28 mars 2014

Police de la pensée : le général Raymond Germanos condamné à dix mois de prison avec sursis

Le général Raymond Germanos, qui s’était fait connaître du grand public pendant la première guerre du Golfe en 1990-1991, a été condamné à Paris, à dix mois de prison avec sursis pour avoir téléchargé des milliers d’images pédopornographiques entre 2004 et 2008. Le tribunal correctionnel n’a pas suivi le parquet, qui demandait un an de prison avec sursis avec une obligation de soins psychiatriques et une « mise à l’épreuve », sorte de contrôle judiciaire, pour deux ans.

Ce général cinq étoiles – plus haut grade dans l’armée française – de 69 ans, qui fut chef du cabinet militaire des ministres Charles Millon et Alain Richard, était accusé d’avoir détenu des photos et vidéos mettant en scène des enfants âgés de 6 mois à 12 ans. « Suite à une perquisition à votre domicile, les policiers ont découvert plus de 3.000 images pédopornographiques sur le disque dur de votre ordinateur et sur une clé USB », a rappelé la présidente, Marie-Françoise Guidolin. Ces images, « parmi les plus hard que le tribunal ait eu à connaître », mettent en scène « des enfants extrêmement jeunes » subissant « des actes inqualifiables », a-t-elle dit.

Or le général Germanos est franc-maçon. C’est le le Nouvel Obs qui l’écrivait en 2000. Extraits : « La filière nucléaire française civile, via le Commissariat à l’Energie atomique et EDF, et plus encore la bombe atomique, en revanche, reste très liée aux maçons. » La bombe française était un vrai projet d’indépendance nationale, affirme un de ceux qui a connu cette épopée : c’était une affaire d’hommes et de conscience. » Tout s’est joué au sein d’une fraternelle, à la direction des affaires militaires du CEA. Dont le président est aujourd’hui Emmanuel Duval. Beaucoup d’industriels de la Défense sont maçons – dont Pierre Faurre, patron de la Sagem, membre de la GL, ou Serge Dassault (GO, actuellement sous le coup d’une mesure de suspension)… Et beaucoup de militaires aussi, à commencer par un des plus hauts gradés, le général cinq étoiles Raymond Germanos (GLNF), inspecteur général des armées. Via la Grande Loge nationale française (GLNF), des passerelles sont jetées vers l’industrie de défense des Etats-Unis, où l’implantation maçonne est très forte, comme dans tout l’establishment américain… »

Ceci expliquerait-il la légèreté de sa peine ?

Le retraité de 69 ans, par ailleurs Grand officier de l'Ordre national du Mérite et commandeur de la Légion d'Honneur, devra également verser un euro de dommage-intérêts aux trois associations parties civiles.

Une peine relativement clémente, quand on sait qu’il encourait deux ans d’emprisonnement, et une amende pouvant aller jusqu’à trente mille euros. En outre, le ministère public avait requis moins d’une heure auparavant un an d'emprisonnement avec sursis et deux ans de mise à l'épreuve avec obligation de soins à son égard. Le procureur de la République, Sophie Havard, avait également préconisé un dédommagement plus que symbolique des parties civiles, qui demandaient au total 25 000 de dommage-intérêts. Elle a justifié le sursis par l’«absence d’antécédent» du général G., et la condamnation par le fait que «celui qui se cache derrière son ordinateur est aussi coupable» que les auteurs d'actes pédophiles.

R. G., qui comparaissait libre devant le tribunal, n'a pas fait de commentaires à sa sortie du tribunal, ni ses avocats. Cet ancien sous-chef des opérations à l’Etat-major des armées, qui fut par ailleurs membre des cabinets de Jean-Pierre Chevènement, Charles Millon, Alain Richard et André Giraud au ministère de la Défense, mais aussi directeur du Sirpa (Service d’information et de relations publiques de l’armée) et de l'Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN), et qui a également commandé le 2e régiment étranger de parachutistes, n’a jamais nié les faits qui lui sont reprochés.

Pour sa défense, il a toujours expliqué avoir été opéré à deux reprises, en 1981 puis 2006, d'une tumeur au cerveau. Une maladie et des interventions qui auraient altéré son jugement et perturbé son comportement. «J'avais perdu ce sens de la logique, de la critique pendant un court moment», a-t-il fait valoir. Pour prouver la véracité de cette thèse, son avocat, Me Olivier Schnerb, a fait citer un neurochirurgien de l'hôpital militaire du Val-de-Grâce, Michel Desgeorges, qui a confirmé qu’une tumeur pouvait «faire sauter les freins» qui retiennent habituellement nos «pulsions» et «fantasmes» naturels. L’avocat voulait même aller plus loin dans cette démarche, en démontrant que la «pédophilie lésionnelle» était une «pathologie vérifiée», mais la contre-expertise qu’il avait sollicitée lui a été refusée.

«Des images insoutenables»

En outre, si le général cinq étoiles a reconnu la «consultation» de ces images, il dément la «détention» de celles-ci. «Dès que je les avais regardées, je les effaçais», a-t-il souligné avant de se dire «désolé» d’avoir agi de la sorte. «Je regrette. C'était une période perturbée par des problèmes médicaux, a-t-il insisté, avant d’assurer qu’il a désormais «tourné la page, une page douloureuse.»

R. G., militaire respecté à la carrière que beaucoup envieraient, est à la retraite depuis 2002. Il a été mis en examen en juin 2008, près de deux ans après qu’Interpol eut alerté les autorités de ses agissements. En septembre 2006, la branche autrichienne de l’organisation policière internationale avait transmis à la justice française une liste d'internautes français ayant téléchargé des photographies pédophiles sur un site autrichien. Une perquisition avait été menée chez G. en 2008. Quelque 3400 photos à caractère pédophile avaient été trouvées sur le disque dur de l’ordinateur et des clés USB du général. Ces images, «parmi les plus hard que le tribunal ait eu à connaître», montrent «des enfants extrêmement jeunes» subissant «des actes inqualifiables», a commenté la présidente du tribunal, Marie-Françoise Guidolin. «Certaines de ces images sont insoutenables», a-t-elle ajouté. P.M.

Source
Via : MetaTV(metatv.org)
Vu ici

Paul : au risque de choquer du monde, même si ce voyeurisme relève de la psychiatrie et impose un traitement, il n'y a jamais eu passage à l'acte. On ne peut condamner à la prison une personne sur les intentions qu'on lui prêterait, nous nous retrouvons, sur le fond, dans le cas de Dieudonné, interdit de spectacles pour risque de troubles à l'ordre public, qui n'ont jamais eu lieu !
De même que l'on ne peut condamner pour prostitution des femmes et des hommes qui publient des vidéos hot, il faut distinguer les voyeurs déséquilibrés des pédophiles actifs, qui eux sont des criminels.

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