16 avril 2020

Bercy et Macron font payer le cout du confinement aux entreprises



Le confinement est un coup de frein à main dans l’économie qui se paye cher: on découvre que personne au monde ne nous envie notre modèle social alors qu’il est le plus couteux de la planète. Les prélèvements obligatoires extorqués aux français ne suffisent même pas à s’offrir le luxe d’avoir des masques, des gants ou encore des tests de dépistages. Une fois les prestations sociales versées et les salaires des ministres payés il ne reste rien. Les caisses sont vides. Si bien que la sécurité sociale tout comme le Trésor en sont à faire la manche auprès des marchés financiers.
Ceux-là même qui nous ont dépouillés. Alors qu’en 2008 le gouvernement a sauvé les banques de la faillite par diverses manœuvres de recapitalisation, titrisation, etc. Madame Lagarde Présidente de la BCE vient de dire récemment que les banques sont en meilleure situation qu’en 2008 !

On pourrait croire qu’une situation exceptionnelle nécessite des mesures exceptionnelles. Et donc, qu’une guerre nécessite une économie de guerre. Mais face au ralentissement sans commune mesure de la circulation monétaire dans l’économie, le gouvernement continue de chercher d’insuffisants secours dans l’endettement. Tant pis, les enfants paieront !

  • 300 milliards d’euros de prêts garantis par l’Etat
  • 45 milliards relevés à 100 milliards d’euros pour pallier aux reports de charges sociales et aux impôts
  • 20 milliards pour financer le chômage technique
  • 6 milliards d’euros pour le fonds de solidarité qui offre 1500 euros aux entreprises qui ont perdu plus de 50% de leur chiffre d’affaires entre mars 2019 et mars 2020
Les régions offrent également une aide de 2000 à 5000 euros pour les entreprises au bord de la faillite qui ont au moins un salarié.

Les Urssaf accordent entre 500 et 2000 euros aux travailleurs indépendants qui ont perdu au moins 70% de leurs chiffres d’affaires. La caisse complémentaire des indépendants va également mettre la main à la poche et distribuer 1250 euros fin avril aux travailleurs indépendants.

Dans les faits, peu d’entreprises ont suffisamment de trésorerie pour survivre au confinement et toutes ne peuvent pas bénéficier des « aides » mises en place. Pour celles qui sont éligibles il y a peu de chance que 1500 euros suffisent à compenser une perte d’activité de 100%. D’ailleurs, l’éligibilité à ces aides ne tient pas compte des charges des uns ou des autres. Les enseignes qui sont restées ouvertes ont parfois subi des pillages et les travailleurs s’exposent au risque d’être contaminés.

Les prêts garantis par l’Etat pour financer jusqu’à 25% du chiffre d’affaires sont sélectionnés au volet et beaucoup de banques refusent de s’engager car les perspectives de reprise sont incertaines. Les contrôles des dossiers auront lieu jusqu’à cinq ans après pour vérifier qu’il n’y a pas eu d’abus. Par contre, les banques commerciales profitent de la situation lorsque leurs clients leur demandent le report des échéances de prêts antérieurement contractés pour renégocier l’amortissement du crédit avec des frais plus élevés…

Le report des charges est une bombe à retardement pour les entreprises qui devront tout de même s’en acquitter au grand bénéfice des huissiers qui attendent avec impatience la levée du confinement. Ceux-ci ont envoyé via l’Union Nationale des Huissiers de Justice un courrier à la Garde des Sceaux pour la « supplier » de rouvrir les procédures car ils ont perdu 90% de leur activité car « maintenir dans les tribunaux (…) la procédure de l’injonction de payer dans sa forme actuelle, est tout simplement vital. » … Vital pour eux.

Le chômage technique qui a été mis en place dans la précipitation des annonces du gouvernement n’était pas opérationnel techniquement et les salaires restaient à payer par les employeurs avant que l’État ne prenne en charge ses obligations.

Ne sachant pas quand et dans quelles conditions se fera la sortie du confinement cela fait peser beaucoup d’incertitude sur les chefs d’entreprises et particulièrement les plus fragiles qui sont l’essentiel du tissu économique français. D’ailleurs nous sommes en pleine période fiscale pour les entreprises clôturant au 31 décembre et le calendrier définitif des déclarations n’est toujours pas arrêté.

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