En dehors de tout cadre légal. C'était à 18H30, à la fin de la manifestation. Une trentaine de manifestants pris au piège par les gaz ont été molestés, d'autres frappés au sol à l'abri des regards. Un jeune homme a eu les deux chevilles fracturées en tentant de s'enfuir. Tous ont eu très peur.
Témoignages :
J., manifestante : « Un premier gazage nous a obligé à reculer avec un ami et sans s'en rendre compte, nous nous sommes retrouvés piégés, attaqués par la BAC. Ils ont lancés de la lacrymogène pour nous asphyxier sans qu'on puisse partir ! On ne voyais plus rien, on ne pouvait plus respirer, les gens couraient comme des lapins, et quand on regardait en l'air ça ne s'arrêtait pas de pleuvoir. On ne pouvait plus sortir du nuage. Je criais « stop arrêtez, on a compris ! » mais ça ne s'arrêtait pas. Un petit groupe s'est réfugié dans le resto près de l'Hippopotamus. Tout le monde était en train de s'étouffer, les gens étaient par terre, affalés sur les tables. Des personnes sont allées derrière le bar pour nous servir de l'eau, du Maalox ... puis les salariés nous ont ouvert la porte de derrière, ce qui nous a permis de reprendre nos esprits. Certains sont ressortis par devant. Nous somme restés, pensant pouvoir passer par derrière... Mais les CRS sont venus nous chercher, en hurlant : « Plus personne ne bouge ! C'est fini les conneries ! » On nous a obligé à nous allonger par terre. J'ai pris trois coups de matraque gratuitement. Autant vous dire que je ne représentai aucune menace. J'ai gueulé sur le mec pour qu'il arrête de me taper. Ils m'ont fait vider mon sac, viré le masque. Un CRS a voulu écraser mon téléphone... Décidément, il n appréciait pas qu'une femme puisse être là. On est sortis un par un, ils nous ont pris en photo avec une pancarte avec notre nom, prénom adresse. Je ne suis pas la seule à m'être pris des coups de matraque. On étais juste K.O. C'était de la vengeance pure et simple. »
Une manifestante : « Vers 18H30 on décide avec mon copain de retourner une dernière fois avec le groupe de Gilets Jaunes vers la préfecture. Feu d'artifice, ambiance sympa, quand arrivent les lacrymogènes … On recule sur le boulevard, coincés par les CRS et la BAC de tous les côtés et obligés de se réfugier dans un restaurant en crachant nos poumons … On essaie de fuir par l'arrière cour et on constate qu'il n'y a pas d'issue. 5 minutes après, les CRS débarquent et avec une vingtaine de manifestants nous avons bien du rester 30 minutes allongés par terre par 3° avant que la BAC n'arrive et procède à l'identification par photo de tout le monde. Désormais, on est fichés dans leurs dossiers. »
Un manifestant : « Fin de manif, nasse avec charges de la BAC et GLI F4. Gazage intense. Quelques dizaines de personnes environ se réfugient dans un fast food. Impossible de faire autrement, des palets de lacrymo rentrent dans la pièce. On voit des gens suffoquer, l'endroit est petit, il n'y a pas de fenêtres.
On entend des « je vais mourir ». Une issue est trouvée sur une cour, avec une porte de garage. Le bâtiment se retrouve cerné. Les condés arrivent : 20 mecs de la CDI [Compagnie d'Intervention]. Matraquage à tout va sur des mecs au sol. Les gens sont foutus au sol avec les mains sur la tête. Contrôles, photos et des interpellations. C'était très tendu surtout les blagues sur Zyed et Bouna, alors qu'il y a un transfo énorme dans la cours. Très flippant ! »
Un manifestant : « Je fais partie des personnes qui étaient dans la cour. Une personne a été hospitalisée à cause de l'asthme. Nous nous sommes réfugiés dans le restaurant car l'air était irrespirable et on ne voyait plus rien... J'ai pu sortir mon téléphone discrètement. Ils m'ont menacé de jeter ou casser le prochain téléphone qu'ils trouveraient. On était piégés ... Le chef des CRS a tapé un gars dès qu'il est rentré dans la cour. Il nous insultait. »
J., manifestante : « Un premier gazage nous a obligé à reculer avec un ami et sans s'en rendre compte, nous nous sommes retrouvés piégés, attaqués par la BAC. Ils ont lancés de la lacrymogène pour nous asphyxier sans qu'on puisse partir ! On ne voyais plus rien, on ne pouvait plus respirer, les gens couraient comme des lapins, et quand on regardait en l'air ça ne s'arrêtait pas de pleuvoir. On ne pouvait plus sortir du nuage. Je criais « stop arrêtez, on a compris ! » mais ça ne s'arrêtait pas. Un petit groupe s'est réfugié dans le resto près de l'Hippopotamus. Tout le monde était en train de s'étouffer, les gens étaient par terre, affalés sur les tables. Des personnes sont allées derrière le bar pour nous servir de l'eau, du Maalox ... puis les salariés nous ont ouvert la porte de derrière, ce qui nous a permis de reprendre nos esprits. Certains sont ressortis par devant. Nous somme restés, pensant pouvoir passer par derrière... Mais les CRS sont venus nous chercher, en hurlant : « Plus personne ne bouge ! C'est fini les conneries ! » On nous a obligé à nous allonger par terre. J'ai pris trois coups de matraque gratuitement. Autant vous dire que je ne représentai aucune menace. J'ai gueulé sur le mec pour qu'il arrête de me taper. Ils m'ont fait vider mon sac, viré le masque. Un CRS a voulu écraser mon téléphone... Décidément, il n appréciait pas qu'une femme puisse être là. On est sortis un par un, ils nous ont pris en photo avec une pancarte avec notre nom, prénom adresse. Je ne suis pas la seule à m'être pris des coups de matraque. On étais juste K.O. C'était de la vengeance pure et simple. »
Une manifestante : « Vers 18H30 on décide avec mon copain de retourner une dernière fois avec le groupe de Gilets Jaunes vers la préfecture. Feu d'artifice, ambiance sympa, quand arrivent les lacrymogènes … On recule sur le boulevard, coincés par les CRS et la BAC de tous les côtés et obligés de se réfugier dans un restaurant en crachant nos poumons … On essaie de fuir par l'arrière cour et on constate qu'il n'y a pas d'issue. 5 minutes après, les CRS débarquent et avec une vingtaine de manifestants nous avons bien du rester 30 minutes allongés par terre par 3° avant que la BAC n'arrive et procède à l'identification par photo de tout le monde. Désormais, on est fichés dans leurs dossiers. »
Un manifestant : « Fin de manif, nasse avec charges de la BAC et GLI F4. Gazage intense. Quelques dizaines de personnes environ se réfugient dans un fast food. Impossible de faire autrement, des palets de lacrymo rentrent dans la pièce. On voit des gens suffoquer, l'endroit est petit, il n'y a pas de fenêtres.
On entend des « je vais mourir ». Une issue est trouvée sur une cour, avec une porte de garage. Le bâtiment se retrouve cerné. Les condés arrivent : 20 mecs de la CDI [Compagnie d'Intervention]. Matraquage à tout va sur des mecs au sol. Les gens sont foutus au sol avec les mains sur la tête. Contrôles, photos et des interpellations. C'était très tendu surtout les blagues sur Zyed et Bouna, alors qu'il y a un transfo énorme dans la cours. Très flippant ! »
Un manifestant : « Je fais partie des personnes qui étaient dans la cour. Une personne a été hospitalisée à cause de l'asthme. Nous nous sommes réfugiés dans le restaurant car l'air était irrespirable et on ne voyait plus rien... J'ai pu sortir mon téléphone discrètement. Ils m'ont menacé de jeter ou casser le prochain téléphone qu'ils trouveraient. On était piégés ... Le chef des CRS a tapé un gars dès qu'il est rentré dans la cour. Il nous insultait. »
Nantes Révoltée
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