11 juillet 2018

Principales Révoltes en France (1624-1848)


1624 Révolte des croquants du Quercy. La menace grondait depuis longtemps: le passage de l'armée avec ses pillages, les faibles récoltes des années précédentes, la fiscalité toujours plus lourde et par décret, le Roi annule le droit particulier en Quercy en ce qui concerne l'impôt de la gabelle Au printemps 5000 croquants aidés secrètement par quelques nobles saccagent pillent et incendient les maisons des collecteurs Les paysans révoltés n'en veulent pas à la noblesse locale ni au Roi, mais à ses conseillers, courtisans et collecteurs d'impôts. Les troupes seront nécessaires pour mâter la révolte. Ils reprendront en 1636.

1630 Émeute des lanturelus de Dijon et Révolte à Aix Le 27 février une modification des taxes sur le vin de bourgogne provoque une révolte chez les vignerons dijonnais, elle sera réprimée dans le sang. Le 9 septembre à Aix, révolte du parlement: un édit royal veut transformer la région de pays d'état en pays d'élection (la perte de la gestion des impôts au profit des collecteurs royaux). Les notables accompagnent les paysans et les petits bourgeois Elle sera appelée la révolte des ascavéous (les porteurs de grelots : les gens manifestaient en secouant des grelots)

1634-1637 Révoltes paysannes. Entre 1628 et 1633 l'impôt a triplé en préparation à la Guerre La situation économique des paysans est misérable: Les mauvaises récoltes. En 1635 la Gabelle est instaurée dans les régions encore épargnées: Emeutes, pillages et incendies. Révolte des croquants en Limousin et en Angoumois Agitation antifiscale en Guyenne. Révolte paysanne en Provence Emeutes urbaines 01/06/1637 1.000 croquants sont tués dans le Périgord le reste se cache dans la Forêt 19/12/1637 Reddition des croquants du Périgord. En Normandie en 1639

1639-1641 Révoltes des Va-nu-pieds. La révolte grondait depuis l'extension du quart bouillon dans le cotentin et partie du bocage normand Le 16/07/1639 Les saulniers de la Baie du Mont St Michel: les Va-nu-pieds (appelé ainsi parce qu'il récolte de sel pied nu) prennent à partie les officiers de justice du roi réclamant payement.(assassinat du lieutenant de bailliage Poupinel à Avranches). L'émeute gagne toute la région côtière et le bocage jusqu'a Domfront. 4000 personnes (appelé l'armée de souffrance) pillent les greniers à Sel de Rennes et Fougères. Le 04/12/1639 Les troupes Royales formées de 4 000 hommes massacrent 300 révoltés sous les murs d'Avranches. Ce sera aussi le premier cas de répression après les faits (300 condamnés aux galères) En même temps des émeutes urbaines à Rouen (du 21au 23 Août

1639) et à Caen (du 26 au 29 août 1639). Mais la contestation n'aura de cesse jusqu'en 1641.

1640 Troubles Anti fiscaux. De nombreux troubles antifiscaux éclatent à Rennes Angers Bordeaux et surtout à Moulins

1643 Révolte Paysanne dans le Rouergue. La levée de la taille dans cette région était très difficile depuis 1638. Des révoltes rassemblant 6000 à 7000 Croquants de la région de Villefranche assaillent Mirande en juillet 1639 et Plaisance en juin 1642. S'engaillardissant par l'impunité en 1643 c'est toute la haute Guyenne qui est en ébullition. En décembre 1643 les troupes royales avec à leur tête le Duc d'Epernon mâtent les révolte. Une cinquantaine de paysans condamnés aux galères

1645 Soulèvement populaire en Dauphiné Languedoc et en Provence. Toujours l'accroissement de la Fiscalité pour financer la Guerre.

1651-1653 Révolte d'Ormée. 1651 Révolte à Bordeaux le soulèvement populaire prend la direction de la ville avec l'aide de la bourgeoisie locale. On leur donnera le nom d'Ormée car les réunions contestataires avaient lieu dans les plantations en terrasse d'Ormeaux. 03-08-1653
l'armée royale avec à sa tête le Duc de Candale, reprend Bordeaux et fait arrêter puis exécuter les principaux meneurs.

1659 Révolte des Sabotiers en Sologne. Par décret royal, l'impôt de la taille ne peut plus être payer avec des pièces en cuivre. Pour les paysans, cette contrainte équivaut à une grande augmentation de l'impôt

1656-1662 Révoltes des Lustucrus. Reprise des révoltes de mécontentement paysan: La Fronde a causé beaucoup de dégâts dans les campagnes. Et les paysans trop pauvres se résignaient. La fin des agitations de la Noblesse et le nouvel impôt (la garde des Frontières) auquel les paysans du Boulonnais n'étaient pas assujettis fait monter la Révolte. 3000 paysans repoussent les garnisons venues chercher les arriérés d'impôts. On leur donna le nom de Lustucrus: Personnage de chanson populaire. Regain de tension en 1662, Cela commence à Laval, mais c'est dans le Boulonnais que 6 000 personnes mettent à mal les collecteurs d'impôts. Louis XIV envoie des troupes pour remettre de l'ordre. Ce seront des arrestations en masse (3 000 dont la plupart seront envoyés aux galères) et des exécutions sommaires. Ce sera l'exemple de la nouvelle politique de terreur employée par la couronne envers les soulèvements paysans.

1663-1665 Révolte des Audijos Le peuple landais se révolte contre l'extension des bureaux d'impôts. Cette extension les oblige à acheter le sel venant de la Garonne beaucoup plus cher que celui du marché de Bayonne. Un gentilhomme meneur de la révolte passé en clandestinité donna son nom à cette révolte

1666 Révoltes des Angelets. Suite au Traité des Pyrénées en 1658 la région du Roussillon passe sous gouvernement Français.Les paysans n'acceptent pas l'annexion et les taxes qui vont avec. Ça commence en 1663 par de petite rébellion mais en 1666 c'est la Révolte

1670 Révolte du Roure. Au Printemps dans la région de Montpellier, le gèle et les orages ont détruit les récoltes, le poids des taxes dût à la guerre est énorme. Un décret royal annonce la mise de la région dans un système d'élection. L'absence de troupes dans la région simplifie la mise en oeuvres de la révolte. Les insurgés se donne un chef, un ancien officier: Antoine du Roure. En juillet l'armée arrive avec à sa tête un certain d'Artagnan, capitaine des mousquetaires. Massacres, arrestations, pendaisons, bannissements et mises en galère: la répression est démesurée. Antoine du Roure sera arrêté le 25 juillet (combats qui feront env.
100 Morts), condamné à mort, roué et découpé en morceaux à Montpellier le 29 octobre 1670.

1674 Révoltes à Bordeaux et dans tout l'Ouest. Les mauvaises récoltes, les impôts et l'arrivé du papier timbré font descendre le peuple dans les rues. Le calme sera rétabli et pour sa participation la ville de Bordeaux devra héberger des gens de troupes à ses frais.

1675 Révoltes du Papier Timbré. En 1674 Dans un but fiscal, un édit royal oblige l'usage du papier timbré les marques sur l'étain et les vignettes du tabac. Les révoltés prirent les armes au printemps on les appelait les bonnets rouges d'abord à Rennes en avril et en juin puis à Nantes. En juin c'est les campagnes au son du tocsin 2000 paysans se soulèvent. Plusieurs châteaux sont pris d'assauts pour faire signer les châtelains une renonciation au corvées dominicales et autres champarts arrivée des troupes en septembre mis fin à la révolte sans combats

1707 Révolte des Tard Avisés. Mai juin le papier timbré prend de l'importance. L'intendant de cahors assiégé par dix ou quinze mille paysans. Plusieurs bureaux de contrôle des actes sont brûlés. Les citadins repoussent les paysans et l'arrivé des dragons les dispersent

1749 Emeutes à Paris. Avec la fin de la guerre quelques impôts ont été supprimés mais celui sur le bois de chauffage reste. Pendant l'année plusieurs impôts ressurgissent et c'est en décembre, alors que le lieutenant général de la police: Berryer ordonne des rafles pour vider la ville des indésirables (Chômeurs et Filles de joie déposés là par la guerre), que les Parisiens se soulèvent. Désordres et pillages sont réprimés dans le sang.

1775 La Guerre des Farines. En mai Les récoltes de 1774 ont été particulièrement catastrophiques, le prix du pain (libre depuis un décret de Turgot) monte en flèche. Dans toute la France, le peuple affamé prend à partie les spéculateurs accusés de stocker le blé. Le 2 mai L'émeute arrive jusqu'à la cour de Versailles où l'on demande du pain à Marie Antoinette. Le marché de Paris est protégé par la garde qui se fait insulter. Le 3 mai l'émeute entre à Paris malgré la surveillance, Les Halles et les boulangeries sont mises à sac. Le 4 mai l'armée est sur Paris afin d'éviter les pillages, des émeutiers sont arrêtés et pendus. Du 6 au 10 mai le calme est rétabli. Ce n'est pas tant la peur de la famine qui a fait descendre le peuple dans la rue, mais c'est la première manifestation contre l'économie de marché.
 
Toutes les révoltes populaires "spontanées", c'est à dire non manipulées ou téléguidées par des tiers (banquiers internationaux, bourgeoisie, Franc-maçonnerie, etc.), ont toujours été réprimées dans le sang, sans que les révoltés aient eu gain de cause.  Aujourd'hui la force n'est plus vraiment nécessaire pour contenir les mécontents, l'endettement suffit !

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