22 décembre 2014

Fragiles du haut : 13 personnes écrasées à Dijon au cri d'«Allah akbar»



Le conducteur qui a renversé 13 piétons dimanche soir aurait eu une «pathologie psychiatrique ancienne et lourde», affirme le procureur de Dijon. Auditionné, l'homme dit avoir agi «volontairement» et «seul».


Le procureur afin d'empêcher toute panique : «Il ne s'agit absolument pas d'un acte terroriste». L'homme qui a renversé volontairement 13 personnes dimanche soir à Dijon au cri de «Allah akbar» (Dieu est grand) a souffert d'une pathologie psychiatrique ancienne et lourde, a expliqué lundi Marie-Christine Tarareau au cours d'une conférence de presse. L'homme, âgé de 40 ans, de père marocain et de mère algérienne, avait fait 157 passages en hôpital psychiatrique.

Selon les premiers éléments de l'audition, l'homme dit avoir agi «volontairement» et «seul», en pensant à la souffrance des enfants de Palestine et de Tchétchénie. Traité pour ses troubles psychologiques, le conducteur de 40 ans a déclaré aux policiers qu'il avait pris une réserve de médicaments suffisante pour 96 heures, soit la durée possible d'une garde-à-vue en cas d'acte terroriste. Ce qui laisse penser qu'il aurait pu préméditer son acte. Le domicile du prévenu devait être perquisitionné, et son ordinateur saisi pour être épluché. La sous-direction anti-terroriste de la police judiciaire est associée à l'enquête. Suivant les résultats de l'audition et des perquisitions, le parquet anti-terroriste pourrait être saisi. Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a cependant demandé «à ne pas tirer de conclusions hâtives», ajoutant que les motivations du conducteur n'étaient «pas établies». En Conseil des ministres, le président François Hollande a rappelé que «l'on ne devait pas céder à la panique» face à ces événements. Il a par ailleurs appelé à «l'extrême vigilance des services de l'Etat».

La panique s'est emparée des alentours de la Place Wilson, dimanche vers 20 heures à Dijon. Un automobiliste à bord d'une Clio a foncé sur des passants en criant «Allah Akbar». Selon une source policière, il aurait également crié «au nom des enfants de la Palestine». Des témoins ont décrit un homme portant une djellaba. La scène a duré au total près d'une demi-heure. Sur un carrefour du centre-ville, près de la place Wilson, quelques traces de sang, recouvertes de sable par les pompiers, témoignaient encore dimanche soir de la violence de l'incident.

Quatre piétons ont d'abord été percutés par le véhicule rue Chabot-Charny, à l'angle de la place Wilson, avant que sept autres ne soient renversés quelques minutes plus tard dans trois autres collisions survenues respectivement rue du Transval, rue Monge, et enfin rue des Gondrans, selon les informations du quotidien Le Bien Public, confirmées par la préfecture. Il y aurait onze blessés dont deux graves, sans que leur pronostic vital ne soit engagé. Ces deux derniers souffrent de traumatismes câniens. Des victimes et leurs familles ont été accueillies aux urgences de l'hôpital, dont l'entrée a été refusée aux journalistes dans la nuit. «L'homme, né en 1974, présente le profil d'un déséquilibré et serait suivi en hôpital psychiatrique», a déclaré à l'AFP une source proche du dossier indiquant que «pour l'heure ses revendications semblent encore floues». Le premier ministre Manuel Valls a lui réagi sur Twitter.

Le conducteur s'est enfui après l'accident avant d'être interpellé, au terme d'une course-poursuite. Il est actuellement en garde à vue à l'hôtel de police de Dijon. Selon Le Bien Public, l'enquête a été confiée à la section antiterroriste de Paris, qui s'oriente vers la piste de l'islamisme radical.

Le préfet de Côte-d'Or, Eric Delzant, s'est rendu sur place. Ce dernier a confirmé que les collisions étaient «volontaires.» Cette agression survient au lendemain de l'attaque du commissariat de Joué-les-Tours (Indre-et-Loire), où l'assaillant avait agressé des policiers en criant «Allah Akbar». Le risque d'attentats islamistes commis en France, notamment par des djihadistes de retour de Syrie ou des individus isolés autoradicalisés, est pris très au sérieux par les services français. Depuis l'été 2013, cinq «projets d'actions terroristes» jihadistes ont été déjoués en France, selon le gouvernement. L'Etat islamique encourage les candidats au djihad à lancer des attaques contre les «infidèles», militaires, policiers ou même civils. La France avait été nommément citée comme cible par l'organisation djihadiste après le début des frappes françaises en Irak cet été. Dans un communiqué, l'Union des mosquées de France (UMF) a condamné cette agression. Elle a appelé «les jeunes Français à ne pas se tromper d'ennemi et de combat».

Source: http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2014/12/21/01016-20141221ARTFIG00205-dijon-un-automobilise-renverse-des-passants-en-hurlant-allah-akbar.php

Vu ici

Paul : il ne va pas être possible de placer un policier derrière chaque fragile du haut, surtout si le crime gratuit devient un effet de mode...

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