21 février 2016

Changements climatiques : Les deux tiers de la population mondiale connaissent des pénuries sévères


Sécheresse en Californie
« Les Éthiopiens sont confrontés à la pire sécheresse depuis trente ans, alertait Ban Ki-moon, secrétaire général des Nations unies, au sommet de l’Union africaine d’Addis-Abeba à la fin de janvier. L’ampleur et la gravité des besoins humanitaires ont augmenté considérablement. »
Causée par El Nino, un phénomène climatique qui revient tous les quatre à sept ans en moyenne, la sécheresse frappe aujourd’hui le deuxième pays le plus peuplé du continent et plus largement toute l’Afrique de l’Est et l’Afrique australe, où 14 millions de personnes sont confrontées à la famine. Pour Stéphanie Savariaud, porte-parole du Programme alimentaire mondial (PAM) en Afrique de l’Est, « on peut encore éviter une situation extrême ».
Quelle est la situation en Ethiopie aujourd’hui ?

Stéphanie Savariaud Elle est difficile, car on a un besoin absolu de financements si on veut continuer les opérations d’aide alimentaire après la fin du mois d’avril. Le PAM, avec le gouvernement éthiopien, doit apporter de l’aide à plus de 7,5 millions de personnes, puisque 2,5 millions d’autres sont prises en charge par des ONG. Pour aider ces 7,5 millions de personnes et continuer les distributions alimentaires, on a besoin de trouver 350 millions de dollars (309 millions d’euros) d’ici à la fin du mois. C’est délicat car, si on n’y arrive pas, cela signifie que le taux de malnutrition va augmenter et conduire l’Ethiopie dans une situation grave, en plein milieu de la saison de « soudure » [la période entre l’épuisement des réserves des greniers et la récolte suivante].

Le temps est donc compté ?

Oui, il l’est. Mais aujourd’hui nous sommes dans une situation où on peut agir avant une catastrophe. Il est donc possible de l’éviter et de ne pas tomber dans une situation extrême ! On a déjà vécu ce genre de situation en novembre 2015, où nous n’avions plus de financements. On était alors à deux doigts d’arrêter les distributions. Des donateurs, comme le gouvernement de Suède, nous ont alors aidés. Le problème est que, depuis novembre, les besoins ont considérablement augmenté. On est passé de 2,8 millions de personnes début 2015 à 10,2 millions, début 2016.

Avec africatime.com
Vu ici 

Quatre milliards de personnes dans le monde, dont près de deux milliards en Chine et en Inde, connaissent des pénuries sévères d'eau au moins pendant un mois de l'année, selon un rapport alarmant publié dans la dernière édition de la revue américaine ScienceAdvance.

Environ 500 millions de personnes connaissent une rareté de l'eau tout au long de l'année, ont également déterminé ces experts, dont les estimations sont nettement plus sombres que celles avancées jusqu'alors, qui chiffraient les populations affectées entre 1,7 milliard et 3,1 milliards.

Les résultats de cette recherche pourraient être utiles pour les gouvernements et les entreprises pour développer des stratégies plus efficaces de gestion de l'eau, de manière à mieux satisfaire les besoins urgents en eau des populations.

Demande en augmentation

L'accroissement démographique, l'amélioration du niveau de vie, les changements dans la consommation et le développement de l'irrigation dans l'agriculture sont les principaux facteurs qui augmentent fortement la demande mondiale d'eau, expliquent les auteurs de ce rapport, Mesfin Mekonnen et Arjen Hoekstra, de l'université de Twente, aux Pays-Bas.

Prédire les pénuries d'eau demeure difficile alors que la demande et les disponibilités varient selon les régions et les saisons, ce qui entraîne des pénuries dans plusieurs parties du monde pendant des périodes spécifiques de l'année.

Différentes recherches avaient tenté précédemment d'évaluer les pénuries d'eau sur la planète mais seulement sur une base annuelle et n'ont pas pu de ce fait saisir les variations tout au long de l'année, ce qui explique leurs sous-estimations.

Sévères pénuries

Cette dernière étude a pu déterminer qu'outre l'Inde et la Chine, des populations importantes faisaient aussi face à de sévères pénuries d'eau, tout au moins pendant certaines parties de l'année, au Bangladesh, au Pakistan, au Nigeria, au Mexique et aux Etats-Unis (dans le sud-ouest, notamment en Californie, et dans le sud, notamment au Texas et en Floride).

Etablir des limites à la consommation d'eau dans les bassins fluviaux, accroître l'efficacité de son usage et une meilleure répartition des ressources d'eau fraîche seront déterminants pour réduire les menaces de pénurie pour la biodiversité et le bien-être humain, ont conclu les auteurs de cette recherche.

Besoins individuels

La demande en eau augmente partout sur le globe alors que les populations augmentent et que l'agriculture s'étend mais il y a suffisamment d'eau douce sur la planète pour satisfaire tous les besoins, soulignent-ils.

Le problème est qu'il n'y en a pas toujours suffisamment d'eau parto
ut où il y en a besoin.

Les besoins individuels en eau pour la consommation humaine dans les habitations représentent de 1 à 4% du total, a estimé l'étude.

La définition d'une pénurie sévère adoptée par ces chercheurs est une situation où la demande en eau dans une région est deux fois plus grande que les disponibilités.
Vu ici

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