19 juin 2019

L'affaire Bandajevsky

Le 26 avril 1986, catastrophe de Tchernobyl (Ukraine).

La Biélorussie (ou Bélarus) qui en est limitrophe reçoit 70% des radionucléides[1].

L’Institut Gomel

En 1990, Youri Bandajevsky, jeune médecin biélorusse de 33 ans et docteur ès sciences, anatomo-pathologiste, est nommé recteur de l’Institut de Médecine de Gomel avec une double mission : faire de la recherche et former des médecins.
Gomel est à 180 kms de Tchernobyl, en zone fortement contaminée et il le sait. Mais, depuis 1988, il a déposé plusieurs projets auprès de l’Académie des Sciences et du ministère de la Santé pour étudier les effets de la radioactivité sur les systèmes et organes vitaux, notamment dans la formation de l’embryon. Gomel est donc un lieu où sa double passion de médecin voulant venir en aide aux populations touchées par la contamination et de chercheur voulant en comprendre les mécanismes, va pouvoir s’exprimer.

Pendant 9 ans, l’Institut médical de Gomel va faire un travail remarqué et Bandajevsky, avec ses 240 publications, reçoit, au niveau international, cinq prix et médailles pour ses découvertes.

Sa découverte principale

Sa découverte principale, Bandajevsky la fait avec sa femme Galina, pédiatre et cardiologue, en mettant en évidence une corrélation quantifiable entre le taux de radioactivité dont un enfant est porteur et la pathologie cardiaque qu’il développe.[2]

Cette radioactivité qu’il étudie n’est pas celle, reconnue, de l’iode 131 qui provoque troubles et cancers de la thyroïde, mais qui perd la moitié de sa nocivité en une semaine. C’est celle du Césium 137 qui s’est répandue par taches, en léopard, qui perd la moitié de sa radioactivité au bout de 30 ans. Une radioactivité qui est dans le sol, et que les populations ingèrent à petites doses, au quotidien, dans les produits sauvages, mais aussi dans les produits cultivés, dans le lait, la viande, le poisson etc. C’est l’influence, sur l’organisme vivant, de ces faibles doses de radioactivité incorporées qui est une donnée scientifique nouvelle[3].

Publication des résultats de sa recherche :

Or, le Professeur Bandajevsky décide de ne pas garder ces résultats pour la communauté réduite des scientifiques. Dans la mesure où elle concerne autant les habitants des zones contaminées -qui ont à prendre des précautions quotidiennes- que les politiques qui ont à prendre des décisions, il la rend publique. Tout naturellement, dans sa logique de chercheur au service de la vérité. Sans la moindre provocation, là où pourtant sa femme pressent d’emblée, dans cet acte, un danger pour lui et sa famille.

Dans un premier temps, tout le monde semble l’applaudir. En 1999, le Parlement lui demande même, comme à un scientifique de référence, d’évaluer la politique de la Santé et l’usage des fonds qui ont été versés en 1998 pour venir en aide aux populations touchées par l’accident de Tchernobyl. Dans son rapport, Bandajevsky dit ce qu’il pense : seuls, 5% des fonds ont été utilisés à bon escient compte tenu de la situation sanitaire biélorusse. Sans doute se fait-il là beaucoup d’ennemis...[4]

Son emprisonnement et le procès :

Le 13 juillet 1999, 15 policiers font une descente de nuit chez le Pr. Bandajevsky, fouillent sa maison de fond en comble ainsi que son laboratoire, s’emparent de son ordinateur, de ses livres, de ses archives, et l’emmènent sous le coup d’un « décret présidentiel contre le terrorisme ».[5]

Il reste 6 mois en prison préventive. Il ne sort que sous la pression internationale, le 27 décembre 1999. Il apprend qu’en fait de terrorisme, il est accusé d’avoir reçu des pots-de-vin pour l’admission d’étudiants dans son Institut. Accusation dont on ne trouvera aucune preuve matérielle. Celui qui l’a chargé, le vice-président de l’Institut de Gomel, lui-même inculpé, se rétracte avant et au cours du procès, disant qu’il a agi sous la contrainte. Rien n’y fait.

Dans un procès où les observateurs de l'OSCE et Amnesty International ont pu dénoncer au moins 8 infractions au code en vigueur en Biélorussie, il est condamné à 8 ans de prison le 18 Juin 2001. Le scientifique, comme l’homme, ne comprend pas ce qui lui arrive. La tête dans ses recherches, il n’a manifestement pas eu conscience des forces politiques et économiques qu’il affrontait en révélant sa découverte.

Mensonges sur Tchernobyl : les poupées russes...

Mais nous qui nous sentons concernés par cette affaire, nous ne pouvons que nous interroger : comment, à notre époque, un savant qui fait des découvertes utiles pour l’Humanité peut-il être mis en prison sans qu’il y ait une levée de boucliers de tous les scientifiques et politiques des pays démocratiques ?

Lorsque nous cherchons à saisir les rouages de cette affaire, elle nous apparaît comme les poupées russes : derrière chaque enjeu que nous découvrons, nous en trouvons un autre, plus important, qui vient peser de tout son poids pour refermer le couvercle et laisser Bandajevsky à l’ombre et dans l’ombre.

1°) Le premier enjeu : c’est la version que les autorités soviétiques ont donnée de la catastrophe. Dès le début, on en a minimisé les effets, en refusant, contre l’avis de Nesterenko, à l’époque haut responsable du nucléaire dans la République socialiste soviétique de Biélorussie, d’évacuer immédiatement les habitants dans un rayon de 100 kms[6]. Dix ans plus tard, l'URSS dissoute, les autorités veulent réhabiliter les lieux et réintroduire des populations dans les endroits encore contaminés. La théorie des effets dangereux, à court et à long terme, de faibles doses accumulées et incorporées, que soutient Bandajevsky vient à l’encontre de cette politique. Il y a sur ce problème une opposition entre médecins et chercheurs indépendants, présents sur le terrain, et les représentants d’organisations internationales qui sont en parfait accord avec la version officielle russe et biélorusse.

2°) C’est là que nous trouvons le deuxième enjeu, de taille, la deuxième poupée russe. En 1986 le représentant de l’AIEA - à l’époque Hans Blix - déclare que l’humanité peut se permettre un Tchernobyl chaque année. Son nouveau représentant (Gonzales) au congrès de Kiev de 2001, continue à affirmer qu’il n’y a eu, en tout et pour tout, que 32 morts irradiés par l’accident de Tchernobyl et deux mille cancers de la thyroïde supplémentaires, alors que le porte-parole de Kofi Annam parle de 9 millions de personnes touchées.

De fait, reconnaître la responsabilité de l’accident de Tchernobyl dans la mort prématurée de milliers de “liquidateurs”, mais aussi dans ces pathologies et malformations qui risquent d’empirer dans les générations futures, c’est s’engager dans des dédommagements incalculables. C’est aussi avouer que l’industrie nucléaire peut, lors d’un accident, avoir des effets dangereux pour la santé, à court et à long termes.

3) Mais l’OMS, dans tout cela ? C’est la troisième poupée russe. Elle met 5 ans, à venir sur les lieux. Elle organise néanmoins un colloque sur les “effets de Tchernobyl”, à Genève, en 1995 : 700 spécialistes venus du monde entier y discutent des pathologies nouvelles et des anomalies qu’on pourrait imputer au nuage radioactif qui a fait le tour de la terre. Ce colloque de 1995 n’a jamais vu ses actes publiés. Six mois plus tard, l’AIEA a refait un autre colloque, en donnant la version “officielle” de l’après-Tchernobyl. On découvre qu’un accord[7] de 1959 lie l’OMS à l’AIEA et enjoint ces deux organisations de l’ONU de ne pas prendre de positions publiques qui puissent nuire l’une à l’autre, rendant l’OMS dépendante, de fait, de l’AIEA.[8] Un rapport de 1958 va même plus loin…[9]

Youri Bandajevsky en prison :

Lors de sa première arrestation (juillet-décembre1999) sous le coup d’un décret antiterroriste, il a été torturé physiquement et psychologiquement. Hospitalisé d’urgence avec un double ulcère perforé, il avait perdu 20 kg en 20 jours. Il en est resté très marqué depuis[10].

Les irrégularités tant au niveau de l’arrestation qu’au niveau du procès l’ont fait adopter par Amnesty International[11] comme prisonnier d’opinion. Néanmoins, après sa condamnation le 18 juin 2001, il a été traité, pendant un an, comme un prisonnier de droit commun, dans une chambrée de 80, avec aucune possibilité d’écrire.

Le 11 juin 2002, des parlementaires du Conseil de l’Europe, en visite officielle à Minsk ont tenu à le rencontrer dans sa prison[12]. À cette occasion, il a été transféré dans une chambre à trois (dont un assassin), avec rideaux, télévision et même ordinateur… [13]

Trois mois plus tard, sa femme découvre un homme brisé, physiquement et psychiquement qui ne s’intéresse plus à rien. La chambre en question fait partie de l’Hôpital de la prison et tout laisse penser à cette époque qu’il est sous l’effet de psychotropes. Galina Bandajevskaïa fait une démarche, le 6 septembre 2002, auprès du comité de défense des Droits de l’Homme de l’ONU, déjà saisi de l’affaire[14].

Mais la torture psychologique principale consiste à essayer, par tous les moyens et en se servant des pressions familiales par l’intermédiaire de sa mère âgée, de lui faire reconnaître sa culpabilité, condition de sa demande de grâce. Ce qu’il refusera obstinément. Tout a été fait pour le pousser à se détacher de sa femme qui faisait appel aux défenseurs des droits de l’Homme[15].

Peu de temps après, il semble que cette stratégie, qui s’est avérée sans effet, ait été abandonnée. Il a été le plus souvent seul dans sa prison. L’ambassadeur d’Allemagne et de France sont allés le visiter le 9 avril 2003, en exerçant une forte pression sur les autorités biélorusses. Ils l’ont trouvé en très mauvais état, avec des difficultés d’élocution[16].

Néanmoins, fin juin 2003, à l’occasion de la « citoyenneté d’honneur » qui lui a été décernée par la ville de Paris[17], les premiers articles conséquents dans les journaux à large diffusion comme Libération ou Le Monde, puis, ultérieurement[18], les premières publications de ses travaux dans des journaux scientifiques occidentaux vont, peu à peu, lui redonner espoir. La mobilisation dont il a eu des signes par les milliers de lettres reçues s’avère, semble-t-il, efficace…[19]

Le Manifeste pour la libération du Professeur Bandajevsky et la liberté de la recherche recueille plus de 15.000 signatures dont celles de scientifiques de renom.[20] Début août 2003, toutes les associations de soutien se réunissent pour présenter un dossier au Parlement Européen[21] pour l’attribution du prix Sakharov.[22] Il sera un des 7 « nominés »…

Néanmoins, son état de santé continue à se dégrader en prison : le 9 septembre 2003, il a un malaise cardiaque (infarctus ?) qui interrompt la visite de sa femme en prison [23]et trois semaines plus tard, le 2 octobre 2003, il est opéré d’urgence d’une appendicite-péritonite[24]. L’administration pénitentiaire va tolérer que sa femme lui fasse parvenir une nourriture fraîche et moins contaminée pendant deux mois.

Demande de grâce :

En juillet 2003 des représentants de la commission des droits de l’Homme du Parlement du Bélarus, avaient fait part au Comité Bandajevsky de leur démarche auprès de Loukachenko pour une demande de grâce, qui permettrait au Professeur Bandajevsky de continuer son œuvre scientifique[25]. Les autorités de la prison ont orchestré passablement cette demande et ont poussé Galina, en novembre 2003, à intervenir auprès de son mari - plus que réticent - afin qu’il la formule par écrit. Il a fini par céder aux pressions…

C’est dans le même temps que le recours, déposé par l’avocat de Youri Bandajevsky devant le Comité des Droits de l’Homme de l’ONU contre les irrégularités du procès, a été jugé « recevable ». Les autorités du Bélarus ont répondu de leur jugement en continuant de présenter Bandajevsky comme un « criminel»...

Est-ce par cohérence ou bien cette immixtion d’un organisme international dans les affaires du Bélarus a-t-elle irrité particulièrement son président ..? Loukachenko a refusé cette grâce, en janvier 2004.

La relégation : actions auprès de l’ONU et auprès des autorités biélorusses :

Youri Bandajevsky, ayant bénéficié de deux amnisties générales qui réduisaient sa peine de 8 à 6 ans et ayant effectué la moitié de sa peine, avait droit, dès le 3 janvier 2004, d’aller en « relégation » pendant un an. La relégation, en Biélorussie, s’effectue dans des conditions proches du « goulag », avec travail forcé et assignation à résidence. La première destination qui lui avait été attribuée, en territoire contaminé, a été revue par les autorités elles-mêmes, conscientes sans doute qu’elles étaient comptables de la santé du prisonnier, devant une opinion de mieux en mieux informée. À l’époque, les responsables auxquels avait eu affaire Galina, envisageaient plutôt son maintien en prison, un an de plus[26] ! Les avocats de Bandajevsky ont fait alors des requêtes pour que la loi lui soit appliquée. Ils ont demandé à ceux qui le soutenaient, à l’étranger, de faire écho à leur action judiciaire.

Pour appuyer son recours devant le Comité des Droits de l’Homme de l’ONU, les associations de soutien ont profité de la 60ème Commission des Droits de l’Homme de l’ONU qui s’est tenue à Genève entre le 15 et le 23 avril 2004 pour dénoncer les atteintes aux droits de l’Homme dans cette affaire, en soulignant son droit à la relégation.

Le 31 mars 2004, France Libertés intervenait par écrit dans le point 11 consacré à l’indépendance du pouvoir judiciaire.

Le 13 avril 2004, à l’occasion du point 17 portant sur les atteintes aux droits de l’Homme dans le champ des « sciences et de l’environnement », un communiqué de France Libertés, cosigné par plusieurs associations françaises et suisse, a été envoyé à tous les journalistes de l’ONU et distribué, place des Nations, à Genève

Il a pu être lu au sein de la Commission, le 19 avril 2004, grâce à une collaboration avec les militants de Contratom (Suisse). Parallèlement, une lettre à L’Ambassadeur de France à Genève a été envoyée par le Comité Bandajevsky, en vue d’une condamnation du Bélarus par la Commission. Au terme de cette 60ème Commission , le Bélarus, avec la Corée du Nord, ont été désignés pour leurs atteintes aux droits de l’Homme, la Commission de l’ONU devant envoyer un observateur dans chacun de ces pays.

Dans le même temps, des pétitions et 30.000 cartes postales furent imprimées et expédiées aux autorités biélorusses par des réseaux allant de l’ACAT, association chrétienne contre la torture, au réseau Sortir du Nucléaire[27] … En France, mais aussi, par les réseaux d’Amnesty International, dans d’autres pays.

Le 29 mai 2004, Youri Bandajevsky a été envoyé en « relégation », dans un lieu et dans des conditions nettement meilleures que celles envisagées en début d’année. À 200 kms

de Minsk, dans une zone « propre ». Il n’est pas au milieu de la colonie pénitentiaire, mais dans une maison à 30km, sous la surveillances d’un directeur du kolkhoze dont il est « gardien ». On ne lui demande pas de travail manuel[28]. Il peut y recevoir sa famille, des amis étrangers, voire même des journalistes avec l’autorisation des autorités[29].

Malgré cette avancée dans les conditions de sa relégation, la situation de Youri Bandajevsky reste très précaire : en juin, il a été menacé d’un retour à des conditions de « goulag », parce qu’une journaliste biélorusse s’était introduite chez lui sans autorisation et avant même qu’il ait expliqué à celle-ci les conditions auxquelles elle devait se soumettre.

Rien n’est acquis dans un pays où les droits les plus élémentaires ont été et continuent d’être bafoués. Comme en témoigne la répression de la manifestation d’opposants à Loukachenko -dénoncée par Amnesty International[30]- à l’occasion de ses 10 ans de prise du pouvoir, … Un pouvoir que le président a prorogé, par référendum, pour un 3ème mandat[31] , alors que le Conseil de l’Europe lui a renouvelé son refus de lever ses sanctions, pour avoir dissout illégalement le parlement en 1997 ( mai 2004).

Mauvaise santé de Youri : hospitalisation et opération à Minsk :

Fin septembre, l’état de santé de Youri Bandajevsky s’est brusquement dégradé et le directeur de la colonie pénitentiaire l’a envoyé se faire soigner à Minsk. Mais Bandajevsky , -condamné donc sans passeport-, ne pouvait bénéficier des soins gratuits qu'au camp de relégation ou dans un dispensaire. Les 3 grands professeurs dont ses maladies atypiques relevaient n’ont pas pris le risque d’intervenir pour le soigner gratuitement...

Pour les soins payants, c’est donc l’association « Enfants de Tchernobyl Belarus », alimentée par les dons de ceux qui soutiennent, qui en plus des 550 euros mensuels envoyés à la famille Bandajevsky depuis plus d’un an, a assuré les frais de l’opération que Youri a subie le 12 novembre avec les soins conséquents.

La Liberté conditionnelle refusée, le 31 Janvier 2005:

Après avoir effectué la moitié de sa peine le 6 janvier 2004, le professeur Y. Bandajevsky avait terminé en principe le 6 janvier 2005 son année de « relégation ». Selon l’article 90 du code pénal, il pouvait être mis en liberté conditionnelle, le Directeur de la Colonie pénitentiaire n’ayant rien à lui reprocher sur son comportement au cours de cette année[32].

Or, le 31 janvier 2005, s’est tenue une Commission qui lui a refusé cette liberté conditionnelle, au motif que Y.Bandajevsky n’a pas reconnu sa culpabilité dans les faits qui lui sont reprochés et n’a pas payé l’amende de 35 483 819 roubles qui lui a été imputée[33]... De plus, on lui a décompté de son temps de relégation celui qu’il a passé à Minsk pour se faire soigner à la demande même du Directeur de la Colonie Pénitentiaire. Ce dernier n’a pas su ou pu résister aux pressions « d’en haut » et a finalement demandé que Youri Bandajevsky ne bénéficie pas de la « Liberté conditionnelle »[34] ...

Les conditions de vie dans son village de relégation ont été rudes : -26°C, un poêle qui ne marche pas. L’eau qui gêle dans sa masure. S’y sont ajoutées de nouvelles contraintes : l’obligation qu’un membre de sa famille réside avec lui. Galina a réagi en écrivant une lettre à Loukachenko[35] et aux différentes autorités qui ont en charge le sort de son mari.

L'état de santé de Bandajevsky restait inquiétant et requérait des soins appropriés et une surveillance particulière. Galina, dans sa lettre à Naumov, le résume ainsi :

« En novembre 2004 Youri Bandajevski a été opéré pour rupture du tendon du biceps de l’épaule gauche sans que l’on ait pu déterminer la cause de la détérioration des ligaments. La lésion de l’appareil ligamentaire se manifeste également à hauteur des articulations tibio-tarsiennes. La marche est entravée et douloureuse. Selon le traumatologiste ce processus peut conduire à l’atrophie et à la rupture des tendons même lors d’un effort physique insignifiant. Ces altérations pathologiques dans l’organisme sont dues à un trouble du métabolisme mais pour pouvoir traiter correctement ce mal et aider réellement le malade il faut commencer par en déterminer la cause. Cependant Bandajevski ne dispose pas de cette possibilité aujourd’hui. Seule une commission médicale après un examen approfondi pourrait définir la gravité de son état.[36] ».

Le Comité Bandajevsky et toutes les associations de soutien se sont rassemblées alors dans une action commune en proposant d’envoyer des lettres individuelle au Ministre de l’intérieur du Belarus dont nous avons déterminé le contenu [37], afin des les faire revenir sur leur décision.

Un certain nombre d’Académies des sciences à l’échelle internationale, ont écrit au Président du Belarus pour la libération de Bandajevsky.[38]

Le 22 Mars 2005 les Ambassadeurs de France et d’Allemagne ont rendu visite à Youri , Dans leur communiqué ils avaient souligné:

« l’attention et le soutien croissants de la part de la France et de l’Allemagne à son endroit, exprimant le souhait de voir les autorités biélorusses annuler dans les plus brefs délais la condamnation à l’encontre du professeur Bandajevsky ou du moins de modifier celle-ci de telle sorte que le professeur puisse bénéficier d’une assistance médicale aussi efficace qu’elle peut l’être à l’étranger. Enfin, ils ont insisté sur l’idée de lui permettre de poursuivre ses recherches scientifiques.


« La visite des deux Ambassadeurs a eu lieu à la demande de leurs gouvernements respectifs. Les publics français et allemand suivent avec une grande attention le sort de Youri Bandajevsky, ainsi que la manière rendant possible ses recherches ultérieures sur les conséquences de la catastrophe de Tchernobyl. »

http://www.ambafrance-by.org/article-imprim.php3?id_article=592

Il semble que Loukachenko ait voulu faire fi de tout ce soutien...

Dernières brimades et nouveau lieu de relégation,

Bandajevsky s’était habitué à son lieu de relégation, malgré les restrictions nouvelles apportées aux visites, en particulier des journalistes.[39] En dehors des rondes de nuit qu’il devait effectuer dans le kolkhose, il pouvait disposer de son temps. Or, contre toute attente, y compris celle du directeur de la colonie pénitentiaire, le 13 mai 2005 il est changé de lieu de relégation avec des conditions de vie nettement plus difficiles. « Youri est embauché dans une grande ferme (un millier de vaches) en qualité d'ajusteur outilleur pour le service des appareils de traite mécanique. Les deux horaires quotidiens sont ceux de la traite : 11h - 14h et 21h - 01h. Youri doit intervenir quand les trayeuses l'appellent pour tout inconvénient mécanique, panne etc. Il a eu un stage de formation de 3 jours et a commencé son travail. La ferme se trouve en dehors du village, à 25 minutes à pied, 40 s'il passe par le centre pour téléphoner ou faire des achats. Avant on pouvait le joindre par téléphone dans les 5 minutes, maintenant il ne reçoit plus les communications téléphoniques.

« Les longues marches et la station debout prolongée pendant le travail provoquent des douleurs à ses ligaments malades... Il en souffre pendant la nuit. Youri Bandajevsky, homme de science, est humilié, affligé et révolté par la perte de temps et de son énergie, alors qu'une contamination nucléaire catastrophique détruit la santé de la population biélorusse. ..[40] »

Y. Bandajevsky «en liberté conditionnelle »

Enfin, le 5 août 2005, après 3 ans et demi de prison et 15 mois de relégation, Youri Bandajevsky est mis en liberté conditionnelle avec la perspective d’être totalement libéré le 6 janvier 2006. À condition que soit versé le montant de l’amende qui lui était réclamée : 35 000 000 roubles biélorusses, soit 13 500 euros. Une somme qu’il n’envisageait pas de payer, ayant toujours nié les faits de corruption qui lui sont reprochés : une position de principe approuvée de tous. Néanmoins, cette somme allait être prélevée, à raison de 25% de son futur salaire. Compte tenu du salaire moyen d’un chercheur au Belarus, on pouvait compter plus de 20 ans pour régler cette dette avec, pendant ce temps, l’interdiction de sortir du territoire.

Vu ces perspectives, le Comité Bandajevsky a proposé de faire une collecte[41] pour prendre en charge cette amende. Youri Bandajevsky a accepté, fait l’enquête, découvert que le paiement par une autre personne morale ou physique était possible, mais que cette amende devait être versée, au plus tard, un mois après sa mise en liberté conditionnelle, soit le 20 septembre 2005. Par une lettre du 31 août, il nous remerciait chaleureusement de cette initiative[42] .

La CRIIRAD qui devenait le partenaire de Bandajevsky dans la cadre d’un projet de construction d’un Laboratoire CRIIRAD-Bandajevsky au Belarus, a proposé d’avancer cette somme afin qu’elle soit versée à temps. Dans un Appel lancé le 3 septembre 2005 à Albenc en Isère, le Comité avec 3 autres associations proposait « à toutes les associations, à tous les individus qui ont soutenu Youri Bandajevsk (…), de transformer leur protestation en un geste de générosité… lui permettant de reprendre sa place au plus vite dans la communauté scientifique internationale, une place dont il a été arraché depuis 1999 » [43]. Le Comité demandait d’envoyer les dons à l’ordre de la CRIIRAD.

Bandajevski, pressé de tourner la page…

Mais, le 4 septembre, à Albenc, dans une lettre lue par Galina, Yuri Bandajevsky remerciait tous ceux qui l’avaient soutenu jusque-là et en particulier le Comité Bandajevsky . Néanmoins il demandait à ce dernier de ne plus porter son nom, afin que toute l’information passe désormais par la CRIIRAD avec laquelle il construisait son avenir. La discussion avec Galina, -reçue le 5 septembre à la Maison des Droits de l’Homme de l’Isère-, soulignait la contradiction entre la lettre de Yuri du 31 août qui approuvait sans réserve cette collecte, et celle du 4 septembre qui nous empêchait de la mener à bien si le Comité Bandajevsky devait disparaître. Galina en semblait convaincue, mais devait en discuter avec Yuri.

Nous décidions, en attendant de poursuivre notre action... Notre collecte était en cours, ayant recueilli 1/5 de l’amende, -sans compter les dons envoyés directement à la CRIIRAD-, quand Yuri Bandajevsky par une lettre datée du 20/11/2005[44] a réitéré la demande transmise par Galina le 4 septembre. Le Comité a alors décidé de se dissoudre début décembre. Dans une lettre en date du 30/11/2005 [45], il en a avisé Bandajevsky, tout en soulignant le danger de congédier tout le soutien « humanitaire » avant le 6 janvier 2006, date théorique où il devait être complètement libéré… Le Comité Bandajevsky allait fermer son site : www.comite-bandajevsky.org. Il envisageait néanmoins de constituer un nouveau site d’archives, présentant les documents les plus importants recueillis autour de l’affaire Bandajevsky, de l’accord OMS-AIEA, du bilan de Tchernobyl, des « liquidateurs », sous l’angle d’un « droit à la vérité »…http://tchernobyl.verites.free.fr

EPILOGUE : Yuri Bandajevsky, malgré le paiement de l’amende, reste interdit de sortir du territoire...

Le 29 décembre 2005, Yuri et Galina ont envoyé à l’ex-Comité leurs vœux, avec une mauvaise nouvelle :

L’an 2005 s’achève. Dans tous les changements positifs survenus dans notre vie, il y a aussi de votre contribution, à vous et à nos amis du « Comité Bandajevski », toujours à nos côtés pour nous aider et nous soutenir pendant ces longues années de privation. Tous ensemble vous avez énormément fait pour nous, nous le gardons en mémoire et ne l’oublions jamais. Vous êtes notre vrai soutien dans la lutte pour la justice et la liberté de la pensée scientifique.

Malheureusement nous entrons dans la nouvelle année avec des nouvelles plutôt mauvaises. Conformément à la sentence du tribunal, Youri doit subir pendant 5 ans un supplément de peine : l’interdiction d’occuper des fonctions dirigeantes et administratives. Ceci entraîne l’interdiction de quitter le pays et de participer à des conférences ou symposiums internationaux. On nous a communiqué cette information à la veille du Nouvel An et elle nous a fait l’effet d’un choc. Jusque là, compte tenu des documents existants, nous étions certains que le 6 janvier 2006 Youri serait totalement libre.

Cependant malgré tous les obstacles, nous poursuivrons nos recherches scientifiques.

Nous vous souhaitons dans la nouvelle année santé, joie et prospérité ainsi que du succès dans vos nobles actions.

Avec nos hommages et notre profonde gratitude,

Youri et Galina Bandajevski[46] 


Lettre à laquelle nous avons répondu le 30 décembre 2005[47], en envoyant également nos vœux, concernant en particulier la possibilité pour Yuri et Galina de reprendre le plus rapidement possible leur recherche.

Le Comité et le soutien à Bandajevsky, depuis ses origines...

Au départ, en septembre 1999, Wladimir Tchertkoff[48] apprend par hasard que Youri Bandajevsky est emprisonné. Avec Michel[49] et Solange Fernex[50], Bella Belbéoch[51] ils vont alerter Amnesty International, qui l’adopte comme prisonnier de conscience, mais aussi France Libertés qui réagit aussitôt ainsi que la FIDH ... Ils contactent le Président de la République, l’ambassade de France au Bélarus, le Parlement Européen etc. La CRIIRAD s’engage dans le soutien en février 2001. Elle organise, avec d’autres associations, une manifestation le 25 mai 2002, à Genève, devant le Palais des Nations et devant l'OMS.

Le Comité Bandajevsky, qui se constitue alors, rassemble des adhérents de ces différentes associations[52]. Il s’adresse plus largement à tous ceux qui se sentent concernés et luttent pour le droit à la vérité et à la justice, bafoué dans cette affaire[53]..

Il agit d’abord au niveau local :

Lettre au maire de Grenoble (11 septembre 2002)

Allocution à la conférence au Musée de la Résistance et de la Déportation de Grenoble autour du film Mensonges nucléaires” de W. Tchertkoff (2 octobre 2002)

Lettre au Président de la République J. Chirac (15 octobre 2002) Réponse: Lettre de Chirac (12 novembre 2002)

Questions écrites de députés (A. Vallini et Fr. Brottes) alertés par le Comité Réponse: du Ministère des Affaires Étrangères au JO (29 novembre 2002)

Lettre à François Jacob, Secrétaire du CODHOS (17 décembre 2002) Réponse : Lettre du CODHOS (janvier 2003)

Projection des films “Mensonges Nucléaires” et “Interview de Youri et Galina”, dans le cadre du CEDRATE (Centre d’Étude, de Recherche et d’Action sur le Traumatisme et l’Exclusion) à la Maison des Sciences de l’Homme, Paris. Débat animé par W. Tchertkoff et Maryvonne David-Jougneau (21 Janvier 2003)

Lettre au Président du Parlement Biélorusse (15 février 2003)

2ème Lettre à M. Destot, député-maire de Grenoble (20 février 2003)
 pour la citoyenneté d’honneur : nous vous sollicitons en tant que Député-Maire d’une grande ville qui s’est toujours distinguée à la fois pour la défense des valeurs fondamentales de l’Europe : la liberté, mais aussi la vérité et la justice, et par sa capacité à innover dans les champs scientifique, technologique et social. Bandajevsky est précisément un de ces novateurs qui a besoin d’esprits libres pour le faire reconnaître et le faire libérer. Réponse : Motion de soutien et lettre au Président Loukatchenko (10 avril 2003)

Lettre au Président de l'Université des sciences de Grenoble (22 mai 2003) Restée sans réponse…

Manifestation pour marquer l'anniversaire de sa condamnation à 2 ans de prison, place Saint-André à Grenoble (18 juin 2003)

Création d’un site

Contre le silence sur cette affaire et la désinformation sur les conséquences de Tchernobyl, le Comité décide de constituer un site en décembre 2002. Il devient alors un centre d’information et d’initiatives, un lien dynamique entre les différentes sensibilités pour élargir l’action auprès des citoyens, des associations et des instances politiques et scientifiques afin d’obtenir la libération de Youri Bandajevsky

Il agit au niveau national et européen :

De concert avec les pionniers -en particulier avec W.Tchertkoff et les Fernex- et avec les responsables nationaux des associations de soutien (Amnesty, France-libertés… le Comité lance un certain nombre d’actions au niveau national et européen. Parmi celles-ci :

Le Manifeste pour la libération de Bandajevsky et la liberté de la recherche, publié dans le journal Le Monde le 25/04/03, et qui a recueillera plus de 15.000 signatures (dont plusieurs centaines venant d’Italie).

Un dossier pour la nomination de Youri Bandajevsky comme « citoyen d’honneur » est envoyé à de nombreuses municipalités par France-Libertés et d’autres associations. 24 Municipalités ou Conseil Régionaux le nomment « Citoyen d’honneur » ou font une motion de soutien.[54]

L’Université de la Méditerrannée l’élève au rang de Docteur Honoris Causa, le 25 novembre 2004.

Autour de ces manifestations, la presse nationale et régionale, quelques radios, Arte font enfin émerger l’affaire Bandajevksy auprès d’un public plus large, fin juin 2003.[55]

Un autre dossier plus volumineux est envoyé aux députés européens en août 2003

pour le Prix Sakharov décerné par le Parlement Européen. Bandajesvky sera un des 7 nominés.

À partir de janvier 2004, pour obtenir des autorités du Belarus l’application de la loi à Yuri Bandajevsky tant pour son droit à la « relégation » que pour celui à la « liberté conditionnelle »:

30.000 cartes postales réalisées à partir d’une estampe originale faite par le peintre suisse Dominique Laurent Fontana, ont été envoyées à l’Ambassade du Belarus en France au printemps 2004.

4000 pétitions ont été envoyées le 8/02/05 au Ministre de l’Intérieur NAUMOV, s’ajoutant aux nombreuses lettres individuelles et aux protestations des associations.

Un appel auprès des Académies des Sciences européennes a été relayé au niveau international (mars 2005). Un certain nombre d’Académies des sciences dans le monde ont protesté auprès de leurs ambassadeurs et auprès des autorités du Belarus.

Dans nos manifestations publiques, nous nous sommes appuyés principalement :

sur les films documentaires réalisés par Wladimir Tchertkoff et Emanuela Andreoli:

« Controverses Nucléaires »2003

« Le Sacrifice »2003 qui a été 4 fois primé et qu’on peut se procurer en contactant W. Tchertkoff : eandreoli@vtx.ch ou à Feldat Film, 6945 Origlio SUISSE :

sur les livres :

Les silences de Tchernobyl , l’avenir contaminé, témoignages et analyses rassemblés par Guillaume Grandazzi et Frédérick Lemarchand, (ed.Autrement), avril 2004.

La Supplication Tchernobyl, chroniques du monde après l’apocalypse de Svetlana Alexievitch J’ai Lu, 2000.

sur le Théâtre :

De nombreuses troupes théâtrales françaises ont fait une adaptation de la Supplication. Parmi elles la troupe des Thébains (ACTE III) à Gières, en Isère qui a joué de nombreuses fois dans la région en soutien à nos actions.

Philippe Lüscher a écrit et mis en scène une pièce inspirée de l’affaire Bandajevsky : « Chronique d’un début de sciècle », jouée du 27/04/2004 au 23/05/2004 au théâtre du Grütli à Genève

Maryvonne David-Jougneau
20. 03. 2006



[1] Sur la catastrophe et ses conséquences, cf.G.Grandazzi,Fr.Lemarchand,« Les Silences de Tchernobyl »,( témoignages et anlyses de 18 auteurs) (ed.Autrement), avril 2004.

[2] Cf. Bandajevsky, «cardiomyopathies au Césium 137 », in Cardinale (revue de cardiologie), Tome XV, N° 8, octobre 2003.

[3] Cf.M.Fernex, «La santé après Tchernobyl », Les Silences de Tchernobyl, op.c.,pp.82-100

[4] Rapport d’enquête envoyé à Loukachenko en avril 1999 Report to the Ministry of Health - Belarus

[5] Cf.Galina Badajevskaya, «Comment on a réduit au silence le Pr. Youri Bandajevsky», Les Silences de Tchernobyl, op.c.,pp 101-105.

[6] Cf.Nesterenko,« l’Europe aurait pu devenir inhabitable», Les Silences de Tchernobyl , pp.14-26.

[7]Documents Fondamentaux de l'Organisation Mondiale de la Santé. 42e édition, pp 182, OMS Genève, 1999

[8] Accord OMS-AIEA du 28 mai 1959 (Rés. WHA 12.40)

[9]« Cependant, du point de vue de la santé mentale, la solution la plus satisfaisante pour l’avenir des utilisations pacifiques de l’énergie atomique serait de voir monter une nouvelle génération qui aurait appris à s’accommoder de l’ignorance et de l’incertitude” Rapport de l’OMS N°151 de 1958, cité dans la Catastrophe de Tchernobyl et la santé de Michel Fernex.

[10] Cf.M.David-Jougneau, “La descente aux enfers du professeur Bandajevsky” et l’Interview de Galina Bandajevskaïa par B.Doray in Revue Sud/Nord N° 19 ERES, Dec 2003.

[11] Rapport d’Amnesty International de juin 2001.

[12] Nouvelles de prison du 12 juin 2002

[13] Ordinateur qui ne fonctionnait que comme machine à écrire. Il ne l'a pas utilisé, car dépourvu d'imprimante et de disquettes. Bandajevsky écrit à la main pour pouvoir disposer de ses textes.

[14]Lettre de Galina du 6 sept 2002

[15]Nouvelles de prison du 9 decembre 2002 (partielle)

[16] Nouvelles de prison du 19 avril 2003

[17] Après Clermont Ferrand. En tout 24 municipalités ont voté une motion de soutien ou la citoyenneté d’honneur.

[18] Nouvelles de prison du 14 dec.2003

[19] Nouvelles de prison du 15 juillet 2003

[20] Manifeste pour la libération de Bandajevsky et la Liberté de la recherche


[21] Qui lui avait déjà décerné un « passeport pour la liberté » dès juin 2001

[22] Dossier et résultats : nominé par 27 parlementaires

[23] Nouvelles de prison du 15 sept 2003 et celle du 23 sept.

[24] Nouvelles de prison du 2 octobre 2003 et du 10 octobre

[25] Nouvelles de prison du 23 août 2003.

[26] Nouvelles de prison 27. février 2004

[27] A l’initiative du Comité Bandajevsky et de France Libertés, cosignée également par, Enfants de Tchernobyl Bélarus, FIDH,Les enfants de Tchernobyl, Contratom (Suisse)

[28] Nouvelles de relégation N°1

[29] Nouvelles de relégation N° 2

[30] Cf. les Communiqués d’Amnesty International des 20 et 22 juillet 2004

[31] Cf. Le Monde du 9 septembre 2004

[32] C’est d’ailleurs le cours de la peine qu’a connu RAVKOV, le vice-recteur de l’Institut Gomel qui a été condamné en même temps que lui, aux mêmes peines que lui mais de manière décalée, n’ayant pas été remis en liberté provisoire comme Bandajevsky de janvier 2.000 à Juin 2001.

[33] Lettre de Kovtchour à Galina Bandajevskaïa 01/02/05

[34] 05 Nouvelles de relégation du 31 janvier 2005

[35] Lettre au Président du Belarus, Loukachenko, 8 février 2005

[36] Lettre de Galina à Naumov 08. 02. 2005, Président Loukachenko, et au Ministre de l'Intérieur, Naumov,

[37] Action Bandajevsky, Lettre à Naumov 10/02/05

[38] Cf. Lettre aux Académies des sciences et lettre de François Jacob du 14 mars 2005

[39] Cf. Nouvelles de relégation N° 6 et N°7

[40] Extraits des dernières nouvelles de relégation N° 8, du 21 Mai 2005

[41] Lettre de Galina du 11/08/05

[42] Lettre de Yuri du 31 août 2005

[43] Appel des 4 associations

[44] W. Tchertkoff a été documentariste pour la TV suise italienne. Il a fait 5 films sur Tchernobyl dont « Controverses Nucléaires ». Le Sacrifice le 6ème réalisé avec Emanuela Andréoli a reçu le prix scientifique d’OULLINS et celui du Festival de l’environnement de l’Ile de France, en novembre 2004.

[45] Réponse du Comité à Yuri, 30/11/2005

[46] Lettre de Yuri du 29/12/05

[47] Réponse du Comité 30/12/05

[48] W. Tchertkoff a été documentariste pour la TV suise italienne. Il a fait 5 films sur Tchernobyl dont « Controverses Nucléaires ». Le SACRIFICE, le 6ème réalisé avec Emanuela Andréoli a reçu le prix scientifique d’OULLINS et celui du Festival de l’environnement de l’Ile de France, en novembre 2004.

[49] Michel Fernex, professeur émérite de la Faculté de médecine de Bâle, chargé de mission à l’OMS

[50] Députée honoraire du Parlement Européen

[51] Secrétaire du Groupe de Scientifiques pour l’Information sur l’Energie

[52] et d’autres comme les Amis de la Terre, l’École de la Paix, l’ADES, les Verts (Isère)

[53] Sa première manifestation publique, le 2 octobre 2002, est faite en collaboration avec le Musée de la Résistance et de la Déportation de l’Isère.

[54] Cf. liste des honneurs

[55] Articles dans le journal le Monde et dans Libération les 24 et 25 juin 2003, pour la remise de la citoyenneté d’Honneur de la ville de Paris à Galina Bandajevskaïa.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.