Les
menaces de mort envers les élus ne cessent de s’accumuler. Un nouveau
cas touche la députée LREM du Loiret Stéphanie Rist qui va porter
plainte. Ce climat de violence, sur fond de débats sur le pass vaccinal
qui commencent ce 3 janvier, inquiète les parlementaires tout comme
Gérald Darmanin.
À
l’instar des nombreux cas ayant ciblé des élus ces derniers temps, la
députée LREM du Loiret Stéphanie Rist a également indiqué avoir reçu des
menaces de mort par mail. Elle a partagé le 2 janvier une capture
d’écran de ce message anonyme.
Dans
ce courriel intitulé "Le totalitarisme est vain, les balles sont la
réponse", l’auteur l’accuse d’"avoir largement dépassé notre seuil de
tolérance, de patience", promettant d’"ouvrir le feu" et de tuer "les
personnes qui ont participé à cette vision totalitaire de la France, en
prenant des décisions politiques", dont Stéphanie Rist.
Pourtant,
la députée a qualifié ce genre de mail d’"inutile", faisant valoir
qu’elle "vote en fonction de [sa] conscience et jamais en fonction des
pressions". Selon France Bleu, elle va déposer plainte ce lundi 3
janvier.
Déjà
le 2 janvier, la députée de Seine-Maritime Agnès Firmin-Le Bodo,
également porte-parole du nouveau parti d'Édouard Philippe, a publié une
capture d’écran d’un courriel d’un auteur anonyme qui se dit "prêt à venir lui trancher la tête".
Des élus visés par des menaces de mort
Les violences et agressions
envers les élus se multiplient alors que le projet de loi transformant
le pass sanitaire en pass vaccinal, qui nécessitera un schéma vaccinal
complet pour être valide, est à l’ordre du jour de l'Assemblée nationale.
Le
28 décembre, une cinquantaine de députés ont été visés par des menaces
de mort. Le lendemain, le garage personnel du député LREM de l’Oise
Pascal Bois a été incendié dans la nuit à Chambly. Des inscriptions
"Votez non" et "Ça va péter" ont été découvertes sur le mur d’enceinte
de son domicile.
Ce
climat de violence inquiète plusieurs députés qui redoutent une hausse
de ces menaces lors des débats parlementaires sur le pass vaccinal qui
débutent ce lundi 3 janvier, indique France Bleu. Comme ce projet
prévoit d'interdire aux personnes non vaccinées l'accès aux transports
interrégionaux, aux restaurants, aux bars et aux activités de loisirs,
il risque de mettre en colère les "antivax" et antipass qui représentent
pourtant une faible part de la société. Malgré tout, les députés ciblés
assurent ne pas céder à ces menaces.
Ce
débat "susceptible de susciter des menaces voire des passages à l'acte
contre les élus" est également au cœur des préoccupations de Gérald
Darmanin. Dans un télégramme adressé le 29 décembre aux préfets, le
ministre de l'Intérieur a chargé les policiers et gendarmes d’intégrer
systématiquement les domiciles et permanences des députés et sénateurs
dans leurs patrouilles.
En
outre, ces violences "inadmissibles" poussent le président de
l’Assemblée nationaleRichard Ferrand à planifier un "point complet" avec
Gérald Darmanin et Éric Dupond-Moretti pour "vérifier que les plaintes
sont bien suivies de recherches et voir où en est la justice car les
auteurs de ces méfaits doivent être sanctionnés".
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