06 octobre 2019

"Seul Dieu te jugera"


Voici le SMS complet (avec "Allahou akbar", coupé par le journaliste qui l'avait révélé au départ) de l'épouse de l'assaillant, Iham Edibess, toujours en GAV. L'assaillant avait des liens avec un prédicateur d'une mosquée connu de la DGSI, disposait d'une HABILITATION SECRET-DEFENSE et avait refusé d'embrasser ses collègues féminines jeudi matin.

Le parquet national antiterroriste s'est saisi seulement hier de l'enquête sur l'attaque meurtrière à la préfecture de police alors que les premiers indices étaient pourtant CONNUS TRÈS TÔT par l'administration. Le spécialiste Police de VA, intime du Renseignement, révèle que "le gouvernement a RETARDÉ cette saisine pour éviter de semer la panique avant le grand débat sur l'immigration." Saisine sous les qualifications d'assassinat et tentative d'assassinat sur personne dépositaire de l'autorité publique en relation avec une entreprise terroriste", ainsi que pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle".

Des fréquentations de Mickael H. présentées comme appartenant à la mouvance salafiste intriguent notamment les enquêteurs de la brigade criminelle, selon des sources concordantes.

Peu après l'attaque, jeudi, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner avait indiqué que cet employé atteint de surdité "n'avait jamais présenté de difficultés comportementales" ni "le moindre signe d'alerte".

La justice enquête désormais sur une probable attaque djihadiste. Les agressions au couteau, commises ce jeudi à la préfecture de police de Paris (quatre morts et plusieurs blessés), sont désormais traitées comme un acte terroriste. Un séisme à l'échelle de l'institution policière car, cette fois, la mort est venue de l'intérieur.

L'assaillant, Mickaël Harpon, 45 ans, était agent administratif depuis 2003. Selon les premiers éléments de l'enquête et malgré plusieurs alertes sur une possible radicalisation après sa conversion à l'islam en 2008 (et non 2018), un djihadiste en puissance était donc employé dans l'un des principaux services de renseignement français, en pointe dans la lutte contre l'islam radical.

Le jour de la tuerie, l'une des victimes décline l'invitation à déjeuner de ses collègues. Ce major, membre de la DRPP, reste à son bureau. C'est là, au premier étage, qu'il est égorgé. « Les autres victimes sont, elles, frappées au niveau du thorax », relève une source proche du dossier. « Avec acharnement », ajoute une seconde source.

L'enquête met très rapidement en évidence l'achat d'un couteau, muni d'une lame de 33 cm en céramique, une matière non détectable par les portiques de sécurité. Mickaël H. se l'est procuré le matin même à proximité de la préfecture. Peu avant de passer à l'action, il a envoyé à sa femme un SMS évoquant cet achat. C'est un des éléments centraux qui fera basculer le dossier, tôt vendredi matin. L'épouse, qui se trouvait toujours en garde à vue vendredi, aurait répondu en substance : « Seul Dieu te jugera. Allahou akbar «. Deuxième point central du début de l'enquête, l'analyse poussée du portable du meurtrier a démontré ses liens avec un prédicateur d'une mosquée du Val-d'Oise connu de la DGSI.

Mickaël Harpon, en charge de la maintenance des ordinateurs du millier de fonctionnaires du renseignement parisien, avait accès à des informations ultrasensibles, entre autres celles en lien avec l'islam radical. Il disposait d'une habilitation secret-défense, situation qui impose une enquête administrative approfondie. « Il disposait notamment des adresses de chaque fonctionnaire », s'inquiète un policier. Ces quatre dernières années pourtant, le comportement de cet agent administratif avait plusieurs fois attiré l'attention.

Propos tenus après l'attentat contre Charlie Hebdo

Sur procès-verbal lors des premières investigations, un des collègues de Harpon a indiqué qu'après l'attentat de Charlie Hebdo qui avait fait douze morts en janvier 2015, ce dernier s'était écrié : « C'est bien fait ! ». Le 30 août de la même année, Harpon relayait sur Facebook un article jugeant que « la France est classée en tête des pays les plus islamophobes d'Europe ». Pour autant, il restait inconnu des services de renseignement, ces alertes n'étant apparemment pas remontées.

Dansons vite avant l'apocalypse.

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