L'intersyndicale d'EDF a lancé un appel à la grève nationale le 30 janvier et deux réacteurs nucléaires n'ont pas redémarré dans les centrales de Cruas et du Bugey après l'appel à cesser le travail de la CGT. La visite décennale de Tricastin 4 pourrait être perturbée alors que les syndicats déçus par «un simulacre de négociation» avec la direction veulent une hausse des salaires.
Chez EDF, la lutte contre l’inflation se poursuit. Le 18 janvier, l’intersyndicale composée de la CFE-CGC, passée majoritaire en novembre 2023, la CGT, la CFDT et FO, a appelé à une «mobilisation sociale massive» le 30 janvier pour exiger des «mesures salariales à la hauteur du travail fourni et de maintenir le pouvoir d’achat de tous face à l’inflation». Les syndicats, dans une lettre adressée à Luc Rémont, PDG d’EDF le 21 décembre, dénoncent «une caricature de dialogue social».
Des mesures individuelles insuffisantes
L’offre avancée par la direction, qui consisterait en des augmentations individuelles de 1,5%, même couplée à l’augmentation de 2% des salaires de la branche des Industries électriques et gazières (IEG), ne plaît pas aux syndicats. «Ces mesures individuelles ne préservent même pas le pouvoir d’achat du salarié, plaide Amélie Henri, déléguée syndicale centrale de la CFE-CGC à EDF. On considère que les mesures individuelles n’ont pas vocation à seulement compenser l’inflation mais à améliorer le pouvoir d’achat du salarié». L’intersyndicale souhaite porter ces mesures individuelles à 4%.
D’après les syndicats, la direction était «arc boutée sur un calendrier qu’elle savait intenable pour mener une négociation sereine». Pour quelles raisons ? «Les deux arguments majeurs de la direction sont l’endettement de l’entreprise et les investissements futurs, mais c’est justement le moment d’investir dans les salariés !», plaide Amélie Henri.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.