05 janvier 2014

Réchauffement médiatique : ETE AUSTRAL : 2 navires piégés dans les glaces !

Un brise-glace américain a mis le cap sur l'Antarctique, dimanche 5 janvier, pour tenter de dégager un navire chinois et un navire russe piégés par la glace, après l'évacuation cette semaine de cinquante-deux touristes et scientifiques bloqués depuis Noël. Le Polar Star des garde-côtes américains a accepté une demande australienne d'assistance au navire russe Akademik Chokalskiï, immobilisé à une centaine de kilomètres à l'est de la base française Dumont d'Urville.

Le brise-glace a quitté les Etats-Unis début décembre afin d'ouvrir un chenal pour les navires approvisionnant la base scientifique de MacMurdo. Il est parti de Sydney dimanche avec du matériel et des provisions. Ce navire de 122 mètres de long peut fendre 1,8 mètre de glace à trois nœuds de vitesse (environ 5 km/h) et jusqu'à six mètres de banquise selon la manœuvre dite d'« éperonnage ». Il lui faudra une semaine pour atteindre la Commonwealth Bay où sont piégés les deux bateaux.

LE NAVIRE CHINOIS DE SECOURS LUI AUSSI PIÉGÉ

Outre le navire russe, il devrait ainsi tenter de libérer le brise-glace chinois Xue Long – « Dragon des neiges » –, qui lui était venu en secours mais s'est retrouvé à son tour prisonnier de la banquise. Il a toutefois permis l'évacuation par hélicoptère, jeudi, des passagers australiens, britanniques et néo-zélandais pris au piège. Ils ont été transportés à bord d'un navire australien, l'Aurora Australis, qui doit rejoindre l'Australie. Auparavant, les secours australiens avaient dérouté d'autres brise-glaces, dont l'Astrolabe français, sans succès, l'épaisse banquise se révélant infranchissable.

La navire chinois est cerné par une couche de glace épaisse par endroits de 4 mètres, à une vingtaine de kilomètres des eaux libres, selon des journalistes de l'agence de presse officielle Chine Nouvelle, présents à bord. Les glaces flottantes et la position constamment changeante d'un iceberg à la dérive rendent périlleuse toute tentative de dégagement. Une fenêtre pourrait cependant s'ouvrir lundi, « avec des vents susceptibles d'éloigner la glace », selon un responsable des programmes chinois en Antarctique cité par le China Daily.

DES CONSÉQUENCES POUR LES PROGRAMMES SCIENTIFIQUES

Les passagers du navire russe reproduisaient l'expédition menée dans l'Antarctique il y a un siècle (1911-1914) par l'explorateur australien Sir Douglas Mawson. « Ce genre d'expédition commémorative n'a aucun intérêt d'un point de vue scientifique », a estimé Yves Frenot, directeur de l'Institut polaire français. Or l'opération de secours a eu des conséquences pour les programmes de recherche dans l'Antarctique, a-t-il affirmé.

Lire l'éclairage : Colère des scientifiques contre la croisière piégée dans l'Antarctique

L'Astrolabe a ainsi dû supprimer une campagne océanographique de deux semaines. « Mais nous avons été relativement chanceux. Les Chinois ont été contraints d'annuler toutes leurs expériences, et mon homologue australien est vert de rage parce que toute sa saison d'été est foutue », a-t-il poursuivi.

La mission du Xue Long – la 30ème mission chinoise en Antarctique – qui comprenait la construction d'une nouvelle base, devra être revue. L'Aurora a de son côté été forcé de suspendre sa mission d'approvisionnement de la base australienne pour venir en aide au navire russe. « Ces opérations vont inévitablement réduire une saison déjà courte », a déclaré vendredi Jason Mundy, directeur du Département australien de l'Antarctique.

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1 commentaire:

  1. On va nous faire croire que cela est causé par l'augmentation des gaz à effet de sérre (C02) ?

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