Dans un livre paru en 1924, "Ossendowski, le menteur sans honneur" (PDF gratuit ICI), le Dr George Montandon accuse Ferdinand Ossendowski :
- D'être un menteur et un imposteur ;
- D'avoir, de connivence avec son manager, le chasseur de dollars Lewis Stanton Palen, fabriqué un voyage à sensation dans un but de lucre ;
- D'avoir exagéré sciemment quantité de données réelles e d'épisodes vécus ;
- D'en avoir inventé en nombre égal ;
- D'avoir forgé de toutes pièces plusieurs itinéraires qu'i n'a pas parcourus et en particulier de n'être jamais allé au Tibet.
- D'être un menteur et un imposteur ;
- D'avoir, de connivence avec son manager, le chasseur de dollars Lewis Stanton Palen, fabriqué un voyage à sensation dans un but de lucre ;
- D'avoir exagéré sciemment quantité de données réelles e d'épisodes vécus ;
- D'en avoir inventé en nombre égal ;
- D'avoir forgé de toutes pièces plusieurs itinéraires qu'i n'a pas parcourus et en particulier de n'être jamais allé au Tibet.
George Montandon ajoute, "le livre d'Ossendowski ("Bêtes, Hommes et Dieux") rentre dans cette catégorie de romans grossiers à quatre sous auxquels les Allemands appliquent le terme intraduisible de Schundliteratur - qui mérite la même considération que les productions pornographiques".
Le Roi du Monde
Selon Ferdinand Ossendowski, qui se disait informé par les plus hauts prélats du lamaïsme mongol, le siège du gouvernement mondial secret est localisé sous terre, idée qui se retrouve dans les écrits de William Cooper qui situe le gouvernement de l'ombre des USA dans la ville souterraine de Mount Weather, près de Bluemont en Virginie.
Le Roi du Monde, le monarque universel, régnerait depuis les entrailles de la terre. Ce royaume ténébreux se nomme Agartha, affirmait Ferdinand Ossendowski dont les révélations firent grand bruit à l'époque, au début du 20ème siècle.
Dès la publication du livre de Ferdinand Ossendowski,
"Bêtes, Hommes et Dieux", une table ronde, sur le thème de l’Agartha,
fut organisée à Paris, par les Nouvelles Littéraires, réunissant Guénon, Maritain, Grousset, etc.
René Guénon rencontra Ferdinand Ossendowski à plusieurs reprises avant de faire publier en 1927 son livre intitulé "Le Roi du Monde".
Pour René Guénon
« le Roi du Monde doit avoir une fonction essentiellement ordonnatrice
et régulatrice, (...) fonction pouvant se résumer dans un mot comme
celui d'équilibre" ou d'harmonie", ce que rend précisément en sanskrit
le terme Dharma ».
Jean-Louis Bernard, un érudit dans les domaines de l’égyptologie, du tantrisme, du soufisme..., propose un autre regard sur le monde souterrain et son obscur monarque évoqués par Saint-Yves d’Alveydre, Ferdinand Ossendowski, René Guénon...
« La notion demeure floue, explique Jean-Louis Bernard, elle donna lieu à mythomanie, certains ésotéristes occidentaux s’étant prétendus missionnés par les « grands initiés » de la cité souterraine et reliés télépathiquement à eux. Ces missionnés (par eux-mêmes) finirent généralement leur existence dans la médiocrité ou le scandale. [...]
Le Roi du Monde, ce personnage serait caché au fond d’une cité souterraine que des radiations rendraient inaccessible aux humains. Ossendowski le décrit, lui et son assesseur, comme des momies animées ou comme des morts vivants, au visage voilé pour cacher leur crâne dénudé. Sans identifier vraiment le Roi du Monde à ce personnage, René Guénon crut en un représentant de Dieu sur la terre ; il voyait là un parallèle avec Melchisédech ("melk" = roi) qui, dans la Bible confirma la mission d’Abraham.
Jean-Louis Bernard, un érudit dans les domaines de l’égyptologie, du tantrisme, du soufisme..., propose un autre regard sur le monde souterrain et son obscur monarque évoqués par Saint-Yves d’Alveydre, Ferdinand Ossendowski, René Guénon...
« La notion demeure floue, explique Jean-Louis Bernard, elle donna lieu à mythomanie, certains ésotéristes occidentaux s’étant prétendus missionnés par les « grands initiés » de la cité souterraine et reliés télépathiquement à eux. Ces missionnés (par eux-mêmes) finirent généralement leur existence dans la médiocrité ou le scandale. [...]
Le Roi du Monde, ce personnage serait caché au fond d’une cité souterraine que des radiations rendraient inaccessible aux humains. Ossendowski le décrit, lui et son assesseur, comme des momies animées ou comme des morts vivants, au visage voilé pour cacher leur crâne dénudé. Sans identifier vraiment le Roi du Monde à ce personnage, René Guénon crut en un représentant de Dieu sur la terre ; il voyait là un parallèle avec Melchisédech ("melk" = roi) qui, dans la Bible confirma la mission d’Abraham.
Toutefois, si le personnage évoqué par Ossendowski
correspond à quelque vérité fantastique, l’immortel troglodyte, au lieu
d’être une figure de haute spiritualité, peut résulter tout aussi bien
d’une formidable opération de magie noire.
Mme Alexandra David-Néel
qui connut le Tibet secret, fait état de pseudo-lamas (moines) – des
morts vivants justement qui, en des lamaseries écartées, pratiqueraient
un vampirisme de grand style : des vieillards plus que centenaires,
morts, mais non biologiquement ; ils attireraient par magie des
voyageurs égarés et les convaincraient de se laisser mourir rituellement
afin d’acquérir du mérite ou un "bon karma", valable en une autre vie !
En réalité, les "moines" viseraient à leur prendre leur vitalité par
osmose, au cours d’une agonie savamment allongée… Il se peut encore que
les momies d’une civilisation inconnue d’Asie centrale aient engendré
des "marouts" = âmes mortes incarnées, et que ce "roi du monde
souterrain" ne soit pas autre chose. [...]
Si le cadavérique "roi du monde" incarne effectivement une grand-guignolesque imposture ésotérique, il sera bien sûr le roi de tous les marouts, zombis et ombres mortes. Il freinerait la décomposition des ombres les plus redoutables et exploiterait ces fantasmes morbides pour égarer les mystiques et les intoxiquer. Il serait alors l’arcane du spiritisme mondial (ou channeling) dont les médiums lui serviraient de prêtres et de prêtresses... »
Vers la fin de sa vie René Guénon était devenu plus alarmiste à propos du grand monarque. Il tire la sonnette d'alarme dans l'un de ses derniers écrits : "Le règne de la quantité et les signes des temps". Il y dénonce l'avènement d'un Chakravartî ou monarque universel à rebours et du "Saint-Empire" qui instaurera le règne de la contre-tradition :
« Ce règne de la « contre-tradition » est en effet, très exactement, ce qui est désigné comme le « règne de l'Antéchrist » : celui-ci, quelque idée qu'on s'en fasse d'ailleurs, est en tout cas ce qui concentrera et synthétisera en soi, pour cette œuvre finale, toutes les puissances de la « contre-initiation », qu'on le conçoive comme un individu ou comme une collectivité ; ce peut même, en un certain sens, être à la fois l'un et l'autre, car il devra y avoir une collectivité qui sera comme l'« extériorisation » de l'organisation « contre-initiatique » elle-même apparaissant enfin au jour, et aussi un personnage qui, placé la tête de cette collectivité, sera l'expression la plus complète et comme l'« incarnation » même de ce qu'elle représentera, ne serait-ce qu'à titre de « support » de toutes les influences maléfiques que, après les avoir concentrées en lui-même, il devra projeter sur le monde. Ce sera évidemment un « imposteur » (c'est le sens du mot dajjâl par lequel on le désigne habituellement en arabe), puisque son règne ne sera pas autre chose que la « grande parodie » par excellence, l'imitation caricaturale et « satanique » de tout ce qui est vraiment traditionnel et spirituel ; mais pourtant il sera fait de telle sorte, si l'on peut dire, qu'il lui serait véritablement impossible de ne pas jouer ce rôle. Ce ne sera certes plus le « règne de la quantité », qui n'était en somme que l'aboutissement de l'« anti-tradition » ; ce sera au contraire, sous le prétexte d'une fausse « restauration spirituelle », une sorte de réintroduction de la qualité en toutes choses, mais d'une qualité prise au rebours de sa valeur légitime et normale ; après l' « égalitarisme » de nos jours, il y aura de nouveau une hiérarchie affirmée visiblement, mais une hiérarchie inversée, c'est-à-dire proprement une « contre-hiérarchie », dont le sommet sera occupé par l'être qui, en réalité, touchera de plus près que tout autre au fond même des « abîmes infernaux ».
Cet être, même s'il apparaît sous la forme d'un personnage déterminé, sera réellement moins un individu qu'un symbole, et comme la synthèse même de tout le symbolisme inversé à l'usage de la « contre-initiation », qu'il manifestera d'autant plus complètement en lui-même qu'il n'aura dans ce rôle ni prédécesseur ni successeur ; pour exprimer ainsi le faux à son plus extrême degré, il devra, pourrait-on dire, être entièrement « faussé » à tous les points de vue, et être comme une incarnation de la fausseté même. »
Si le cadavérique "roi du monde" incarne effectivement une grand-guignolesque imposture ésotérique, il sera bien sûr le roi de tous les marouts, zombis et ombres mortes. Il freinerait la décomposition des ombres les plus redoutables et exploiterait ces fantasmes morbides pour égarer les mystiques et les intoxiquer. Il serait alors l’arcane du spiritisme mondial (ou channeling) dont les médiums lui serviraient de prêtres et de prêtresses... »
Vers la fin de sa vie René Guénon était devenu plus alarmiste à propos du grand monarque. Il tire la sonnette d'alarme dans l'un de ses derniers écrits : "Le règne de la quantité et les signes des temps". Il y dénonce l'avènement d'un Chakravartî ou monarque universel à rebours et du "Saint-Empire" qui instaurera le règne de la contre-tradition :
« Ce règne de la « contre-tradition » est en effet, très exactement, ce qui est désigné comme le « règne de l'Antéchrist » : celui-ci, quelque idée qu'on s'en fasse d'ailleurs, est en tout cas ce qui concentrera et synthétisera en soi, pour cette œuvre finale, toutes les puissances de la « contre-initiation », qu'on le conçoive comme un individu ou comme une collectivité ; ce peut même, en un certain sens, être à la fois l'un et l'autre, car il devra y avoir une collectivité qui sera comme l'« extériorisation » de l'organisation « contre-initiatique » elle-même apparaissant enfin au jour, et aussi un personnage qui, placé la tête de cette collectivité, sera l'expression la plus complète et comme l'« incarnation » même de ce qu'elle représentera, ne serait-ce qu'à titre de « support » de toutes les influences maléfiques que, après les avoir concentrées en lui-même, il devra projeter sur le monde. Ce sera évidemment un « imposteur » (c'est le sens du mot dajjâl par lequel on le désigne habituellement en arabe), puisque son règne ne sera pas autre chose que la « grande parodie » par excellence, l'imitation caricaturale et « satanique » de tout ce qui est vraiment traditionnel et spirituel ; mais pourtant il sera fait de telle sorte, si l'on peut dire, qu'il lui serait véritablement impossible de ne pas jouer ce rôle. Ce ne sera certes plus le « règne de la quantité », qui n'était en somme que l'aboutissement de l'« anti-tradition » ; ce sera au contraire, sous le prétexte d'une fausse « restauration spirituelle », une sorte de réintroduction de la qualité en toutes choses, mais d'une qualité prise au rebours de sa valeur légitime et normale ; après l' « égalitarisme » de nos jours, il y aura de nouveau une hiérarchie affirmée visiblement, mais une hiérarchie inversée, c'est-à-dire proprement une « contre-hiérarchie », dont le sommet sera occupé par l'être qui, en réalité, touchera de plus près que tout autre au fond même des « abîmes infernaux ».
Cet être, même s'il apparaît sous la forme d'un personnage déterminé, sera réellement moins un individu qu'un symbole, et comme la synthèse même de tout le symbolisme inversé à l'usage de la « contre-initiation », qu'il manifestera d'autant plus complètement en lui-même qu'il n'aura dans ce rôle ni prédécesseur ni successeur ; pour exprimer ainsi le faux à son plus extrême degré, il devra, pourrait-on dire, être entièrement « faussé » à tous les points de vue, et être comme une incarnation de la fausseté même. »
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