29 janvier 2019

Monseignor, il est l’or !


Petit zoom sur le front du métal jaune et de mon placement monétaire favori qu’est l’or.
Comme prévu depuis plusieurs mois, la dynamique était assez favorable au métal jaune dont les cours viennent de franchir la barre des 1.300 dollars l’once, ce qui est une bonne chose.

Pourquoi ?

Simple.

L’or monte ou baisse essentiellement en fonction des anticipations d’évolution des taux d’intérêt. Peu importe que cela soit pertinent ou pas, utile ou pas, normal ou pas, c’est ainsi.

Les banques centrales, depuis des années, expliquent qu’elles tiennent bon les rênes de la politique monétaire, ce qui, vous en conviendrez, n’est pas si évident que cela à première vue.

D’ailleurs, en 2011, il était tellement évident que tout allait bien, Madame la Marquise, que les cours de l’or atteignaient les 2 000 dollars l’once. Puis les banquiers centraux parlèrent, et s’ensuivit une lente dégringolade qui ramenait le métal précieux aux alentours des 1 000 dollars l’once.
Le problème c’est qu’entre-temps, entre les discours affichés par les banques centrales et la réalité monétaire, il y avait un grand fossé.

Alors, à quel saint se vouer ? Le saint FED et le saint BCE évidemment ! Cela fait plusieurs années que la FED annonçait qu’elle allait augmenter les taux d’intérêt, ce qu’elle a commencé à faire réellement il y a deux ans en accélérant progressivement le mouvement jusqu’au point de déclencher un début de krach au mois de décembre 2018.

Face à la situation, le gouverneur de la FED, Jerome Powell, a finalement fini par dire que… bon, ben les hausses de taux, on pouvait quand même s’en passer et faire cela de manière très, très lente et progressive… Ce qui fut interprété par les marchés comme une reculade face au resserrement monétaire.

Plus de hausse de taux, plus de resserrement monétaire, et encore plus d’argent gratuit dans le système c’est bon, très bon pour les marchés et cela va assurer la solvabilité du système. Néanmoins, cela se terminera avec un peu, beaucoup, passionnément, à la folie… d’inflation.

Logiquement, les investisseurs vont se protéger des risques monétaires en prenant de l’or, la seule monnaie qui est « hors » de la monnaie, parce que l’or est depuis 6 000 ans LA monnaie qui ne dépend de rien, d’aucune politique et d’aucun pays. Un kilo d’or c’est un kilo d’or, que votre président soit Macron ou Chavez !

Le paradoxe économique actuel.

Soit nous sauvons la valeur des monnaies et nous condamnons l’économie, soit nous prolongeons la vie du système économique aussi longtemps que possible et nous condamnons les monnaies !!

Jerome Powell, en infléchissant son discours et en admettant qu’il ne peut pas augmenter encore les taux sans effondrer l’économie, vient de faire le choix de prolonger un peu plus la vie du système au détriment de la vie des monnaies.

J’ai toujours dit que les taux ne pourraient pas ou peu monter.

L’argent va donc rester gratuit encore longtemps.

Il faut en profiter pour l’investir dans du productif, car on peut emprunter peu cher.
Il faut en profiter également pour se préparer.
C’est d’ailleurs ce que dit Sam Zell, un milliardaire fondateur d’un fonds important.

Le milliardaire Sam Zell achète de l’or pour la première fois en misant sur un approvisionnement serré

Je vous traduis ici rapidement cet article en anglais du site d’informations financières Bloomberg.

« Sam Zell, fondateur d’Equity Group Investments, dit avoir acheté de l’or pour la première fois de sa vie en raison des perspectives d’approvisionnement de l’or qui s’assombrissent et qui ont attiré son attention.

« Pour la première fois de ma vie, j’ai acheté de l’or parce que c’est une bonne protection », a déclaré Sam Zell, fondateur de Equity Group Investments, dans une interview télévisée à Bloomberg. « L’offre diminue et ça va avoir un impact positif sur les prix. »

Les dépenses consacrées aux nouvelles mines ont commencé à s’assécher après la chute des prix du métal, qui avaient atteint un niveau record en 2011, ce qui a assombri les perspectives de production. L’or étant toujours en baisse de près d’un tiers par rapport à son niveau record, les plus grands mineurs ne cherchent qu’à acheter leurs concurrents dans le but de renforcer leur pipeline de production.

« Le montant des capitaux investis dans de nouvelles mines d’or est inexistant, a dit M. Zell. Tout l’argent est utilisé pour acheter des rivaux. »

Les réserves d’or combinées encore enfouies dans les mines ̶ un indicateur des perspectives de production ̶ ont diminué de plus de 40 % en 2017, par rapport à leur sommet atteint après que les sociétés ont réduit leurs dépenses d’exploration et de développement de nouveaux projets, selon les données de Bloomberg Intelligence sur les grands producteurs. »

Que de « bonnes » nouvelles !

Pour résumer la situation, les banques centrales ne veulent plus augmenter les taux d’intérêt, car cela entraînerait l’insolvabilité du système économique.

En même temps, nous sommes en pleine déplétion et la production d’or va considérablement chuter à un moment où… la demande pourrait exploser !

Conclusion ? Une demande en hausse et un approvisionnement en baisse égalent une hausse des cours.

Là aussi, tout cela était très prévisible, encore fallait-il mettre à profit ces moments où l’or est encore très accessible pour en accumuler pour les mauvais jours qui nous attendent !

Profitez-en, c’est encore peu cher.

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous !

Charles SANNAT
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