La semaine dernière, alors qu’ils procédaient à l'inventaire de l'aire protégée dans le cadre du projet BiotaNB aux Lacs-Kennedy, au centre du Nouveau-Brunswick, des spécialistes des insectes ont découvert une espèce de fourmi « extrêmement rare » qui se démarque par son caractère particulier.
L’Harpagoxenus canadensis est une espèce de fourmi conquistador, qui parasite les autres espèces pour survivre.
Au début, nous avons été un peu choqués, affirme Aaron Fairweather, candidat au doctorat à l'Université de Guelph. Ses collègues et lui ont retrouvé deux types de fourmis différentes, l’une plus grosse que l’autre, vivant ensemble dans une branche de bouleau pourrie.
Un comportement bien inhabituel pour des fourmis, soutient-il. On s'est dit : qu'est-ce qui se passe ici? On ne voit jamais vraiment ça.
Plutôt que de survivre par leurs propres moyens, elles envahissent une colonie et obligent les ouvrières à faire leur sale boulot. Aaron Fairweather, candidat au doctorat à l'Université de Guelph
De retour en laboratoire, un examen de la documentation scientifique a révélé la présence d'Harpagoxenus canadensis, un type de fourmi qui n'a été trouvé que dans très peu d’endroits dans le monde.
Lorsqu'une reine d'Harpagoxenus canadensis se déplace et tente d'établir une colonie, elle essaie d'abord de trouver cette colonie de Leptothorax canadensis, un autre type de fourmi, explique Aaron Fairweather.
La reine envahit alors l'autre colonie de fourmis et tue sa reine. Une fois la colonie acquise, les fourmis soumises deviennent alors les ouvrières de la conquérante et les nouvelles ouvrières s'occupent de ses œufs.
Au fur et à mesure que la colonie grandit, les ouvrières Harpagoxenus canadensis commencent à marauder pour reproduire le même schème dans une autre colonie de fourmis.
Cela peut sembler vilain aux humains, dit Aaron Fairweather, mais la nature est effrayante.
L’Harpagoxenus canadensis est une espèce de fourmi conquistador, qui parasite les autres espèces pour survivre.
Au début, nous avons été un peu choqués, affirme Aaron Fairweather, candidat au doctorat à l'Université de Guelph. Ses collègues et lui ont retrouvé deux types de fourmis différentes, l’une plus grosse que l’autre, vivant ensemble dans une branche de bouleau pourrie.
Un comportement bien inhabituel pour des fourmis, soutient-il. On s'est dit : qu'est-ce qui se passe ici? On ne voit jamais vraiment ça.
Plutôt que de survivre par leurs propres moyens, elles envahissent une colonie et obligent les ouvrières à faire leur sale boulot. Aaron Fairweather, candidat au doctorat à l'Université de Guelph
De retour en laboratoire, un examen de la documentation scientifique a révélé la présence d'Harpagoxenus canadensis, un type de fourmi qui n'a été trouvé que dans très peu d’endroits dans le monde.
Lorsqu'une reine d'Harpagoxenus canadensis se déplace et tente d'établir une colonie, elle essaie d'abord de trouver cette colonie de Leptothorax canadensis, un autre type de fourmi, explique Aaron Fairweather.
La reine envahit alors l'autre colonie de fourmis et tue sa reine. Une fois la colonie acquise, les fourmis soumises deviennent alors les ouvrières de la conquérante et les nouvelles ouvrières s'occupent de ses œufs.
Au fur et à mesure que la colonie grandit, les ouvrières Harpagoxenus canadensis commencent à marauder pour reproduire le même schème dans une autre colonie de fourmis.
Cela peut sembler vilain aux humains, dit Aaron Fairweather, mais la nature est effrayante.
Un type de fourni extrêmement rare
La fourmi Harpagoxenus canadensis est si rare que très peu de recherches ont été effectuées sur cette espèce depuis sa découverte, durant les années 1980. Mis à part son comportement, il est difficile d’évaluer quel sera l’impact de la fourmi sur l’écosystème des Lacs-Kennedy.
La fourmi Harpagoxenus canadensis est si rare que très peu de recherches ont été effectuées sur cette espèce depuis sa découverte, durant les années 1980.
Les spécialistes ont été en mesure d'identifier rapidement la fourmi parasite, mais il faut généralement des recherches terrain plus élaborées, notamment une étude génétique, pour évaluer les conséquences du nouveau phénomène entomologique.
Il nous faudra donc plus de temps avant que nous sachions exactement ce à quoi nous avons affaire, mais nous savons que nous avons quelque chose d'intéressant entre les mains, explique Donald McAlpine, conservateur de zoologie au Musée du Nouveau-Brunswick.
Quelques autres espèces de fourmis sont connues pour ce même type de comportement.
Marielle Guimond
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