08 mars 2017

Le bal des faux-culs


Le début de semaine a été particulièrement mouvementé pour la droite : en l'espace de quelques jours, des ténors des Républicains ont appelé au désistement de François Fillon... puis au rassemblement derrière lui.

Les rebondissements médiatiques et judiciaires qui ont secoué la campagne de François Fillon semblent avoir donné le tournis à certains ténors des Républicains (LR). Ainsi, certaines personnalités poilitiques se sont désolidarisées du vainqueur de la primaire de la droite, après que celui-ci a annoncé maintenir sa candidature malgré la convocation des juges… puis ont fini par rentrer au bercail.

La rébellion très éphémère du trio Estrosi-Pécresse-Bertrand

C’est le cas des présidents de région Christian Estrosi (PACA), Xavier Bertrand (Hauts-de-France) et Valérie Pécresse (Ile-de-France). Le 5 mars, à l’issue de la manifestation de soutien à François Fillon au Trocadéro de Paris, le trio avait fait savoir, par la voix de l’élu du sud-est, qu’il souhaitait convaincre le champion de la droite d’une «sortie respectueuse».

Xavier Bertrand n'a toutefois attendu que quelques heures avant de se raviser, tweetant dès le soir du 5 mars que la droite devait impérativement se montrer unie pour vaincre le Front national (FN).

De même, Valérie Pécresse a fait marche arrière quelques heures après la déclaration de Christian Estrosi, annonçant défendre «coûte que coûte» le projet de l'élu de la primaire.

Le lendemain, la présidente de la région Ile-de-France précisait qu'elle continuerait à faire campagne pour l’ex-Premier ministre, «parce que l’avenir de la France doit passer avant tout et qu’elle est en péril».

Refusant pour l'instant de rallier la campagne de François Fillon, Christian Estrosi s'est néanmoins fendu d'un tweet, le soir du 5 mars, dans lequel il a dénoncé ceux qui compromettraient l'unité de la droite et du centre de faire le jeu du FN.

Gérard Larcher se résout à l'absence de plan B

Même mouvement de va-et-vient pour Gérard Larcher : après avoir pris ses distances la semaine dernière avec François Fillon, et lui avoir même demandé de renoncer à sa candidature, le président du Sénat a assumé son nouvel engagement à ses côtés.

«Aujourd'hui, il n'y a pas d'autre alternative que François Fillon. Il doit porter le projet, le débat est clos. C'est moi-même qui l'ai annoncé, j'assume et je suis au côté de François Fillon», a-t-il fait savoir, selon l’AFP, à l’issu du conseil politique de LR du 6 mars, qui a confirmé le soutien du parti au candidat.

Dans la matinée du 6 mars, Alain Juppé avait déclaré, «une bonne fois pour toutes», qu’il refusait de se présenter à l’élection présidentielle, traçant une croix sur l’alternative la plus solide à la candidature Fillon.

Georges Fenech prône la candidature de Juppé, Baroin... puis Fillon

Enfin, le député Georges Fenech a annoncé le 6 mars sur BFM TV qu’il ferait campagne au côté du Sarthois, parce que «l’heure est grave»… quand bien même, quelques jours plus tôt, il avait appelé Alain Juppé puis François Baroin à se présenter à l’élection présidentielle, et avait dénoncé la «prise d’otage de l’élection présidentielle par François Fillon».

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