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20 mai 2022

Business - Variole du singe : le G7 lance une simulation mondiale, l’armée US fournit le vaccin !

Depuis hier, la variole du singe affole l’opinion publique, au point que les premiers articles sur les risques d’un nouvelle épidémie ont commencé à fleurir. De notre point de vue, il s’agit d’une fausse alerte comme, ces dernières semaines, nous en avons connu avec le virus de Marburg, la rougeole ou la méningite. Mais, s’agissant de la variole du singe, le processus est intéressant à décortiquer, car il montre comment s’est mis en place un processus bien rodé de diffusion de la peur.

La variole du singe est devenue, en quelques heures, l’un des principaux sujets de préoccupation sur les réseaux sociaux. Et l’annonce, hier, de la découverte d’un cas suspect en France devrait assurer à la question une popularité durable. Mais, signe des temps, c’est autant le mode opératoire de cette diffusion que la maladie elle-même, qui se trouve au centre des préoccupations. Existe-t-il une machine épidémique qui manipule les peurs pour vendre des remèdes ?

La question est désormais sur toutes les lèvres.

La variole du singe, une épidémie inattendue ?

À la différence du COVID 19, la variole du singe n’est pas vraiment une maladie nouvelle. Elle est proche de la variole humaine, n’est que très rarement mortelle, et que très peu contagieuse entre humains.

Le ministère de la santé le rappelle dans une alerte diffusée hier :

A ce stade, les cas rapportés sont majoritairement bénins, et il n’y a pas de décès signalé.

Comme le rappelle également le ministère de la Santé, la maladie est endémique en Afrique.

Pour l’ensemble des cas confirmés, les analyses ont mis en évidence un virus appartenant au clade “Afrique de l’ouest” du virus MKP, suggérant un lien initial avec le Nigéria, pays dans lequel le virus circule régulièrement depuis 2017. Hormis le cas signalé au Royaume-Uni le 7 mai dernier importé du Nigéria, les nouveaux cas signalés ne rapportent pas de voyage en Afrique ou de lien avec une personne au retour d’Afrique.

Ce qui intrigue ici, c’est la diffusion quasi simultanée de la maladie dans plusieurs foyers de contaminations, sans lien apparent entre eux, notamment en Espagne, au Portugal, en Angleterre, en France. Manifestement, c’est une souche du Nigéria qui circule. Alors que la maladie est peu contagieuse, et qu’elle suppose une incubation de deux ou trois semaines, tout se passe comme si sa diffusion était fulgurante et sans explication rationnelle.

Une épidémie créée ?

Immédiatement a circulé l’idée que cette épidémie est tout sauf le fait du hasard.

Beaucoup d’internautes ont retrouvé un message diffusé il y a six mois par Bill Gates, selon lequel le monde pourrait souffrir d’un attaque bio-terroriste consistant à diffuser un virus de la variole dans 10 aéroports simultanément.

Tiens ! tiens !

Dans le même temps, Bill Gates annonçait investir des milliards dans la recherche contre cette maladie. On lira dans Newsweek le fact-checking embarrassé de cette nouvelle théorie complotiste. En réalité, Gates annonce l’épidémie de variole depuis 2017, et pousse l’OMS à mener des recherches en ce sens.

On ne sait pas trop ici si ce sont les avertissements de Bill Gates qui rendent l’opinion éruptive sur la question de la variole, ou si la possible épidémie est montée en épingle par la caste parce qu’elle est préparée de longue date.

L’étrange exercice de simulation du G7 sur… une épidémie de variole

L’information passe inaperçue en France, mais, le jour même où l’épidémie de variole commence à affoler les masses, les ministres de la Santé du G7 se retrouvent… pour annoncer la simulation entre eux d’une épidémie de variole du singe due à une morsure de léopard qui se répandrait dans le monde. Là encore, les anti-complotistes vont pouvoir faire leurs choux gras des déductions qui seront (trop hâtivement ?) tirées de cette coïncidence. Mais il est pour le moins difficile de ne pas se poser la question de l’influence exercée par Bill Gates sur les décisions ou les initiatives du G7.

On notera que le même G7 en a profité pour lancer une nouvelle ode au vaccin contre le COVID.

Le grand défi est ‘d’apporter le vaccin aux peuples’, a déclaré Schulze. De nombreux pays ne disposaient pas des infrastructures et du matériel nécessaires tels que des seringues ou des camions frigorifiques. Les États du G7 veulent ici davantage soutenir les pays du Sud.

De là à penser que l’épidémie soit l’habillage d’une grande opération destinée à vendre les vaccins de Bill Gates et consorts… il n’y a qu’un pas.

L’Espagne se lance dans l’achat de vaccins contre la variole

Sans surprise, l’Espagne a annoncé ses premières mesures de lutte contre la prétendue épidémie de variole : le pays achète des milliers de doses de vaccins contre la variole humaine.

D’après le quotidien El País, ce vaccin ne serait pas destiné à être administré à la population générale, mais uniquement aux malades dont l’infection est confirmée. “C’est un vaccin basé sur un type atténué d’un virus apparenté à la variole. Il est très sûr et peut également être administré aux personnes immunodéprimées, en plus d’avoir moins d’effets secondaires que les vaccins antivarioliques traditionnels”, explique Carlos Maluquer, professeur de virologie moléculaire à l’Université de Surrey (Royaume-Uni), à nos confrères espagnols.

On notera au passage que la FDA a validé le premier vaccin contre la variole du singe le 24 septembre 2019. Voilà qui tombe bien. Il s’agit du Jynneos, développé par l’armée américaine. De mieux en mieux !

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