De ses 10 à ses 18 ans, le jeune Franck Demules a été abusé par le journaliste Christian Hennion, alors qu’à la rédaction de Libération, tout le monde était “plus ou moins au courant”.
« Libération a-t-il employé et protégé un journaliste pédophile ? La réponse est oui. Et elle n’a rien d’un scoop. Elle est connue du public depuis dix ans ». Sur son site internet, le quotidien a répondu à l’accusation d’un internaute, qui lui reproche de n’avoir jamais raconté l’histoire du jeune Franck Demules, abusé par Christian Hennion, un journaliste emblématique de « Libé », entre 1977 et 1986.
Des relations imposées pendant huit ans
Cette affaire sordide avait été racontée par la victime dans un livre publié en 2009 et intitulé Un petit tour en enfer. Ainsi, à l’âge de 10 ans, Franck Demules vivait avec sa mère à Paris, dans une communauté maoïste. C’est ici qu’il rencontre Christian Hennion, en qui la mère du jeune garçon voit un père de substitution – celui de Franck est mort un an et demi plus tôt. Rapidement, le journaliste s’installe dans la chambre de Franck. Ce dernier raconte, dans son livre : « Ça s’est passé simplement. Je dors, il commence à me caresser. Je me réveille. Chut, laisse-moi faire, je vais te faire un câlin. Sa main sous les draps, il commence à me masturber. Cet enfoiré, il me branle en me suçant ». Ses relations imposées se poursuivront « presque tous les jours » pendant huit ans, explique Libération. Entre temps, le journaliste pédophile devient même le « tuteur » officiel de Franck Demules et obtient sa garde partagée !
Une « acceptation de la pédophilie » chez le Libé de l’époque
Christian Hennion a commencé à travailler pour Libération dans les jeunes années du journal. Il est d’ailleurs connu pour y avoir lancé une des chroniques phares du journal, celle des « flagrants délits », qui se penche sur la 23e chambre correctionnelle du palais de justice de Paris, où sont jugés les faits de petite délinquance. Le « petit Franck », comme il était surnommé à la rédaction, est également connu dans les couloirs du quotidien. Il y accompagne souvent le journaliste qui le présente comme son fils d’adoption ou son neveu. Mais selon Libération, la plupart des journalistes n’étaient pas dupes. Dans un livre paru en 2015, son ancien directeur-fondateur Serge July avait même expliqué qu’il était « difficile d’évoquer cette figure associée au monde judiciaire [Christian Hennion] sans parler de sa pédophilie », tout en admettant qu’il n’avait « pas cherché à approfondir ». « On était tout plus ou moins au courant, mais on n’a rien fait. […] Christian nous disait qu’il prenait des bains tous les soirs avec Franck, et nous, on faisait des blagues, on lui demande ce qu’il faisait avec ce gamin », avoue une journaliste historique de « Libé ». D’ailleurs, de l’aveu même du journal « cette acceptation de la pédophilie cadrait avec l’esprit libertaire du journal de l’époque ».
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Source: Valeurs Actuelles
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