04 juillet 2019

Nouveau calcul des droits au chômage : descente aux enfers pour 1.200.000 personnes


Un document de travail de l’Unedic que RTL s’est procuré, liste les trois effets négatifs de la réforme pour les demandeurs d’emploi impactés : des droits plus longs à obtenir, un temps d’indemnisation plus court et un montant d’allocation plus faible. La moitié au moins des futurs chômeurs indemnisés pourraient y perdre.

Le 18 juin dernier, le premier ministre Édouard Philippe et la ministre du travail Muriel Pénicaud annonçaient la réforme de l’assurance chômage, avec plusieurs axes forts : changements de règles de calculs pour bénéficier de l’assurance chômage, mise en place d’un bonus-malus pour les entreprises qui abusent des contrats courts et meilleur accompagnement des demandeurs d’emploi notamment. Économie estimée sur le dos de personnes qui ont pourtant cotisé : 3,4 milliards d’euros.

Pour rappel, au-delà du bonus-malus et des mesures pour les cadres, les droits au chômage vont évoluer via trois leviers principaux :

- Il faudra travailler plus longtemps pour commencer à toucher une allocation : 6 mois de contrat sur 24 mois, alors qu’aujourd’hui il suffit de travailler 4 mois au cours des 28 derniers mois pour commencer à avoir droit au chômage.

- La possibilité de recommencer à accumuler des droits au chômage sera pour ainsi dire supprimée : aujourd’hui un demandeur d’emploi commence à recharger des droits dès qu’il a retrouvé du travail pendant 1 mois. Le rechargement sera ramené à 6 mois, soit la même durée que l’ouverture d’un droit au chômage

- Le mode de calcul des indemnités chômage va être modifié. Le montant des allocations sera calculé sur un revenu moyen d’un mois (en comptant les jours travaillés et les jours non travaillés) et non comme aujourd’hui sur les seuls jours travaillés. Il ne sera plus possible avec cette réforme de gagner plus au chômage que dans son ancien travail.

Les syndicats en colère

Après ces annonces, les syndicats ont dénoncé des baisses de droit massives pour les demandeurs d’emploi. "Plus d’un million de personnes touchées", a expliqué Laurent Berger à la CFDT. De son côté, la CGT évoquait "des centaines de milliers de travailleurs précaires ciblés par le gouvernement". L’entourage de Muriel Pénicaud au moment de la présentation de la réforme évoquait entre 600 000 et 700 000 personnes touchées, tous changements compris.

Or, un récent document de travail de l’Unedic, que RTL s’est procuré, évoque des chiffrages bien plus élevés de demandeurs d’emploi impactés. Trois conséquences sont détaillées : "Moins de demandeurs d’emploi ouvriront un droit", "pour certains allocataires, la durée du droit sera plus courte" et "l’allocation journalière sera plus faible pour les personnes ayant travaillé de manière discontinue".

Dans le détail, tous les demandeurs d’emploi qui ont travaillé moins de 6 mois au cours des 24 derniers mois et tous ceux qui ont recommencé à avoir des petits contrats sans pour autant accumuler 6 mois de travail seraient touchés, soit déjà 500.000 personnes. Le document de l’Unedic explique que "de l’ordre de 500.000 personnes chaque année seraient donc impactées par une ouverture de droit retardée ou annulée". Et il ne s’agit là que d’une partie des effets de la future réforme.

La deuxième conséquence, soit une durée de droit plus courte pour certains allocataires, concernerait-elle, un peu moins de 250.000 allocataires.

Enfin, le troisième effet, celui qui devrait concerner le plus de monde, est l’effet d’une baisse du montant de l’allocation journalière. Le document de l’Unedic précise qu’il est "délicat à ce stade d’estimer la population concernée" mais qu’une première approximation permet quand même de dire qu’environ "la moitié des entrants, soit 1,2 million de personnes, seraient affectés à des niveaux variables, par cette prise en compte des périodes sans travail".

L’Unedic précise qu’il est impossible d’additionner le nombre de personnes concernées par les trois effets car certains seront touchés à la fois par une durée de droits plus courte par exemple, et une baisse du montant d’allocations.


Commentaires :

"Si personne ne s'y oppose, c'est bientôt tous nos moyens de subsistance que l'oligarchie va nous prendre. Cette oligarchie qui est plus riche que jamais qui ne manifeste aucun égard pour la pauvreté, au contraire, qui la suscite en invoquant l'ultra-libéralisme pour tous les aspects de la vie. Un humain réduit à ses fonctions économiques, qu'il faut user, contraindre, avant d'aller dans sa dernière demeure."


"Moi j'ai une autre question : Pourquoi on ne touche pas au régime scandaleux des intermittents du spectacle ? déficitaire en milliard et compensé par les salariés des autres branches !!! La trouille et là Droite comme Gauche ... "


"En 2019 la France c'est 25,5 millions d'actifs, soit une moyenne de 37 milliards d'heures de travail puisqu'en moyenne le français bosse 1450 h/an.
En partageant ce volume d'heures parmi toutes les personnes en âge de travailler et sorties du système scolaire et universitaire, soit environ 39 millions de personnes, on obtient 950 heures de travail/an/personne ! soit environ 23h de travail/semaine/personne !
En Maths quand l'équation est compliquée on simplifie, en politique il faut faire pareil !"



"Sinon, puni ! Alors on vient d'essuyer l'humiliation soit d'être sans valeur, et en plus il y a ces gens dans de somptueux locaux qui vous expliquent comment trouver du travail sinon, ben sinon on coupe tout petit a petit, et plus de sous alors deux solutions soit on devient dépressif et on laisse tomber et là, c'est plus rien du tout, soit on essaie de trouver un job, parmi ceux qu'on vous propose, ingénieur informaticien bac +28 qui connait tout avec 35 ans d'expérience , même s'il est jeune." 

Source : https://www.rtl.fr/actu/debats-societe/assurance-chomage-pourquoi-1-2-million-de-personnes-pourraient-perdre-des-droits-7797980857

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