Nous sommes passés de Napoléon le créateur de la Banque de France en 1800 à Macronléon, son fossoyeur en 2024.
Pour les deux, les aventures russes se terminent en Bérézina.
Heureusement que nous avons élu un « Mozart » de la finance.
A ce niveau, même une chèvre, que dis-je, mes poules de cristal normandes feraient mieux.
Nettement mieux.
Mes finances à moi sont à l’équilibre.
Bien gérées.
De toutes les façons si je m’écarte d’une saine gestion, ma tendre épouse qui ne supporte pas les découverts me transforme en mari haché si on se retrouve avec un centime d’euro d’intérêt débiteur.
Bon après quand moi je vais voir ma femme et que je lui dis mais chérie, ne t’inquiète pas, regarde nous avons un découvert de 10 000 euros à la banque, mais comme je peux faire une reprise sur le fonds pour risques généraux mis de côté sur mon livret A, et bien c’est tout bon, – 10 000 + 10 000 = 0 = la tête à Bruno, pardon, à toto et tout va bien.
Là ma femme prend son air le plus courroucé (et je vous assure que vous me plaindriez) et elle me dirait, non seulement tu as fait 10 000 euros de découvert et en plus tu as vidé notre livret A (et c’est à ce moment-là que je prends la fuite).
Et bien pour la Banque de France, c’est un peu la même chose.
Regardez ce qu’en écrit le Figaro (source ici)
Une perte abyssale pour la Banque de France, victime de la hausse de ses taux d’intérêt
Voilà comment commence cette bonne blague économique.
« Notre mandat consiste à lutter contre l’inflation, et non à maximiser notre résultat», souligne François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France !
Même pas j’essaie de faire la même à ma femme. Chérie, mon mandat c’est de lutter contre le Covid et le frigovid, pas de maximiser notre compte en banque…. hahahahaha, aucune chance que je lui vende le concept.
Mais le plus drôle arrive maintenant.
« L’exercice 2023 aura été un annus horribilis. « Le résultat ordinaire avant impôt atteint – 12,4 milliards d’euros », annonce (le 15 mars) le rapport annuel de la Banque de France dans son style contourné qui évite d’appeler un chat un chat, de nommer une perte d’exploitation sèche. Et dans la même veine complaisante, ce résultat négatif « est couvert intégralement par une reprise sur le fonds pour risques généraux, qui, grâce à une gestion rigoureuse et prévisionnelle de nos risques, avait été fortement doté depuis 2015. » D’où cette conclusion miracle: « Au total, le résultat net pour l’exercice 2023 est nul. » »
Voilà… – 12.4 + 12.4 = 0 = la tête à Bruno, circulez il n’y a plus rien à voir.
A ceci prêt que chaque année la banque de France reverse ses gains à Bercy (l’ami Burno). Entre 2011 et 2022 la BCE a versé plus de 48 milliards à l’état de « gains ».
Alors que Bercy a besoin de sous, ce n’est pas du côté de la Banque de France que le ministère de l’aspiration fiscale pourra se refaire la cerise.
Nous sommes soulagés: l’État, actionnaire unique depuis la nationalisation de 1945, n’aura pas à mettre la main à la poche pour recapitaliser sa banque centrale, devenue à partir de 1998 gestionnaire de l’euro sous la houlette de la Banque centrale européenne (BCE). La perte opérationnelle de 12,4 milliards n’en est pas moins une très mauvaise nouvelle pour nos finances publiques. La Banque de France ne versera cette année aucun impôt ni dividende à l’État, alors qu’elle lui avait transféré, tient-elle à rappeler, quelque 48,2 milliards d’euros entre 2011 et 2022, soit une moyenne de 4 milliards d’euros par an.
De grosses pertes à venir !
Vous vous souvenez de la pub SFR « et c’est pas fini »… et bien là c’est la même chose mais avec les pertes.
Personne ne vous le dit vraiment, mais si on se renseigne à l’étranger, on apprend que pour Joachim Nagel, le président de la Deutsche Bundesbank, « les charges financières sont susceptibles de durer plusieurs années et que leur ampleur est très incertaine » (comprenez les pertes vont être grosses). Si on regarde la Banque d’Angleterre (BoE), c’est les plus transparents. Ils on calculé que dans les années à venir, la Banque centrale d’Angleterre devrait faire face à des pertes cumulées de 150 milliards de livres (175 milliards d’euros), « lesquelles devront être financées par le gouvernement, prévient la BoE »….
Mais ce n’est pas tout. La Banque centrale américaine, la Fed, a publié elle aussi ses pires résultats en 110 ans d’existence. C’était le 12 janvier dernier. Elle a perdu tenez-vous bien, 114,3 milliards de dollars en 2023, après (après un bénéfice de 58,8 milliards en 2022).
Mais ce n’est pas fini !
Du côté de nos amis suisse la BNS, la Banque nationale suisse, encaisse une perte de 3,2 milliards de francs suisses en 2023, après une perte monumentale de 132,5 milliards en 2022…
Moi je dis ça, je dis rien…
Le navire prend l’eau de tous les côtés.
Et quand un navire prend l’eau c’est la ruée vers les chaloupes.
Les femmes et les enfants d’abord… certes. Mais quand il manque la moitié des canots, cela se termine en foire d’empoigne.
Conclusion ?
Je vous prépare actuellement un dossier Stratégies consacré à la crise de la dette qui arrive et à al fabrication de votre propre chaloupe. Dans quelques jours dans vos espaces lecteurs en téléchargement. Pour vous abonner c’est ici.
La remontée des taux d’intérêt est d’autant plus forte qu’ils avaient été scandaleusement bas auparavant
François Villeroy de Galhau a entièrement raison sur un point : toutes
les banques centrales d’Europe et d’Amérique du Nord sont logées à la
même enseigne, affichant des « paumes » abyssales, comme on dit à la
Bourse. Toujours pour la même raison : la remontée des taux d’intérêt
d’autant plus forte qu’ils avaient été scandaleusement bas auparavant.
À tout seigneur tout honneur,
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