L’Agence centrale des organismes de sécurité sociale (Acoss) a également publié une étude ce mercredi montrant une chute sans précédent des embauches en avril. Selon eux, en un mois, les déclarations d’embauche dans le privé, hors intérim (car la précarité a de beaux jours devant elle), a chuté de pas moins de 64,9 % !
L’Acoss indique également que le taux d’impayés des cotisations hors taxations d’office est à hauteur de 34,93% à fin avril, « un niveau jamais vu ».
Cette situation ne marque que les prémisses d’une crise économique et sociale d’ampleur biblique. Comme le souligne RTL, entre 700.000 et 800.000 jeunes vont arriver sur le marché du travail cette année. Il faut s’attendre à de nombreuses fermetures de petites entreprises et des plans de licenciements dans les grandes entreprises comme Renault, Derichebourg, Daher, Conforama etc...
Lorsque l’on sait que le chômage est deux fois plus élevé chez les moins de 25 ans, la crise économique occultée par la pandémie de Coronavirus va frapper de pleins fouet cette frange de la population déjà fortement précarisée.
Le MEDEF qui flaire toujours le bon coup pour profiter des crises a proposé que l’État verse la coquette somme de 10.000 euros aux entreprises qui prendront un jeune en apprentissage. La situation est si préoccupante qu’il serait question du retour sur la table du « contrat jeune ». C’est le moment pour le gouvernement de passer à l’offensive sur cette question. Cela fait des années que les gouvernements successifs souhaitent faire passer ces contrats précaires pour les étudiants et jeunes qui arrivent sur le marché du travail. Le patronat et le gouvernement ont déjà leur justification, éviter une génération COVID19.
Cette baisse drastique de déclarations d’embauche et l’augmentation du chômage partiel alors que le pays se déconfine petit à petit est très mauvais signe pour le futur. C’est encore plus inquiétant lorsque l’on sait qu’à partir du 1er juin, le dispositif autour du chômage partiel sera revu. Il faut s’attendre à ce que l’État cesse progressivement la perfusion ce qui aura comme conséquence probables des licenciements de la part du patronat. Ce dans le but de maintenir leurs profits en ce début de crise économique, en utilisant les travailleur comme variable d’ajustement.
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