Pages

29 mai 2014

Chômage : seul domaine ou la France progresse !



Trois jours après la déroute de la majorité aux européennes, dans un contexte économique morose, le gouvernement ne s'attendait pas à une trêve sur le front du chômage. Mercredi, François Rebsamen, nouveau ministre du Travail, avait même préparé les esprits en annonçant que les chiffres ne marqueraient "pas d'amélioration" ni "d'aggravation significative". Les chiffres publiés dans la soirée l'ont confirmé : après une stabilisation en mars, le nombre de demandeurs d'emploi sans activité a repris sa hausse en avril avec 14 800 nouveaux inscrits à Pôle emploi en métropole (+ 0,4 %), atteignant le niveau record de 3 364 100.


La hausse est encore plus marquée en incluant les demandeurs d'emploi exerçant une petite activité (+ 36 400, + 0,7 %), pour un total de 4 985 900 à la fin avril (5 285 600 avec l'outre-mer), également un record. "Ces chiffres reflètent la conjoncture observée en ce début d'année" et "appellent à la mobilisation générale pour la croissance et l'emploi", estime le ministère du Travail dans un communiqué, mais "ils ne dessinent pas encore la tendance du deuxième trimestre".

La situation des moins de 25 ans, qui s'améliore en moyenne depuis un an, s'est un peu dégradée fin avril (+ 0,2 % sur un mois, - 3,8 % sur un an). Malgré cette hausse, "la situation des jeunes s'améliore face au risque du chômage", commente le ministère, qui annonce "une amplification de (la) dynamique" des emplois d'avenir. De leur côté, les plus de 50 ans subissent une nouvelle détérioration : + 0,7 % sur un mois et un bond de + 11,6 % sur un an. "François Rebsamen présentera en juin des orientations nouvelles" pour les seniors, rappelle le ministère du Travail.

Hausse du chômage de longue durée

La situation est aussi préoccupante en ce qui concerne les chômeurs de longue durée. Activité réduite comprise, le nombre de demandeurs d'emploi inscrits depuis plus d'un an enregistre une forte hausse de 1,1 % sur un mois (+ 10,5 % sur un an). L'augmentation est encore plus importante pour les inscrits depuis plus de trois ans (+ 1,5 % sur un mois, + 17,6 % sur un an).

En avril, Pôle emploi a enregistré une hausse de 0,6 % du nombre d'entrées liées à une fin de CDD, un motif qui concerne plus d'un nouveau demandeur d'emploi sur cinq. Par contre, les sorties de Pôle emploi pour reprise d'emploi déclarée sont en hausse (+ 1 %) et celles pour défaut d'actualisation (- 7,5 %) et les radiations administratives (- 6,6 %) sont en forte baisse. Depuis l'élection de François Hollande en mai 2012, environ 440 000 nouveaux demandeurs d'emploi sans activité ont poussé la porte de Pôle emploi. L'établissement n'a plus enregistré de baisse des inscriptions depuis octobre 2013.

Source

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.