06 décembre 2015

1,3 million de plus de 25 ans encore chez leurs parents


Chômage, bas salaire, précarité, loyers trop élevés... Les jeunes subissent de plein fouet la crise et certains trouvent refuge chez leurs parents. Parmi les 4,5 millions de jeunes majeurs qui vivent chez leurs parents ou grands-parents, 1,3 million de ces «Tanguy» ont plus de 25 ans. Et 1,5 million ont un emploi, dont la moitié en CDI à temps complet, selon une étude de la Fondation Abbé Pierre, rendue publique par le Figaro.fr.

Cette étude intitulée «La face cachée des Tanguy» (du nom du film d'Etienne Chatiliez où un jeune refuse de quitter le domicile de ses parents interprêtés par Sabine Azéma et André Dussollier) et basée sur les chiffres de l'Insee de 2013 révèle un «phénomène massif», explique la Fondation. «Mais qui est, hélas, souvent bien plus sombre que dans le film», poursuit l'étude.

S'ils le pouvaient, ils quitteraient le domicile parental

Parmi l'ensemble des jeunes hébergés, 44% sont élèves, étudiants ou en stage ou formation non rémunérés, mais 32% sont en emploi ou apprentissage rémunéré (soit près de 1,5 million de personnes), et la proportion passe à 55% pour les 25-34 ans. 18% sont au chômage.
Parmi ceux qui travaillent, la moitié sont en CDI à temps complet (746 000 personnes), 6% en CDI à temps partiel (89 000 personnes). Un quart sont en CDD, en contrat court, saisonnier, ou vacataires et 13,5% en apprentissage, stage rémunéré, emploi-aidé. 5,5% sont en intérim.

La situation est souvent dictée par les conditions économiques puisque s'ils en avaient les moyens, plus d'un million des hébergés (soit un tiers) affirment qu'ils quitteraient le domicile parental.

«Bas salaires, temps partiels subis, précarité des contrats de travail, sont autant d'obstacles pour voir son dossier accepté dans le parc locatif privé où les garanties exigées par les propriétaires sont souvent hors d'atteinte», souligne la Fondation Abbé Pierre qui fait témoigner des jeunes expliquant que sans leurs parents, ils seraient SDF.

L'étude montre que 925.000 de ces hébergés ont déjà vécu plus de trois mois dans un logement indépendant avant de revenir au domicile parental, et plus d'un an pour les deux-tiers.

Le nombre de jeunes de plus de 25 ans qui reviennent, après une «décohabitation», au domicile parental faute de logement autonome a augmenté de 20% entre 2002 et 2013, passant de 282.000 à 339.000.
Pour 45% d'entre eux, le retour au domicile s'impose dans des circonstances particulières: rupture, perte d'emploi, problèmes financiers, de santé, de logement (expulsion, insalubrité, etc.).

Une autre étude récente de l'Institut d'aménagement et d'urbanisme, les jeunes d'Ile-de-France notamment restent plus longtemps chez leurs parents.

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