19 juin 2019

Les Nôtres

 
C’est ainsi que la comparaison entre deux conditions inhumaines, dont l’une est l’esclavage, m’a rappelé Victor Hugo qui avait condamné dans les termes les plus définitifs l’esclavage des Nègres (à son époque on disait Nègre, respectueusement, comme on disait Chinois, comme on disait Indien, on ne disait pas encore les Noirs, les Jaunes, on était moins évolués); donc Victor Hugo avait condamné fermement le commerce du Bois d’ébène, et l’esclavage en Louisiane et aux Antilles. On connaît notre Hugo. Mais il ajoutait que la condition du Nègre des plantations était cent fois plus enviable que celle des prolétaires de Manchester, de Mulhouse....des grands centres de la révolution industrielle.

Dans la même veine, Paul Lafargue, le gendre de Marx, écrivit dans le Droit à la paresse :

« Les forçats des bagnes ne travaillaient que dix heures, les esclaves des Antilles neuf heures en moyenne, tandis qu’il existait dans la France qui avait fait la Révolution de 89, qui avait proclamé les pompeux Droits de l’homme, des manufactures où la journée était de seize heures, sur lesquelles on accordait aux ouvriers une heure et demie pour les repas. »

Il notait aussi que dans les plantations de Louisiane on ne faisait pas travailler les enfants en bas âge. Qu’il valait mieux travailler au soleil, entretenu par un maître qui avait tout intérêt à vous garder en bonne santé, que dans les filatures de cotons anglaises ou françaises : là,

« ce n’est pas là un travail, une tâche, c’est une torture, et on l’inflige à des enfants de six à huit ans. [...] C’est ce long supplice de tous les jours qui mine principalement les enfants dans les filatures de coton. »

Et Paul Lafargue donnait la parole à Louis René Villermé, (1782-1863 ) médecin français, le précurseur de la Sociologie, pionnier de la médecine du travail.

Extraits :

« À Mulhouse, à Dornach, le travail commençait à cinq heures du matin et finissait à cinq heures du soir, été comme hiver. […] Il faut les voir arriver chaque matin en ville et partir chaque soir. Il y a parmi eux une multitude de femmes pâles, maigres, marchant pieds nus au milieu de la boue et qui à défaut de parapluie, portent, renversés sur la tête, lorsqu’il pleut ou qu’il neige, leurs tabliers ou jupons de dessus pour se préserver la figure et le cou, et un nombre plus considérable de jeunes enfants non moins sales, non moins hâves, couverts de haillons, tout gras de l’huile des métiers qui tombe sur eux pendant qu’ils travaillent. Ces derniers, mieux préservés de la pluie par l’imperméabilité de leurs vêtements, n’ont même pas au bras, comme les femmes dont on vient de parler, un panier où sont les provisions de la journée ; mais ils portent à la main, ou cachent sous leur veste ou comme ils peuvent, le morceau de pain qui doit les nourrir jusqu’à l’heure de leur rentrée à la maison. »

« Ainsi, à la fatigue d’une journée démesurément longue, puisqu’elle a au moins quinze heures, vient se joindre pour ces malheureux celle des allées et venues si fréquentes, si pénibles.
Il résulte que le soir ils arrivent chez eux accablés par le besoin de dormir, et que le lendemain ils sortent avant d’être complètement reposés pour se trouver à l’atelier à l’heure de l’ouverture. »


« J’ai vu à Mulhouse, à Dornach et dans des maisons voisines, de ces misérables logements où deux familles couchaient chacune dans un coin, sur la paille jetée sur le carreau et retenue par deux planches... Cette misère dans laquelle vivent les ouvriers de l’industrie du coton dans le département du Haut-Rhin est si profonde qu’elle produit ce triste résultat que, tandis que dans les familles des fabricants négociants, drapiers, directeurs d’usines, la moitié des enfants atteint la vingt et unième année, cette même moitié cesse d’exister avant deux ans accomplis dans les familles de tisserands et d’ouvriers de filatures de coton. »

« J’ai lu que l’on commençait parfois dès 6 ans mais de préférence après la 1ère communion, les capitalistes évitant ainsi de devoir libérer les enfants pour aller au catéchisme. Ils étaient engagés dans les briqueteries, les verreries, les aciéries, les filatures. Dans les charbonnages les petits enfants remplissaient et tiraient les wagonnets. En plus de leur journée, avec les femmes le soit ils doivent grimper sur les terrils et chercher les morceaux de charbon tombés. »

« Dès Six ans, les enfants sont envoyés à l’usine où ils font des journées de 17 heurs ! De 5h du matin à 10h du soir, avec une pause d’1/4h pour déjeuner et 1/2h pour dîner. Beaucoup d’enfants arrivent juchés sur les épaules de leur père, encore endormis. » [Je ne peux pas lire cette phrase sans réprimer des larmes.]

« Une journée de 12h est "légère". Dans certains métiers, c’est le jour qui rythme le travail : long en été, plus court en hiver. Mais l’éclairage artificiel se répand et libère du soleil. Le salaire est très bas, souvent moins du prix d’un pain à l’heure. »

Cette horrible condition concernait des millions et millions et millions d’enfants, de femmes, d’hommes. C’est de leur labeur incessant, du martyr légal du prolétariat à Manchester, Liverpool, Mulhouse, Fourmi, Turin, Barcelone, etc...etc...etc...., que naquit l’accumulation primitive du Capital ouvrant sur la supériorité économique de l’Europe. Nous ne devons aucunement repentance à quiconque, CRIF, CRAN et autres ligues !

Cette mémoire tragique je la porte dans mon cœur. C’est là qu’est ma gauche. Tant que j’aurais un souffle de vie je ne laisserai jamais personne prétendre que nous devrions ce que nous avions, notre industrie, notre médecine, notre sécurité sociale, toute notre pauvre « richesse » de pauvres, à d’autres qu’à nous-mêmes, à nos pères, aux nôtres ! Ces droits, cette liberté dont ces geignards victimaires profitent largement, ici, les détruisant, incapables qu’ils étaient eux-mêmes de « monter à l’assaut du ciel », depuis le fond noir de la mine, comme le Grand Prolétariat Européen.

Je pense que rien n’égale l’outrecuidance vulgaire, la basse crasse, la tartuferie de ces gens dont la seule grandeur fut la reproduction, d’oser réclamer à notre peuple, les dividendes d’un commerce dont il n’est strictement pour rien, qui ne les a enrichi en aucune manière. Allocations, hôpitaux, métros, assoces victimaires, titres universitaires ronflants, le sport même, vous devez tout, tous autant que vous êtes, à la lutte de classe du prolétariat français. Celui que vous êtes venus remplacer, grâce aux descendants des vrais bénéficiaires de la Traite, comme de tout le reste d’ailleurs.

Et pourquoi ne pas vous en prendre aux arabo-musulmans qui ont raflés, mis en esclavage, et châtré des millions de Noirs pour servir ces dames des Harem ? Lire Le Génocide voilé de Tidiane N’diaye. Cette dernière écrit :

« Les traites et les esclavages occidental et arabo-musulman n’auraient pas été possibles sans la collaboration active des Africains. »

Kontre Kulture va publier mon livre Voltaire antisémite . Vous verrez que le titre n’est pas exagéré.
Or Voltaire fut un Négrier, on vous l’a assez dit, pas vrai ?
On le lui reprochait aussi de son vivant.
Il a répondu ceci :

« Nous n’achetons des esclaves domestiques que chez les Nègres; on nous reproche ce commerce. Un peuple qui trafique de ses enfants est encore plus condamnable que l’acheteur. Ce négoce démontre notre supériorité; celui qui se donne un maître était né pour en avoir ! »

On pourrait croire que Voltaire légitime cet infâme négoce. Mais il ne fait qu’une remarque de raison, et même de bon sens. En réalité, des Noirs kidnappaient et vendaient d’autres Noirs qu’ils livraient pieds et poings liés aux Scheiks arabo-musulmans des états côtiers. Les navigateurs européens n’ont pas crée ce marché : ils l’ont trouvé tout fait, et florissant ! Alors ils l’ont utilisé à leur profit. C’est pas bien beau, du point de vue de la morale, mais enfin « un peuple qui trafique de ses enfants est encore plus condamnable que l’acheteur ».
Non ?

Ces Noirs d’Afrique et d’Outremer !
S’ils furent esclaves, est-ce niable,
C’est qu’ils le furent ! Que diable !
À fond de cale, au vent amer !
Vrai, ils nous embêtent à la fin
Des servitudes de naguère,
Devons nous, fils de prolétaires,
Souffrir leur geigneries sans fin ?

Face aux Gilets jaunes, la première manifestation organisée contre eux, les accusant de « machisme » et de « racisme », fut le fait de Noires, universitaires et féministes.
« Rien n’égale la violence du ressentiment des négresses embourgeoisées et intellectuelles » écrivait en 1973 Harold Jeffrey frère d’arme de Bobby Seale un dirigeant des Blacks Panthers !

Mais les Blacks Panthers ne combattaient pas pour être Ministre d’un État bourgeois pourri jusqu’à la moelle, ni Fouteballeur, ni Écrivaine du Spectacle !
Ils réclamaient la Black Nation c’est à dire des États Noirs indépendants. Ils ne voulaient pas « de métissage ». Et ils avaient bien raison.
Des vrais de vrais ceux-là !

Félix Niesche
Paris le 16 juin de l’an de disgrâce 2019 

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