05 juin 2015

Guerre dans le Gers : les vignes attaquées par un hélicoptère de combat...


Une nouvelle fois, les vignes du Gers ont souffert d'un survol d'hélicoptères de combat. Le vigneron Roland Dupouts est un peu amer. « Je ne suis pas opposé au fait que des hélicoptères survolent la zone. Les militaires font leur travail, mais ils pourraient voler ailleurs qu'au-dessus de nos vignes », dit-il devant ses plants pliés.


Dans la nuit de lundi à mardi, vers 1 h 30, le vigneron et sa fille qui dort à l'étage sont réveillés par « un bruit assourdissant ».
« Nous nous sommes levés, raconte-t-il, et nous avons entendu des hélicoptères qui se trouvaient à une centaine de mètres, la maison se situant au ras des vignes. Le voisin les a vus lui aussi. »

Grand vin de Saint-Mont

Roland Dupouts estime, dans un premier temps, que les engins sont très hauts. « Je suis au rez-de-chaussée donc je croyais qu'ils étaient vraiment hauts, mais ma fille qui était au premier étage a vu qu'ils étaient vraiment bas. Tout tremblait dans la maison. » Les hélicoptères seraient restés en vol stationnaire au-dessus des vignes pendant « cinq minutes, je ne sais pas exactement, le temps m'a paru très long ». Le vigneron affirme « avoir fait des signaux lumineux pour leur demander de partir », mais en vain.

Roland Dupouts découvre, mardi soir, qu'une partie de la parcelle qu'il travaille pour les grands vins de Saint-Mont de Plaimont Producteurs est très abîmée. « Les vignes sont palissées, explique-t-il, et sont complètement pliées sur dix rangs tout le long de la rangée. Beaucoup de branches sont cassées. Il va falloir tout remettre debout. » Il estime le préjudice à une journée de travail supplémentaire. « Ce n'est pas le bout du monde mais c'est encore ça en plus. » Le plus ennuyeux est que des branches « avec des rameaux entiers sont à terre », selon lui. Ce bout de parcelle produira donc moins de raisin que prévu, puisqu'il manque désormais des branches porteuses de futurs fruits. « Sur certains pieds, tellement abîmés, je serai très embêté pour les remettre en place. »

Roland Dupouts a déposé plainte à la gendarmerie de Plaisance, mercredi après-midi.
"Cela me fait penser au temps où les seigneurs chassaient sur les terres de leurs serfs"

« Cela fait plusieurs jours qu'ils viennent tourner. Ils peuvent s'entraîner ailleurs pour ne pas saccager nos cultures. Cela me fait penser au temps où les seigneurs chassaient sur les terres de leurs serfs et passaient sur les cultures, quitte à tout détruire sur leur passage, dit-il, agacé. Si on allait chez eux saccager leur pelouse, ils n'apprécieraient pas. Nous, il s'agit de notre travail. » Les hélicoptères de combat incriminés viennent vraisemblablement du 5e régiment de Pau, qui a l'habitude de venir s'entraîner sur cette zone limitrophe au Béarn. Le service communication affirmait, jeudi matin par téléphone, ne pas être au courant. « Lorsqu'un pilote abîme quelque chose, il fait immédiatement un compte-rendu et je n'en ai pas eu », assure le militaire chargé de la communication.

En septembre 2013, Emmanuel Dubosc a vu un hectare de vignes de sauvignon déchiquetées. Les piliers en fer étaient pliés à 45 degrés.

L'armée précise que « s'il y a des dégâts, le producteur est remboursé ». L'enquête est en cours.

Source

Un petit peu de chevrotine dans les turbines et les militaires auraient pu aussi labourer le terrain...
Il ne manque pourtant pas de guerres dans le monde afin de permettre à ce joli monde de s'amuser en "direct live" sur les populations...

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