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07 mai 2020

Par décret, Macron valide l'enseignement de l'arabe en primaire !


Le Décret n° 2020-498 du 30 avril, a été publié hier, samedi 2 mai, au Journal Officiel. En plein week-end, le lendemain du 1er mai, alors que l’actualité est dominée par l’épidémie de Covid-19: dans la plus grande discrétion, donc. Mais FL24 l’a repéré pour vous.

Signé par Macron, Philippe et Le Drian, ce décret en apparence anodin est en fait la validation d’un accord passé en mars 2017 entre le gouvernement de la Tunisie et la ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche: l’inoubliable Najat Vallaud-Belkacem.

Son objectif: proposer “un apprentissage de la langue arabe qui fait référence à la culture arabe, notamment à des éléments de la culture tunisienne“. Le décret précise que cet “enseignement facultatif est accessible à tous les élèves volontaires, en accord avec leur famille et dans la limite des places disponibles” de la classe de cours élémentaire première année (CE1) à la classe de cours moyen deuxième année (CM2).

Cet enseignement “est organisé pendant le temps scolaire en complément des enseignements obligatoires prévus pour tous les élèves par les programmes en vigueur, à raison d’une heure et demie (1,5) par semaine“, et “les résultats obtenus par les élèves dans le cadre de cet enseignement sont pris en compte dans l’appréciation générale de leur travail scolaire“.

Enfin, il stipule que “le Gouvernement de la République tunisienne sélectionne et rémunère les enseignants tunisiens titulaires des cadres du ministère tunisien de l’Éducation” et que “les enseignants tunisiens présentés par leur Gouvernement sont affectés en accord avec les autorités tunisiennes, mention étant faite des écoles où ils ont à effectuer leur service“.

Malgré les apparences angéliques et les bonnes intentions affichées, il y a là de quoi présenter quelques objections. La première est technique et concerne la langue elle-même. Il y a d’une part l’arabe “classique”, celui dans lequel est écrit le Coran, et d’autre part des formes dites “dialectales”.

L’arabe classique est une forme figée au VIIe siècle de notre ère. Il est utilisé à l’écrit, dans les textes islamiques, la littérature arabe, les journaux et certains discours politiques, mais personne ne le parle. Les arabophones parlent les formes dialectales, très différentes selon les régions: dans la péninsule arabique, l’Égypte ou le proche-orient, on ne parle pas le même arabe, et on ne comprend pas bien les autres formes.

Quant au Maghreb, d’où viennent la plupart des élèves ciblés par ce dispositif, la langue n’est pas la même pour les Marocains, les Algériens et les Tunisiens. Le choix d’employer uniquement des professeurs tunisiens est aberrant. Que feront les familles de ces élèves en découvrant qu’on leur enseigne une langue qui n’est pas la leur ? Beaucoup se rabattront sur les cours dispensés par les mosquées et les écoles coraniques…

Mais, au-delà de ces considérations, c’est l’idée même d’enseigner l’arabe à des enfants de cet âge qui pose question. La seule vraie urgence est de leur apprendre le français et la culture française. Enseigner les “langues et Cultures d’Origine”, comme dit le sabir de l’Éd. nat., contribue à entretenir chez ces élèves le mythe du “Bled” idéalisé, et les éloigne encore plus de l’assimilation nécessaire.

Pour les islamistes, le français est la langue des infidèles, de l’ennemi. Cette idéologie fait bien assez de dégâts dans la jeunesse “issue de la diversité”. Enseigner l’arabe aux jeunes enfants de France est une grave erreur. Najat l’a rêvé, Macron l’a fait.

Source: JORF

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