Un "Fantasme nommé Juppé" devrait au moins autant faire parler de lui qu'"Un Président ne devrait pas dire ça", le livre de révélations sur François Hollande. La journaliste Anna Cabana y rapporte entre autres une anecdote qui pourrait bien porter un coup à l'image d'Alain Juppé.
Alors que Nicolas Sarkozy lui propose le ministère de l'Intérieur en 2010, le maire de Bordeaux rétorque qu'il «n'aime pas les flics». Face à son refus, lui est alors proposé le ministère de la Justice. Même réplique cinglante : «Je déteste les juges.» Un mépris peut-être dû à sa condamnation par la justice en 2004 pour prise illégale d'intérêts.
Quand est évoquée l'idée du ministère de l'Ecologie, Alain Juppé affirme que «l’élan est passé» et que «l’opinion s’en fiche». Un désintérêt d'autant plus notable qu'il a été à la tête de ce ministère pendant un mois, entre l'élection de Nicolas Sarkozy et sa propre défaite aux législatives qui l'a contraint à démissionner.
A propos de Bercy ? «C’est un ministère où il n’y a que des coups à prendre : je ne veux pas être celui qui annonce la hausse des impôts», déclare-t-il concernant le ministère des Finances. Il se permet ensuite de refuser une offre pourtant considérée par beaucoup comme la plus prestigieuse au sein des différents ministères : le Quai d'Orsay. «Nicolas, je ne supporterai pas la cohabitation avec toi au Quai d’Orsay. Je ne veux pas porter ton cartable. [...] Si tu te plantes à la présidentielle, j’aurais brûlé tous mes vaisseaux», lui aurait asséné l'ex-Premier ministre de Jacques Chirac.
Une phrase parmi d'autres ne manquera pas de faire jaser ses détracteurs au sein du Parti Les Républicains (LR), qui critiquent son manque d'ancrage à droite. Lorsqu'il évoque son esprit de contradiction, Alain Juppé affirme en effet : «Dès qu’on me dit blanc, j’ai envie de dire noir. J’ai été de droite pour prouver qu’on pouvait être intelligent et de droite !»
Les révélations du livre qui paraîtra le 26 octobre n'ont pas manqué de faire réagir, notamment sur Twitter, où certains ironisent sur les propos qu'Alain Juppé aurait tenu sur les forces de l'ordre et les magistrats.
Pour d'autres, c'est le fait que «la droite n'aime rien» qui semble être plus préoccupant, après les révélations des propos de Sarkozy sur ses propres électeurs, qu'il aurait qualifié de «ploucs».
Si la classe politique attend sans doute la parution officielle du livre en question pour réagir, les propos qui ont fuité dans la presse ont déjà été démentis par l'entourage du candidat. Ce dernier, en revanche, n'a pas encore pris la parole personnellement.
Source
Politiciens professionnels, il n'y a plus rien à attendre d'eux, même crèmerie : l'ENA !
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