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20 mars 2012

La vie sous terre, peut être pour bientôt...

Pour vous mettre en bouche voici une image d'un des monument troglodytes les plus connus : la Khazneh de Petra.

Depuis son origine, l'humanité à vécu dans des habitations troglodytiques, allant de la simple caverne de nos ancêtres à des habitations modernes et enterrées.
Le principal avantage de ce type d'habitat est clair, et c'est ce qui a poussé les premiers hommes à vivre dans des cavernes : l'isolation. Vivre sous la terre est le meilleur moyen d'être à l'abri des variations de température, et cela permet de faire des économies de chauffage de l'ordre de 80% (selon le type d'habitation bien sûr). Cela vient de l'inertie thermique du sol, due à sa composition et surtout à sa grande épaisseur.

Il suffit donc de vivre à un ou deux mètre en dessous du sol pour pouvoir quasiment se passer de chauffage. Bien sûr la vie sous terre nécessite des aménagements particuliers. Premièrement il faut se procurer de la lumière, et pour cela disposer de préférence de grandes baies vitrées. Elles devront être orientées de manière à pouvoir chauffer raisonnablement l'habitation (cela dépendra de la région dans laquelle vous vivez). Si vous vous installez à flanc de colline, un peu à la manière d'un hobbit, ou de falaise, vous pourrez aménager plusieurs ouvertures et profiter pleinement de la lumière extérieure. En revanche si vous habitez vraiment sous terre, vous pouvez installer des fenêtres de toit, le problème étant que ces fenêtres seront au niveau du sol, ce qui pose des problèmes d'intimité. Vous pouvez également installer des puits de lumière de différentes sortes.

Vous pouvez également vivre autour d'un puit, comme l'hotel sididriss de matmata (ci dessous)
Ce mode de vie est une manière intéressante de profiter au maximum de sa propriété, lorsqu'on en possède une, car elle permet de profiter de la surface ainsi économisée, par exemple pour son jardin. L'utilisation généralisée de cet habitat aurait de nombreux avantages écologiques, réconciliant les habitations humaines avec l'écosystème. De grandes surfaces supplémentaires seraient disponibles pour la végétation, l'eau serait moins sujette au ruissellement, ce qui entraînerait les mêmes avantages que ceux expliqués dans ce billet. Les animaux, principalement les insectes et les oiseaux, en profiteraient également beaucoup.

Bien sûr cela n'est pas généralisable, et de nombreux terrain ne sont pas propices à ce type d'habitations, un obstacle majeur étant le surcoût engendré par sa construction, mais elles mériteraient d'être plus connues.

De plus on peut tirer des leçons de ce type d'aménagements en profitant du sous sol, même pour les habitations classiques, ce qui engendrerait des économies d'espace importantes. En environnement urbain, là aussi, les sous sols pourraient être plus exploités, notamment pour les parkings, mais aussi pour les déplacements, par l'installation de voies souterraines, facilitant les déplacements des piétons. Pour être viable, l'habitat du futur devra être en trois dimensions, et construire des immeubles toujours plus hauts n'est pas la seule manière de la faire.



1 commentaire:

  1. Il me semble que l'habitat souterrain au sens large existe dans des pays froids comme le Canada, des galeries commerciales notamment.

    Des "gratte ciel" inversés pourraient être construits, éventuellement en récupérant des anciennes mines d'extraction.
    Le problème de l'éclairage pourra être réglé avec l'utilisation des LED, qui consomment très peu d'énergie. L'adduction d'eau et l'évacuation des eaux usées et déchets est en revanche plus délicate, mais c'est l'inverse de ce qui se fait dans les tours.

    C'est vrai que ce système permettrait de laisser en surface du sol des terrains végétalisés, et de la flore et faune, donc de réduire l'empreinte écologique des habitats collectifs.

    L'ami Pierrot

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