20 avril 2019

Le plus grand canular du 20ème siècle ?

D’après une enquête, 52% des britanniques pensent que l’alunissage est une infox


Une introduction à la mère de toutes les théories du complot

Le 50ème anniversaire de l’alunissage d’Apollo 11 approche à grands pas. En 2016, une enquête a montré que 52 % du public britannique pensait que les missions Apollo étaient truquées. Le scepticisme est plus élevé chez ceux qui étaient trop jeunes pour le voir en direct à la télévision : 73 % des 25-34 ans croient que nous n’avons pas atterri sur la lune, comparativement à 38 % de ceux de 55 ans ou plus. Ces chiffres semblent augmenter chaque année. Les incroyants britanniques n’étaient que 25 % il y a dix ans. On ne sait pas combien ils sont aujourd’hui, mais un sondage réalisé en 2018 par le Centre russe de recherche sur l’opinion publique a révélé que 57 % des Russes croient qu’il n’y a jamais eu d’alunissage habité.


En d’autres termes, plus les gens sont instruits et plus ils sont capables de raisonner rationnellement, moins ils croient aux alunissages. Aux États-Unis, ce pourcentage semble beaucoup plus faible : Un sondage Gallup de 1999 a révélé que seulement 6 % des Américains doutent des débarquements sur la lune, et un sondage Pew Research de 2013 a montré que ce chiffre n’est passé qu’à 7 %. Il n’est donc pas surprenant qu’un sondage Pew Research de 2010 ait montré que 63% des Américains étaient confiants que la NASA allait faire atterrir un astronaute sur Mars d’ici 2050.

Les croyants sont-ils en danger d’extinction ?

La théorie du canular lunaire était presque inconnue avant l’arrivée d’Internet et elle a pris de l’ampleur avec le développement de YouTube, qui a permis à quiconque s’y intéressait d’examiner de près les images d’Apollo. Auparavant, les personnes qui avaient de sérieux doutes avaient peu de moyens de les partager et de rendre leur cas convaincant. L’un des pionniers a été Bill Kaysing, qui a abordé le sujet en 1976 avec son livre qu’il a publié lui-même : On n’est jamais allé sur la lune ; L’escroquerie américaine à 30 milliards de dollars. On peut le qualifier de lanceur d’alerte, puisqu’il travaillait pour Rocketdyne, la société qui a conçu et construit les fusées Apollo. Ralph René est ensuite arrivé avec son NASA Mooned America ! également auto-publié.

La recherche a gagné en profondeur et en ampleur, et l’incrédulité est devenue virale autour du 30e anniversaire d’Apollo 11, grâce en grande partie au directeur de la photographie britannique David Percy, co-auteur du livre Dark Moon avec Mary Bennett, et réalisateur du documentaire de trois heures « What Happened on the Moon ? An Investigation into Apollo » (2000), présenté par Ronnie Stronge. Il demeure à ce jour très précieux pour quiconque est disposé à se faire une opinion éclairée.

Puis, il y a eu « A Funny Thing Happened on the way to the Moon » (2001), réalisé par Bart Sibrel, qui apporte un éclairage précieux sur le contexte historique. Sibrel a également mis les astronautes de la NASA au défi de jurer sur la Bible, devant la caméra, qu’ils avaient marché sur la lune, et il a compilé ces séquences dans « Astronauts Gone Wild », ainsi que des séquences plus utiles de déclarations embarrassantes faites par des astronautes de la NASA qui sont censés avoir marché sur la lune mais semblent peu convaincants et consistants ; Alan Bean d’Apollo 12 qui apprend par Sibrel que le passage à la ceinture de radiation Van Allen est « à voir absolument ».

Puis, à partir de ces films et d’autres sources, est arrivé le documentaire télévisé novateur « Did we land on the moon ? » (2001), réalisé par John Moffet pour Fox TV. À ma connaissance et à mon avis, c’est encore la meilleure introduction aux arguments des « théoriciens du canular lunaire » : Vous pouvez le regarder ici à partir de sa rediffusion en 2013 sur Channel 5 :



Il y a très peu de livres disponibles sur le sujet. Je ne suis pas au courant d’une recherche plus approfondie que One Small Step ? The Great Moon Hoax and the Race to Dominate Earth From Space par le chercheur allemand Gerhard Wisnewski, publié à l’origine en 2005, dont je citerai plusieurs extraits.

Je ne vais pas discuter de toutes les preuves présentées dans ces sources. Je ne peux que les recommander, ainsi que quelques autres en passant. Je vais simplement trier ce que je considère comme les arguments les plus convaincants, ajouter quelques développements récents, donner ma meilleure conclusion, placer la question dans une perspective historique plus large et en tirer quelques leçons sur la Matrice dans laquelle nous vivons.

 


Tout d’abord, nous devons être clairs quant à l’objectif d’une telle enquête. Nous ne devons pas nous attendre à une preuve concluante que Neil Armstrong, ou tout autre marcheur sur la lune d’Apollo, n’a pas marché sur la lune. Cela ne peut être prouvé, en l’absence de preuves indiscutables qu’il était ailleurs (en orbite autour de la terre, par exemple) au moment précis où il prétendait avoir passé sur la lune. Dans la plupart des cas, vous ne pouvez pas prouver que quelque chose ne s’est pas produit, tout comme vous ne pouvez pas prouver que quelque chose n’existe pas. Vous ne pouvez pas prouver, par exemple, que les licornes n’existent pas. C’est pourquoi le fardeau de la preuve incombe à quiconque prétend qu’elle existe. Si je vous dis que j’ai marché sur la lune, vous me demanderez de le prouver, et vous ne prendrez pas pour réponse : « Non, prouve le toi que je n’y suis pas allé. » Est-ce que ça fait une différence si je suis la NASA ? C’est le cas, car traiter la NASA de menteuse vous amènera inévitablement à remettre en question tout ce à quoi votre gouvernement et les médias grand public vous ont fait croire. C’est un pas de géant ! Tout comme les enfants de parents violents, les citoyens honnêtes des gouvernements violents auront tendance à réprimer les preuves de la malveillance de leur gouvernement. Ainsi, les gens choisissent de croire à l’alunissage, sans même demander de preuves, simplement parce que : « Ils ne nous auraient pas menti pendant plus de 50 ans, n’est-ce pas ? Les médias auraient dénoncé le mensonge il y a longtemps (n’oubliez pas le Watergate) ! Et qu’en est-il des 250 000 personnes impliquées dans le projet ? Quelqu’un aurait parlé. » En fait, je m’entends parler comme ça il y a encore 10 ans à peine. Toutes ces objections doivent en effet être prises en compte.

Mais avant cela, la chose scientifique à faire est de commencer par la question : la NASA peut-elle prouver qu’elle a envoyé des hommes sur la lune ? Si la réponse est non, la prochaine étape consiste à décider si nous les croyons sur parole ou non. Pour cela, il faut se demander quelles auraient pu être les raisons d’un mensonge d’une telle ampleur. Nous y viendrons.

Mais, tout d’abord, la NASA peut-elle fournir des preuves tangibles de l’atterrissage sur la lune ?
Des preuves solides comme le roc depuis l’Antarctique

Si, ils le peuvent. Ils ont rapporté des morceaux de lune : environ 380 kilogrammes de roches lunaires et d’échantillons de sol, toutes missions Apollo confondues. Les roches lunaires prouvent l’atterrissage sur la lune, n’est-ce pas ? Oui, mais seulement s’il peut être fermement établi qu’elles n’ont pas été extraites sur Terre. Et c’est là le problème. Comme expliqué ici, « des météorites ont été trouvées en Antarctique qui ont prouvé qu’elles avaient les mêmes caractéristiques que les roches lunaires ». Il peut être utile de savoir qu’en 1967, deux ans avant Apollo 11, la NASA a organisé une expédition en Antarctique, rejointe par Wernher Von Braun, le principal propagandiste de la NASA pour les missions lunaires ; l’Antarctique est la région de la Terre qui compte la plus grande concentration de météorites, mais on ignore si l’expédition a inclus des géologues et si des météorites ont été rapportées. En fait, ce n’est qu’en 1972 que les météorites lunaires ont été officiellement découvertes en Antarctique ; leur origine lunaire, bien sûr, a été déterminée par comparaison avec les échantillons lunaires rapportés par les équipes d’Apollo (Wisnewksi 202).

Les rochers de la lune sont donc loin de prouver l’atterrissage sur la lune. En fait, on ne peut prouver qu’aucune des soi-disant roches lunaires n’a été ramenée de la lune plutôt que de l’Antarctique ou d’ailleurs sur terre. Mais la situation s’aggrave : il a été prouvé de manière concluante que certaines des soi-disant roches de la lune sont fausses. Dans les années 1990, l’astrobiologiste britannique Andrew Steele a eu le privilège spécial d’approcher certains des précieux échantillons enfermés dans des coffres-forts de la NASA et, imaginez sa surprise quand il y découvre une soie, des morceaux de plastique, du nylon, du téflon et de petits animaux terrestres (Wisnewski 207). Une autre pierre de lune a fait la une des journaux lorsque, 40 ans après avoir été remise personnellement par Neil Armstrong et Buzz Aldrin au premier ministre néerlandais, elle a été examinée de près et s’est révélée être du bois pétrifié. Certes, quelques fausses pierres de lune ne prouvent pas que toutes les pierres de lune sont fausses. Mais ce devrait être une raison suffisante pour commencer un examen scientifique systématique des douzaines d’autres échantillons que les États-Unis ont cédé de façon officielle en 1969 et dans les années 1970.

La preuve photographique

Quelles sont les autres preuves que la NASA a de l’atterrissage sur la lune ? Les films et les photos, bien sûr ! Les films sont notoirement flous, ce qui rend leur examen difficile. Comment, par exemple, pouvez-vous être sûr que l’astronaute David Scott d’Apollo 15 fait tomber un vrai marteau et une vraie plume pour démontrer la gravité newtonienne dans un environnement sans atmosphère, quand vous pouvez à peine voir les objets ? Nous avons une photo claire du marteau et de la plume sur le sol, mais comment savoir s’ils sont identiques aux objets flous déposés dans le film ?

Ce qui serait utile pour une enquête correcte, ce sont les images originales de la NASA. Les chercheurs demandent l’accès à ces films depuis des décennies, en vertu du Freedom of Information Act. En 2006, ils ont reçu une réponse. Voici ce que vous pouvez lire sur Reuters :

La NASA a admis en 2006 que personne n’avait trouvé les enregistrements vidéo originaux de l’atterrissage du 20 juillet 1969. Depuis lors, Richard Nafzger, ingénieur au Goddard Space Flight Center de la NASA dans le Maryland, qui a supervisé le traitement télévisuel sur les sites de suivi au sol pendant la mission Apollo 11, les cherche. La bonne nouvelle, c’est qu’il a trouvé où ils sont allés. La mauvaise nouvelle, c’est qu’ils faisaient partie d’un lot de 200 000 cassettes qui ont été magnétiquement effacées et réutilisées pour économiser de l’argent.

Les Russes sont si méchants : à la suite de cet aveu de la NASA, les autorités russes ont commencé à exiger une enquête internationale.


Heureusement, nous avons les photos. En plus de planter un drapeau américain et de recueillir des échantillons de roches, les astronautes ont passé beaucoup de temps à prendre des photos sur la lune. Et soyons justes : en 2015, la NASA en a publié des milliers en haute résolution. Elles sont accessibles ici, et peuvent être examinées en détail. La plupart d’entre elles sont remarquables par leur qualité.

L’équipage d’Apollo 11 a utilisé un Hasselblad 500C standard avec quelques modifications, dont le retrait du miroir réfléchissant. Le film utilisé était un film diapositif Kodak Ektachrome standard, 160 ASA. C’est un film étonnamment sensible pour un endroit où la lumière du soleil n’est filtrée par aucune atmosphère, surtout si l’on considère que certaines photos, parfaitement exposées, ont été prises directement contre le soleil. Il y a aussi des problèmes techniques avec la fiabilité de ce matériau à la surface de la lune, où les températures vont de moins de 100°C à plus de 100°C : la seule protection contre la chaleur pour la caméra et le chargeur était un revêtement réflexif. (La façon dont les astronautes survivent à de telles températures est un problème encore plus grave).

Un autre aspect problématique est la qualité professionnelle de la plupart de ces photos. Chaque plan pris par Neil Armstrong, par exemple, est parfaitement cadré et exposé. Wisnewski (144-149) souligne à juste titre à quel point c’est incroyable, étant donné qu’Armstrong (ou tout autre astronaute) ne pouvait pas viser, puisque la caméra était fixée sur sa poitrine où il ne pouvait même pas la voir. Sans parler de la difficulté de régler manuellement l’ouverture, le temps d’exposition, la mise au point et le champ de vision avec ses gants pressurisés et aucune vision de l’appareil, et sans aucune expérience de la photographie sur l’environnement lunaire. Nous devons nous rappeler que la photographie était un métier très spécialisé à l’époque, même sur terre, et il est assez étonnant de voir que toutes les photos d’Armstrong sont parfaites.

Plus précisément, y a-t-il des preuves que ces photos ont été prises sur la lune ? Aucune, quelle qu’elle soit. Elles sont faciles à fabriquer en studio. En fait, la NASA a fait beaucoup d’efforts pour entraîner les astronautes à l’intérieur en reproduisant l’état de la surface lunaire tel qu’ils l’imaginaient, en fabriquant des tonnes de « poussière de lune » à cette fin (avant même que quiconque ait vu la vraie poussière lunaire), et même en simulant le ciel noir. Certaines des photographies prises dans ces studios de cinéma, comme celle qui suit, tirée des archives de la NASA, seraient difficiles à distinguer de la « vraie » chose, si elles étaient cadrées différemment.
 Armstrong et Aldrin s’exerçant sur de la fausse poussière de lune sous un faux ciel noir

Soyons réalistes : il n’y a aucune preuve que l’une ou l’autre des photographies d’Apollo soit authentique. Ce n’est peut-être pas suffisant pour déstabiliser les croyants. Mais qu’est-ce que cela veut dire que bon nombre de ces photographies sont « pleines d’incohérences et d’anomalies », pour reprendre les mots de David Percy, qui prouve son point de vue dans « What Happened on the Moon ? ». Le film contient une interview de Jan Lundberg, ingénieur de projet pour l’Apollo Hasselblad. Lorsqu’on lui demande d’expliquer certaines des incohérences concernant les ombres et l’exposition (par exemple, les astronautes entièrement éclairés bien qu’ils soient dans l’ombre du module lunaire, comme dans la photo reproduite sur la couverture du livre de Wisnewski), il répond : « Je ne peux pas expliquer ça. Cela m’échappe… pourquoi. »

Soit dit en passant, l’aveu embarrassé de Lundberg illustre parfaitement à quel point le cloisonnement a pu rendre possible le canular lunaire. Comme les centaines de milliers de personnes impliquées dans le projet, il a travaillé sur la base du « ce que tu as besoin de savoir » et n’avait aucune raison de soupçonner qu’il travaillait pour autre chose que ce qu’on lui avait dit, du moins jusqu’à ce qu’on lui demande d’expliquer des images impossibles. Seule une poignée de personnes devaient connaître le tableau global, et il n’est même pas certain que le président Nixon était parmi eux. Comme l’illustre Wisnewski (121-126) avec le programme Corona alias Discoverer (un satellite de recherche américain lancé vers 1959 dans le but secret d’espionner l’Union soviétique), il est faux de supposer que les communautés militaires, spatiales et du renseignement américaines ne peuvent garder un secret. Pour prendre un autre exemple, des centaines de milliers de personnes ont travaillé sur le projet Manhattan, qui est resté complètement caché du public jusqu’à ce que la bombe soit larguée sur Hiroshima.

Je ne vais pas énumérer et examiner les anomalies des photographies d’Apollo, car elles sont analysées dans les documentaires mentionnés ci-dessus. Mais je recommande de parcourir et de zoomer sur les photographies haute définition du site d’archives de la NASA, dans le but d’évaluer leur crédibilité avec un minimum de bon sens. Demandez-vous, par exemple, si vous pouvez croire que le module lunaire Apollo 11 Eagle (ici, ici ou ici) aurait pu faire atterrir deux astronautes sur la lune et les renvoyer en orbite lunaire pour se reconnecter avec le module de commandement orbital. Ou choisissez le LM Antares d’Apollo 14 (ici), ou le LM Orion d’Apollo 16 (ici, ou ici avec le rover qui s’en est miraculeusement sorti), ou le LM Challenger d’Apollo 17 (ici). Rappelons que ces huttes minables devaient être pressurisées hermétiquement dans un environnement sous vide et que, dans les deux derniers cas, deux astronautes ont passé plus de 3 jours (respectivement 71 heures et 76 heures) sur la lune et dormi 3 nuits dans le module. Si vous voulez être guidé dans cette réflexion, je peux vous recommander cette vidéo de 15 minutes.



Module lunaire Apollo 11 avec Neil Armstrong



Scène d’ascension du module lunaire d’Apollo 17,
photographié à partir du module de commandement avant le rendez-vous.

Où sont passées toutes les étoiles ?

Si les équipages d’Apollo avaient photographié le ciel étoilé de la lune, cela aurait pu servir à la NASA pour contrer l’accusation de fraude. Dans les années 1960, il aurait été très difficile d’effectuer les calculs informatiques nécessaires à la cohérence de la constellation d’étoiles. Malheureusement, personne n’y a pensé à la NASA. On a demandé aux astronautes de regarder en bas et de ramasser des roches, et non de regarder vers le haut et d’étudier les étoiles. C’est comme si la NASA était une congrégation de géologues qui méprisaient l’astronomie. Et dire qu’ils dépensent des milliards de dollars pour envoyer des télescopes sur orbite terrestre ! Pour être honnête, j’ai lu un article sur un télescope installé par l’équipage d’Apollo 16, mais il semble que personne n’ait jamais vu ce qui en est ressorti. En tout cas, pas une seule photo des archives de la NASA ne montre une étoile dans le ciel.
L’explication officielle ? Il n’y avait tout simplement pas d’étoiles visibles dans le ciel lunaire. Point final. C’est tellement incroyable que même certains « démineurs de canulars lunaires » préfèrent expliquer le ciel noir de toutes les photographies Apollo comme résultant d’une faible exposition. Mais ils ont tort : les astronautes n’ont vu aucune étoile de leurs propres yeux. Tous, d’Apollon 11 à Apollon 17, déclaraient constamment que le ciel était complètement noir, « un immense ciel de velours noir – totalement noir », selon les mots d’Edgar Mitchell, le sixième homme sur la lune.
Était-ce parce que la luminosité de la surface de la lune était trop forte, de sorte que leurs yeux ne pouvaient pas s’ajuster ? (un jour sur la lune dure 27 jours terrestres, de sorte que les astronautes qui ont atterri sur le côté illuminé de la lune n’ont jamais vécu une nuit sur la lune). Si c’était la raison, alors au moins, les astronautes auraient dû voir beaucoup d’étoiles lorsqu’ils voyageaient entre la terre et la lune. Ils n’en ont pas vu. Quand ils ont orbité autour de la lune et sont passés dans son ombre, ils se sont retrouvés dans l’obscurité totale, et n’ont vu aucune étoile. Michael Collins, qui a orbité autour de la lune plusieurs fois dans le module de commandement pendant qu’Aldrin et Armstrong étaient sur la lune, a déclaré dans leur conférence de presse 1969 : « Je ne me souviens pas en avoir vu ! ». C’est l’une des remarques les plus étranges que l’on puisse trouver chez un astronaute, mais toute la conférence de presse est une expérience bizarre à regarder.



Ne demandez rien à Neil Armstrong

L’interview de Neil Armstrong en novembre 1970 est tout aussi bizarre. Elle a été utilisée par plusieurs sceptiques comme preuve qu’il ment. Je recommande vivement cette analyse très professionnelle commandée par Richard D. Hall de RichPlanet TV à Peter Hyatt, un expert reconnu à l’échelle nationale dans la détection de la tromperie. Je trouve cela dévastateur pour la crédibilité d’Armstrong.




Après cela, Armstrong a dû recevoir l’ordre de se tenir à l’écart des interviews. Mais lorsqu’on lui a permis de faire une dernière apparition à l’occasion du 40e anniversaire de sa marche sur la lune, il en a profité pour se comparer à un perroquet, « le seul oiseau qui pouvait parler » mais « ne volait pas très bien », et pour conclure par une remarque énigmatique sur « les percées disponibles pour ceux qui peuvent enlever une couche protectrice de la vérité ». Dieu seul sait ce qu’il dirait s’il était maintenant invité à prendre la parole pour le 50e anniversaire ! Heureusement pour la crédibilité des missions Apollo, il a maintenant quitté la terre pour de bon, et son histoire peut maintenant être racontée par Hollywood.
Attachez votre ceinture Van Allen

Nous avons cherché à savoir s’il y a des preuves que l’atterrissage sur la lune était réel. Nous n’en avons pas trouvé. Au lieu de cela, nous avons trouvé des preuves qu’ils n’étaient pas réels. Mais en fait, c’était à peine nécessaire : Les ingénieurs de la NASA eux-mêmes nous disent que cela est impossible, pour la simple raison que les astronautes devaient traverser la ceinture de rayonnement Van Allen, ce qui les aurait tué et aurait endommagé également l’équipement électronique. Écoutez, dans la vidéo de 10 minutes ci-dessous, des astrophysiciens et des astronautes admettant par inadvertance que la technologie permettant d’envoyer des hommes au-delà de l’orbite terrestre inférieure n’est pas encore disponible.



C’est peut-être la raison pour laquelle, depuis la présidence de Tricky Dick, aucune mission habitée sur la lune, ni même au-delà de l’orbite terrestre basse, n’a jamais été entreprise. N’oubliez pas que la Station spatiale internationale est en orbite à une distance de 250 milles de la Terre, alors que la lune est à environ 237 000 milles de la Terre. Le 14 janvier 2004, le président George W. Bush, s’exprimant au siège de la NASA, a annoncé une nouvelle tentative pour « mettre a nouveau pied sur la lune » et au-delà, et a fait remarquer : « Au cours des 30 dernières années, aucun être humain n’a mis le pied sur un autre monde, ou ne s’est aventuré plus loin dans l’espace que 386 milles, soit approximativement la distance entre Washington D.C. et Boston, Massachusetts », (cité dans Wisnewski 329). Aucune annonce de mission habitée sur la lune n’est sortie de cette annonce.

Le temps travaille à l’avantage des théoriciens du canular lunaire, car chaque année qui passe amène les gens à s’interroger : « S’il était si facile d’envoyer un homme sur la lune entre 1969 et 1972, pourquoi n’a-t-on pas recommencé depuis ? » . Moins de la moitié des Britanniques et des Russes croient encore à un atterrissage sur la lune. Parmi les personnes instruites, ce pourcentage diminue rapidement. Que se passera-t-il dans vingt ans, quand les Américains réaliseront que presque personne d’autre qu’eux n’y croit ? Les États-Unis d’Amérique survivront-ils à l’exposition de ce canular géant ?

La fabrication de la croyance

Si les alunissages d’Apollo ont été simulés, de sérieuses questions devraient être posées au sujet de la NASA, pour commencer. Ensuite, il serait nécessaire de réfléchir en profondeur à ce qu’il est advenu des États-Unis depuis la Seconde guerre mondiale. Et au-delà, le canular lunaire est le point de départ idéal pour réfléchir sur le contrôle hypnotique que la télévision et les médias ont acquis sur notre esprit. Ce n’est pas seulement une question politique. C’est une bataille pour nos âmes.

La première étape consiste à sortir de nos croyances infantiles au sujet de la NASA et à faire une étude de base sur ce dont il s’agit. La National Aeronautics and Space Administration a été fondée en 1958 par le président Eisenhower. Nombreux sont ceux qui aujourd’hui félicitent Eisenhower d’avoir mis en garde les Américains, à leur départ, contre la menace croissante du complexe militaro-industriel et le « risque d’une montée désastreuse du pouvoir entre de mauvaises mains ». Ironiquement, la fondation de la NASA a été en soi un pas de géant pour le complexe militaro-industriel. Il ne fait aucun doute que le soi-disant « programme spatial civil » de la NASA était d’abord et avant tout une couverture pour un programme militaire. La loi sur la NASA de 1958 prévoyait explicitement une collaboration étroite avec le ministère de la Défense et, en pratique, le Pentagone a participé à toutes les décisions concernant les programmes Mercury, Gemini et Apollo. Erlend Kennan et Edmund Harvey ont documenté ce point dans « Mission vers la lune : un examen critique de la NASA et du programme spatial », dès 1969, et ont conclu :

Il demeure impératif que la NASA conserve son statut de porte-parole décent de l’ère spatiale afin d’obtenir le soutien du public pour tous les projets spatiaux et de donner aux efforts spatiaux du ministère de la Défense une « couverture » efficace. (cité dans Wisnewski 296).

Outre le lancement de satellites à des fins d’espionnage, la NASA devait contribuer au développement de fusées transcontinentales. Car après la Seconde guerre mondiale, l’équation était simple : « Fusée + bombe atomique = puissance mondiale », (Wisnewski 62).

Le but paramilitaire de la NASA est essentiel pour comprendre le canular Apollo. Car en matière de programmes militaires, « ce que le public sait est aussi connu de l’ennemi. Cela signifie qu’en principe, le public et l’ennemi peuvent être considérés comme une seule et même chose », (Wisnewski 7). Par conséquent, nous devons comprendre que tromper le public américain n’était pas une perversion de l’objectif initial de la NASA, mais une partie intégrante de celui-ci.

Il incombait à Kennedy de vendre le programme lunaire au Congrès et au public américain afin d’augmenter considérablement le budget de la NASA. Le 25 mai 1961, à peine 43 jours après que Yuri Gagarine eu terminé une orbite autour de la terre, Kennedy a livré devant le Congrès un message spécial sur les « besoins nationaux urgents ». Il a demandé 7 à 9 milliards de dollars supplémentaires au cours des cinq prochaines années pour le programme spatial, dans le but, selon lui, d’« atteindre l’objectif, avant la fin de cette décennie, de faire atterrir un homme sur la lune et de le ramener en toute sécurité sur Terre. Aucun projet spatial de cette période ne sera plus impressionnant pour l’humanité ou plus important pour l’exploration spatiale à longue distance. »

Kennedy peut être blâmé pour avoir dupé le public américain, mais il est probable qu’il ait été dupé lui-même, tout comme la CIA l’avait piégé dans l’invasion désastreuse de la Baie des cochons, un mois auparavant. Quoi qu’il en soit, la lune était l’idée de Johnson, pas celle de Kennedy. On croit que Kennedy a été convaincu par un mémorandum de Lyndon Johnson, intitulé « Evaluation of Space Program », daté du 28 avril 1961, supposément basé sur des délibérations avec de hauts responsables de la NASA. Le mémo assurait le président de la faisabilité d’un « atterrissage et d’un retour en toute sécurité d’un homme sur la lune d’ici 1966 ou 1967 », si « un effort sérieux » était fait. Pour ce qui est de l’avantage, Johnson l’a exprimé de cette façon :

Les autres nations, indépendamment de leur appréciation de nos valeurs idéalistes, auront tendance à s’aligner sur le pays qu’elles croient être le chef de file mondial – le gagnant à long terme. Les réalisations spectaculaires dans l’espace sont de plus en plus considérées comme un indicateur majeur du leadership mondial.

Un mois après son discours au Congrès, Kennedy a officiellement nommé son vice-président à la tête du National Aeronautics and Space Council, chargé d’explorer le projet lunaire. Comme Alan Wasser l’a dit :

Peu de gens aujourd’hui réalisent ou se souviennent, mais un seul homme, Lyndon Baines Johnson, ‘LBJ’, est le principal responsable du début et de la fin de La Course à l’espace.

Cela explique pourquoi les industries texanes ont été les plus grandes bénéficiaires du programme spatial, et pourquoi le Centre des engins spatiaux habités de la NASA à Houston, a été rebaptisé le Lyndon B. Johnson Space Center en 1973.

Sous Eisenhower, Johnson était à la fois le leader de la majorité au Sénat et un acteur clé dans le secteur texan du complexe militaro-industriel. Il est intéressant de savoir que l’ébauche originale du discours d’adieu d’Eisenhower, écrite par ses assistants Malcolm Moos et Ralph Williams, parlait du « Complexe militaro-industriel du Congrès », mais Eisenhower a abandonné la citation du Congrès – par peur, peut-être, de Johnson. La corruption de Johnson s’est aggravée après qu’il est devenu vice-président et a nommé ses amis texans à la tête de la Marine : d’abord John Connally, puis Fred Korth, qui a démissionné en octobre 1963, après que le ministère de la Justice (dirigé par Robert Kennedy) l’ait impliqué pour corruption dans le contrat des avions TFX de la Force aérienne et de la Marine.

La NASA n’était pas seulement un camouflage pour les développements militaires. C’était un rêve fabriqué pour laisser les Américains regarder le ciel pendant que leur gouvernement commettait des atrocités au Vietnam. Ainsi, la NASA avait aussi des liens étroits avec l’industrie cinématographique. Son premier patron, T. Keith Glennan (1958-1961) avait une longue expérience dans la gestion de studios de cinéma à Hollywood (Wisnewski 298).

 
Walt Disney avec Wernher von Braun, « Père de la science des fusées », en 1954

Pendant la période de transition entre Johnson et Nixon, Apollo 8 aurait transporté trois astronautes dix fois autour de la lune. Puis, après deux autres missions d’essais (Apollo 9 et 10), six membres de l’équipage d’Apollo ont atterri sur la Lune de 1969 à 1972, le tout sous la présidence de Nixon. Wisnewski (130-139) fournit un parallèle spectaculaire montrant comment les nouvelles de dernière heure liées au programme Apollo ont commodément détourné l’attention du public américain des crimes de guerre au Vietnam. Apollo 11 a atterri sur la lune deux mois après que les médias eurent révélé des bombardements illégaux au Cambodge, et le programme Apollo a cessé juste après la fin officielle de l’engagement des États-Unis en Asie du Sud-Est. Alors, écrit Wisnewski :

Alors que les États-Unis d’Amérique assassinaient des milliers de Vietnamiens, brûlaient un hectare après l’autre de forêts vierges et empoisonnaient la terre avec des pesticides, ils essayaient en même temps de fasciner – ou plutôt d’hypnotiser – le monde avec une conquête d’un tout autre genre. (131)

Pour le reste du monde, le frisson culturel et technologique provoqué par l’alunissage a dû être aussi bouleversant et désarmant que le coup négatif du 11 septembre. Jusqu’à ce jour, les États-Unis tirent leur force de l’admiration sans bornes suscitée par ces alunissages. Et je maintiens toujours que cette « conquête » de la lune, ce mythe antique de l’humanité, a élevé l’Amérique au statut de nation quasi-divine. Les alunissages s’inscrivent dans la stratégie psychologique globale d’auto-agrandissement du pays, associée à l’asservissement, à l’affaiblissement et à la démoralisation des autres. (287)

Les voyages spatiaux civils sont devenus une forme d’« opium pour le peuple », une promesse de rédemption apportant un avenir nouveau et meilleur pour l’univers. (63)

En effet, voyager sur la lune et revenir vivant est un exploit aux proportions mythiques. C’est comme voyager dans l’Autre Monde et revenir dans le monde des vivants avec son corps physique. Cela fait des astronautes de la NASA les égaux des anciens héros surnaturels, des demi-dieux immortels, et cette qualité semi-divine se reflète sur les États-Unis dans leur ensemble. Telle était l’importance des alunissages d’Apollo : il s’agissait d’une nouvelle religion mondiale qui élevait les États-Unis au-dessus de toutes les autres nations terrestres. On a beaucoup parlé des religions institutionnelles comme moyen de contrôle mental collectif. Mais aucune croyance religieuse ne peut se comparer au débarquement sur la lune en termes d’abus cyniques de la crédulité des gens. Et aucune religion ne pouvait rivaliser, jusqu’à récemment, pour le nombre de croyants dans le monde.

La leçon la plus profonde est que cela a été rendu possible par la télévision, et aurait été impossible autrement. Personne ne l’aurait cru s’il ne l’avait pas vu de ses propres yeux.

Dans « Par-delà le miroir » de Lewis Carroll, Alice dit à la Reine Blanche qu’« on ne peut pas croire des choses impossibles », mais la Reine insiste sur le fait que c’est possible avec assez de pratique : « Quand j’avais ton âge, je le faisais toujours une demi-heure par jour. Parfois, j’ai cru jusqu’à six choses impossibles avant le petit-déjeuner. » Avec la télévision, croire en six alunissages impossibles est venu sans effort.

Annexe : l’hypothèse de Kubrick

Avant d’être diffusés à la télévision, les alunissages d’Apollo étaient des productions de studio. Il n’est donc pas étonnant que l’un des dénonciateurs les plus influents ait été le cinéaste hollywoodien Peter Hyams avec son film Capricorn One (1978).

Bien qu’il n’ait aucun rapport avec la question de la réalité ou de la possibilité de l’alunissage, et ne devrait pas être pris comme argument, je voudrais mentionner ici l’un des développements les plus intrigants de la théorie du complot du canular lunaire : la suggestion que le réalisateur Stanley Kubrick a collaboré avec la NASA dans la réalisation des films lunaires Apollo pendant son film « 2001 : Odyssée de l’Espace », (1968), auquel il a commencé à travailler dès 1964, peu après la fin de son film antimilitaire « Dr Folamour ». Selon la rumeur, Kubrick aurait ensuite été contraint de conclure un pacte faustien en échange de financements et d’autres formes d’aide. Que Kubrick ait reçu le soutien de la NASA pour son film 2001 n’est en fait un secret pour personne : le scénario a été co-écrit par Arthur C. Clark, un supporter enthousiaste et contributeur aux aventures de la NASA, et plusieurs assistants pour le film, tels que Harry Lange et Frederick Ordway, avaient travaillé pour la NASA et des entrepreneurs aérospatiaux. Certains croient donc que 2001 faisait partie d’un programme de la NASA à la fois pour fasciner le public avec les voyages spatiaux et pour tester les techniques de production.

Cette hypothèse s’est d’abord posée lorsque les sceptiques qui étudiaient les photos et les films d’Apollo se sont convaincus qu’ils avaient été réalisés dans des studios de cinéma en utilisant la technique appelée projection sur écran, qui avait été perfectionnée par Stanley Kubrick pour son film 2001.

La théorie existait déjà depuis un certain temps, lorsqu’un « faux documentaire » français intitulé « Dark Side of the Moon », réalisé par William Karel, a été diffusé sur Arte en 2002, comme une tentative très intelligente mais futile de le démystifier.

Mais la théorie a gagné une nouvelle vigueur lorsque le réalisateur Jay Weidner y a ajouté l’hypothèse que Kubrick a avoué sa participation de façon énigmatique dans son film « The Shining » de 1980. Weidner présente ses arguments dans son documentaire « Kubrick’s Odyssey : Secrets Hidden in the Films of Stanley Kubrick. Part One : Kubrick and Apollo ». Il donne également un bref résumé de sa théorie dans le film documentaire Room 237 (2012), disponible sur vimeo (la contribution de Weidner se situe entre 00:44:25 et 00:51:55, et entre 1:16:00 et 1:16:45). Vous pouvez voir ici la contribution de Weidner sur YouTube :



Quand j’ai entendu parler de cette théorie pour la première fois et que j’ai regardé Room 237 (je n’ai pas regardé le film Odyssée de Kubrick), je n’y ai pas beaucoup pensé. Mais après avoir regardé à nouveau The Shining avec cela à l’esprit, après avoir étudié les autres films de Kubrick (en particulier Eyes Wide Shut, qui l’a tué d’une façon ou d’une autre) et leurs couches de sens cachés, et après avoir appris son obsession perfectionniste pour chaque détail, je trouve cette théorie fascinante, mais aussi très plausible.

Le point de départ de Weidner est l’observation que, bien que le film The Shining soit prétendument basé sur le roman du même titre de Stephen King, Kubrick a ignoré le scénario adapté par King lui-même, et a changé tellement de choses dans l’histoire qu’on peut dire que c’est une histoire totalement différente, ce qui a rendu King très amer. Kubrick semble avoir utilisé le roman de King comme couverture pour une histoire à lui. Ce qui est donc intéressant, c’est de se concentrer exclusivement sur les éléments du film qui s’écartent du roman de King, et sur les détails qui ne semblent pas avoir d’incidence directe sur le récit principal. Weidner n’est pas le seul à adopter cette approche : de nombreux admirateurs de Kubrick pensent que le film a des significations cachées. Certains prétendent, de façon convaincante je crois, qu’il contient des références énigmatiques à la maltraitance des enfants, un thème sous-jacent également dans Eyes Wide Shut. Mais Weidner lit dans le film un sous-texte qui équivaut à une confession autobiographique du rôle de Kubrick dans la simulation de l’alunissage d’Apollo onze ans auparavant.

Selon cette interprétation, Jack Torrance (Jack Nicholson) représente Kubrick lui-même, tandis que l’hôtel Overlook (construit sur un cimetière indien) représente l’Amérique. Le gérant de l’hôtel, Stuart Ullman (Barry Nelson), maquillé en JFK, représente le gouvernement américain (ainsi que peut-être le JFK Space Center), tandis que son assistant Bill Watson, qui observe Torrance sans dire un mot, représente le monde des renseignements.


Stuart Ullmann (l’État) et Bill Watson (l’État profond)

Deux scènes en particulier donnent les clés de ce récit énigmatique. La première, c’est lorsque Danny (représentant l’enfant de Kubrick, c’est-à-dire les films Apollo) se lève en portant un pull Apollo 11, sur un tapis au design similaire au Launch Complex d’où les fusées Apollo ont été tirées. Peu après, Danny entre dans la chambre n°237, qui contient le secret de l’hôtel. Le numéro de chambre était 217 dans le roman de King, mais Kubrick l’a changé à 237 en référence à la distance de 237,000 miles qui sépare la terre de la lune (selon l’estimation courante à l’époque). La « chambre 237 » est en fait la « chambre lunaire », car « chambre/room » ressemble à « lune/moon » lorsqu’on lit le mot à l’envers, et Kubrick nous a appris à lire les mots à l’envers dans la scène où le mot « redrum » devient « meurtre/murder » dans le miroir.

Danny (l’enfant de Jack/Kubrick) est Apollo 11 (une production Disney ?)

La deuxième scène la plus importante du point de vue du sous-texte énigmatique de Kubrick est lorsque Wendy découvre que Jack, qui est censé écrire un roman, a tapé une seule phrase à maintes reprises : « Le travail et le manque de loisir font de Jack un garçon ennuyeux. » Cette phrase, qui doit avoir été choisie par Kubrick pour un but bien précis, prend un sens secondaire une fois que l’on se rend compte que Tout/All, dans un script de machine à écrire américaine, ne peut être distingué de A11, qui peut signifier Apollo 11.

Lorsque Jack surprend Wendy en train de lire les pages, il lui dit à quel point son contrat est sérieux :

As-tu déjà pensé un seul instant à mes responsabilités envers mes employeurs ? (…) Est-ce important pour vous que les propriétaires m’aient fait entièrement confiance et que j’aie signé une lettre d’entente, un contrat, dans lequel j’ai accepté cette responsabilité ? (…) Vous est-il déjà venu à l’esprit ce qui arriverait à mon avenir si je n’assumais pas mes responsabilités ?

Outre ces deux scènes, il existe un certain nombre d’autres indices qui étayent cette lecture subliminale. Pourquoi Kubrick, par exemple, a-t-il fait ressembler le dessin de la tapisserie indienne dans le salon principal à des fusées ? Est-ce que le fait que Jack les vise avec une balle représente Kubrick « en train de tourner » les films d’Apollo ?


Juste après cette photo, Wendy et Danny vont dans le labyrinthe de haies. Jack regarde ensuite un modèle du labyrinthe à l’intérieur du salon, qui se confond avec le vrai labyrinthe en fondu enchaîné, suggérant que le labyrinthe n’est pas réel. Le plan aérien de l’hôtel Overlook, qui montre clairement qu’il n’y a pas de labyrinthe à côté de l’hôtel, laisse également deviner ce fait. Venant de Kubrick, ça ne peut pas être une erreur de continuité.

Des impossibilités spatiales déconcertantes dans le film ont également été découvertes par des gens étudiant attentivement ce film tels que Rob Ager. Ce ne sont pas des erreurs, car Kubrick s’est donné beaucoup de mal pour les produire. Par conséquent, elles doivent avoir un message à faire passer, peut-être que ce qui semble être à l’extérieur a en fait été filmé à l’intérieur.

Il y a aussi deux brèves allusions à la télévision qui correspondent au prétendu sous-texte : une remarque sarcastique sur la notion que ce qui est vu à la télévision est « OK » (voir la scène ici), et une télévision mystérieusement sans fil (impossible en 1980) montrant le film Summer of 42.

« Tu vois, c’est bon, il l’a vu à la télé ! »

Un autre indice possible laissé par Kubrick pour nous faire savoir qu’il avait l’intention de lire The Shining comme une autobiographie énigmatique, est le documentaire qu’il a demandé à sa fille Vivian de tourner sur le plateau du film (maintenant inclus comme bonus dans les DVDs). Il fait apparaître Kubrick comme un miroir de Jack Torrance. Cela a été détecté même par des critiques sans intérêt pour la théorie d’Apollo, comme Rob Ager, qui écrit :

La décision de Kubrick d’autoriser le tournage d’un documentaire sur le plateau de The Shining a constitué une rupture sans précédent par rapport à sa politique de travail ultra-secrète habituelle. Toutes les images de l’arrière-scène ont été filmées par sa fille Vivian. Sans s’en rendre compte, de nombreux critiques de cinéma et biographes ont accidentellement identifié le motif de Kubrick pour la sortie de ce documentaire. À maintes reprises, ils ont décrit son comportement dans les coulisses comme étant comparable à celui du personnage principal du film, Jack Torrance. Une des biographies que j’ai lues (…) affirmait même qu’il y avait des blagues sur les similitudes d’apparence et de comportement entre le personnage de Jack Nicholson et Stanley Kubrick. Ma théorie est que Kubrick a délibérément créé ces parallèles entre lui et Jack, à la fois dans le documentaire et parmi son équipe en général. Mais l’exemple le plus frappant de ce parallèle est le traitement dégradant de l’actrice Shelley Duvall (Wendy) et de l’acteur Scatman Crothers (Halloran) par Kubrick, tous deux victimes de la folie de Jack Torrance.


 
Jack écrit une histoire d’horreur, tout comme Stanley, ici montré en train de taper un textes dans le documentaire de sa fille.

Moon Landing Skeptic – Le 1er avril 2019 – Source Unz Review
 

Note du Saker Francophone

Il semble que Ron Unz soit en guerre personnelle pour dévoiler l'envers du décors, touche après touche. La pression monte doucement mais sûrement et on peut se demander à quel moment le rideau va tomber. On ne perd pas de vue que la crise économique menace, fragilisant encore un peu plus un système bien mal en point. Ou alors c'est un poisson d'avril ... qui sait.

Traduit par Hervé pour le Saker Francophone

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