C’est un article de Radio Classique qui revient sur les propos tenus et les inquiétudes exprimées par le patron de Renault.
« Dans ce texte publié par Le Figaro, Jean-Dominique Senard affirme que la baisse de l’engagement au travail ne « daterait pas d’hier ». « Une majorité de Français aujourd’hui considèrent que le travail n’est pas épanouissant », explique-t-il. Pour le président de Renault, le fait de considérer le travail comme une contrainte serait dû à un « manque de sens collectif » et « individuel ».
Dans un rapport rendu en avril 2023 et réalisé avec Sophie Thiery, présidente de la commission Travail et Emploi du Conseil économique social et environnemental (CESE), il conclue à un « déficit majeur de respect, d’écoute et de reconnaissance » envers les salariés qui serait à l’origine de ce phénomène. Les auteurs du rapport déterminent trois « leviers » qui définiraient le sens donné au travail : la finalité du travail, son contenu et ses conditions d’exécution. « Si vous n’avez pas les trois éléments ensemble, vous ratez ou bien le sens collectif, ou bien le sens individuel », affirme Jean-Dominique Senard. »
L’homme d’affaires souligne également une baisse de la productivité du travail « très préoccupante pour l’attractivité du pays et surtout pour ses performances économiques dans l’avenir » et qui aurait à voir avec « la motivation profonde des salariés ». La solution pour inverser cette tendance résiderait dans la « responsabilisation ». « Si les salariés se sentaient responsables, reconnus et respectés, il y aurait probablement un élan nouveau dans le pays », avance-t-il.
Pour Jean-Dominique Senard, « les managers sont la clé » dans cette relance de la productivité. Il estime que leur rôle devrait être moins « hiérarchique » et devrait essentiellement consister à « développer les talents » et « résoudre les problèmes de [leur] équipe ». « Ce n’est pas de l’autogestion », précise-t-il cependant. »
Je pense qu’ils se trompent tous.
Bien évidemment, la perte de sens de ceux qui font des tableurs Excel est évidente à comprendre. Ce qu’ils font ne sert strictement à rien à part justement faire baisser la productivité par ces reportings incessants et ces remplissages de CERFA.
Les raisons de l’effondrement de la productivité
1ère raison. Le problème c’est bien souvent les grandes directions qui en demandent trop et qui pour pouvoir « piloter » avec leurs outils de « pilotage » demandent aux salariés de passer plus de temps à remonter de l’information que de travailler.
2ème raison. La complexification de la société. Normes, règles, lois et règlements occupent des millions de gens à travers le monde à faire des choses qui ne produisent rien à part du respect de règles, normes, lois et règlements, mais cela ne produit rien.
3ème raison. C’est l’une des plus importantes. C’est l’effondrement non pas du sens au travail mais du sens du travail et l’erreur faite par tous les patrons. C’est un biais. Personne n’ose dire les choses. Les gens ne veulent plus travailler parce que le sens de l’effort lui-même a totalement disparu de la société. Si seul le monde du travail était touché on pourrait se poser ce genre de question, du sens ou de la qualité du management.
Mais non, c’est bien plus vaste bien plus grave. Les jeunes ne vont plus faire du sport et préfèrent frotter le smartphone ou la console, et l’on ne peut même pas se consoler avec les câlins puisque les gens préfèrent désormais frotter toujours le smartphone que la jolie copine dans son lit…
Il faut comprendre que l’effort est une notion qui s’apprend dès notre plus jeune âge. Que la contrariété s’apprend dès le plus jeune âge.
Nous avons désormais tous les moins de 40 ans pour faire court et une étude sociologique résumée qui n’ont plus du tout le même rapport à l’effort.
Pas au travail.
A l’effort.
Pas au travail… à la vie.
Ils ne sont plus ancrés dans le réel, mais abrutis par les écrans.
L’écran n’est plus un outil. Il est devenu une addiction. Un besoin qui passe avant tout, avant le travail, avant les enfants, avant le conjoint.
C’est effondrement.
Un effondrement total.
La productivité ne peut évidemment pas y survivre.
La seule solution serait un coup de pied massif dans les postérieurs de tout ce petit monde ou un effondrement total qui remettra les pendules à l’heure.
Ce sera un effondrement total, personne n’ayant le courage de dire la vérité aux fans de Aya Nakamura…
Je vous invite à prendre ces quelques instants pour voir ce court extrait d’Idiocracy. Le problème c’est que dans film on nous promettait cet effondrement pour 2500… le rythme est beaucoup plus rapide et devrait être atteint plutôt en 2030. Vu les paroles des textes de Nakamura je ne sais même pas si nous tiendrons jusqu’en 2030.
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.
Préparez-vous !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.