en 2019. Ce but de neutralité carbone doit notamment acter une « réduction de 40% de la consommation d’énergies fossiles d’ici 2030 ». Des objectifs qui, selon Élisabeth Borne paraissent « quand on [le] dit (…) simple ». Mais qui impliqueraient « une transformation radicale de tout », y compris « notre façon de se déplacer ».

Et de fait, il ne s’agit pas d’un dossier nouveau pour la Première ministre. En 2019, Élisabeth Borne avait également participé à l’élaboration de la loi d’orientation des mobilités. Y figure notamment la question de « la lutte contre la pollution et la congestion routière ». Elle prône notamment un « rééquilibrage modal au profit des déplacements (…) les moins polluants ». Et la Première ministre semble déterminée à faire des « choix majeurs ». « Si on veut gagner cette bataille de la lutte contre le dérèglement climatique (…) il faut que toutes les politiques (…) intègrent cette dimension. » a-t-elle conclu.

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