26 mars 2017

Paris : une bande de jeunes migrants terrorise un quartier


Une bande d'enfants sème la panique dans un quartier du nord de Paris, dans le 18e arrondissement. Une vingtaine de jeunes, âgés de 9 à 15 ans, sont livrés à eux-mêmes autour du square Alain Bashung. Ils sont arrivés du Maroc, en passant probablement par l’Espagne illégalement, il y a environ deux mois. Difficile de savoir ce qu'ils veulent, mais leur arrivée a complètement perturbé la vie du quartier ; ils volent et agressent les passants.

Certains sniffent de la colle dans des sacs en plastique, d'autres insultent ou agressent les passants. Kamal, qui tient une boucherie Marhaba en face du square, est inquiet : "Pour le commerce on a peur", avoue-t-il. Le commerçant affirme qu'il arrive que les enfants abîment les voitures de ses clients, raconte que certains clients sont déjà partis. "Ils sont drogués, ils ne savent pas quoi faire", affirme-t-il.

Marginalisés, ces enfants dorment où ils peuvent. Le plus souvent dans le square ou dans des voitures. Pendant un temps, ils avaient fait d'une laverie leur quartier général, avant que le propriétaire ne fasse enlever les bancs et installer des panneaux en bois au-dessus des machines. Ce qui ne rassure que partiellement les riverains : "D'habitude je laisse mes vêtements et je fais mes courses, mais là je n'ai plus confiance. J'ai peur qu'ils me volent mes vêtements", confie l'un d'entre eux.
Une tentative de les faire sortir de la rue et du mutisme

Si leurs motivations sont si difficiles à déterminer, c'est parce qu'ils sont très méfiants. Difficile pour l'instant de les approcher. La Mairie de Paris se trouve face à une situation inédite : ce sont des mineurs, en danger, en bande, sans aucun référent parental, ni identité vérifiée. Impossible donc de les renvoyer chez eux (ils sont protégés par les Conventions internationales et les traités européens) et la prison n'est pas adaptée vu leur jeune âge et leurs petits larcins (vols de téléphones portables le plus souvent).

La Mairie a donc mandaté l'association Hors la Rue, spécialisée dans la prise en charge des mineurs isolés, pour tenter d’établir le contact avec eux. Séverine Canale, l'une des responsables, évoque les difficultés de ce travail : "On ne connait pas exactement leur parcours, d'où ils viennent au Maroc, pourquoi ils en sont partis. On essaye de tisser un lien de confiance. On peut pas juste prendre un jeune et le mettre dans un foyer. Si lui n'a pas compris l'origine de ce projet, cela ne servira pas."

Ces enfants refusent pour l'instant de rester plus de quelques heures dans ces foyers. Il est pourtant urgent de les mettre à l'abri, car ils sont aujourd'hui des proies idéales pour les réseaux mafieux.

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