La Slovaquie paiera le gaz naturel russe en roubles si c'est ce qu'il faut pour que le produit continue à circuler, a déclaré le ministre slovaque de l'économie Richard Sulik à la télévision nationale.
"S'il y a une condition pour payer en roubles, alors nous paierons en roubles", a déclaré M. Sulik. Il a souligné que les importations russes représentent environ 85 % de l'ensemble de l'approvisionnement en gaz de la Slovaquie, de sorte que les autorités du pays resteront pragmatiques sur cette question.
"Nous ne pouvons pas être privés de gaz", a souligné M. Sulik, qui a exhorté le reste de l'Europe à rechercher ensemble une solution.
La quasi-totalité des pays de l'Union européenne, dont la Slovaquie est membre, ont imposé des sanctions économiques à la Russie au cours du mois dernier, compromettant ainsi la capacité de la Russie à recevoir des paiements de ses partenaires commerciaux dans la monnaie européenne. En réponse, le président russe Vladimir Poutine a signé la semaine dernière un décret introduisant un nouveau mécanisme de paiement du gaz en roubles.
Bien qu'il soit considéré par certains comme allant à l'encontre des contrats de gaz existants, le mécanisme n'implique pas un changement de la monnaie de paiement. Il permet aux acheteurs d'ouvrir des comptes en roubles auprès de la Gazprombank russe pour faciliter le transfert des paiements des entreprises européennes aux fournisseurs russes.
Selon le porte-parole de Poutine, Dmitri Peskov, "de facto, rien ne changera pour les entreprises européennes... Elles paieront, comme avant, en euros, la même monnaie que celle indiquée dans les contrats", mais le vendeur, le grand exportateur de gaz russe Gazprom, pourra recevoir les fonds dans la monnaie nationale russe. En dépit d'explications détaillées, de nombreux acheteurs russes sont restés perplexes face à ce changement. La réaction initiale a surtout été de protester, les pays affirmant qu'ils ne paieraient pas le gaz en roubles. Il semble toutefois que cela ne sera pas du tout nécessaire.
Le ministre slovaque de l'économie, ainsi qu'un certain nombre d'autres responsables politiques européens, ont déclaré que la situation exigeait une diversification des fournisseurs. Mais il a ajouté que cela pourrait prendre des années, alors que la Slovaquie n'a que deux mois pour résoudre le problème actuel des achats de carburant.
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