Il n’y a aucune raison de changer de technique de vente quand les plus éculées d’entre elles fonctionnent toujours, comme par exemple inculquer dans l’esprit de l’acheteur hésitant que le produit se fait rare et que partant il devient encore plus précieux. Précieux et gratuit pour des parents qui du coup ne consentent plus avec réticence, mais au contraire avec fougue à une injection révolutionnaire pour leurs nouveau-nés. Comme dans un monde sans opinion divergente, le moindre boniment fait office de vérité révélée, et si on aime son enfant il faut donc se battre pour lui obtenir la précieuse molécule [*].
Hélène Banoun, par contre, qui a épluché l’ensemble des données sur Beyfortus®, nous propose un tout autre aspect de cette nouvelle démonstration du génie français : Beyfortus®, merci Sanofi, vraiment ? Bonne lecture.Thérapies préventives aux anticorps monoclonaux ?
Un nouveau concept apparaît à l’occasion de la lutte contre la bronchiolite : la thérapie préventive qui consiste à injecter directement des anticorps. Sanofi commercialise en collaboration avec Astra-Zeneca un anticorps monoclonal contre le VRS, le Beyfortus®, destiné à être injecté en prévention chez les nouveau-nés.
Un des essais cliniques [1] montre des effets indésirables graves du vaccin et 3 décès dans le groupe vacciné contre 0 dans le groupe placebo, et selon la formule rituelle, « les décès ne sont pas attribués au vaccin par l’investigateur ».
La FDA a enregistré 15 décès dans l’ensemble des essais de cet anticorps monoclonal : 12 dans les groupes traités (0,32%) et 3 dans les placebo (0,16%). La FDA note donc le déséquilibre en défaveur du traitement [2] : 4 décès cardiaques, 2 gastro-entérites, 2 morts subites, 1 cancer, 1 Covid, 1 fracture, 1 pneumonie, mais aucun décès n’a été relié au traitement. L’EMA enregistre 3 décès dans les groupes placebo et 11 décès dans les groupes traités. Conclusion de l’EMA : la balance bénéfice/risque est positive…[3]
La HAS conclut à un service médical rendu « faible » : elle rappelle que la bronchiolite est en général une maladie bénigne, que le Beyfortus® est suspecté de sélectionner des virus résistants. La HAS souligne également l’absence de donnée étayant un éventuel impact sur la réduction de durée d’hospitalisation ou la mortalité et la HAS note aussi les décès dans les effets indésirables possibles [4].
Souvenons-nous que toute cette campagne de « prévention » de la bronchiolite est censée éviter l’engorgement des hôpitaux par des bébés atteints de cette maladie : si ce produit ne diminue pas significativement les hospitalisations, quel intérêt a-t-il ?
L’EMA dans son rapport de septembre 2022 [3] nous rappelle le fiasco des essais de vaccins contre le VRS par le passé : des enfants sont morts de bronchiolite grave dans les groupes vaccinés et aucun dans les groupes témoins. C’est encore une manifestation de l’ADE (Antibody dependent enhancement = facilitation/aggravation de l’infection par les anticorps) qui a été décrit pour la dengue [5]. Cet ADE est dû à l’effet délétère des anticorps qui, au lieu de neutraliser le virus, facilitent son entrée dans la cellule par le récepteur du fragment Fc des immunoglobulines. Et justement les industriels ont jugé bon de modifier cette région Fc du Nirsevimab (nom générique du Beyfortus®) : le Fc de cet anticorps a une plus forte affinité pour le récepteur néonatal du Fc et ceci en vue d’étendre sa durée de vie. L’EMA nous rappelle qu’on ne peut pas exclure le rôle de ce fragment Fc dans la « protection » contre le virus VRS.
Comme je l’ai expliqué [6], différents noms sont donnés à ce même phénomène selon qu’il est considéré comme bénéfique (ADCD, ADNKA, ADCP, ADNP) ou délétère (ADE) : c’est toujours une entrée du virus dans la cellule facilitée par le fragment Fc de l’anticorps. Les industriels recherchent les effets bénéfiques de ce phénomène et se méfient des effets délétères, c’est pourquoi ils ont recherché le risque d’ADE avec le Beyfortus® dans des modèles animaux. Ils affirment ne pas l’avoir détecté mais l’EMA souligne, sans s’émouvoir, qu’aucune évaluation histopathologique des rats n’a été conduite après traitement et infection par le VRS : c’est le seul marqueur reconnu de l’ADE. L’EMA nous rassure en affirmant qu’aucun signe d’ADE n’a été observé dans les essais cliniques : vraiment ?
Des bronchiolites sont pourtant signalées comme cause de décès de nourrissons dans les groupes traités ; ces décès ne sont pas attribués au traitement par l’investigateur.
Pour pouvoir l’affirmer, il aurait fallu autopsier ces pauvres bébés et vérifier qu’il n’y avait pas de phénomène histopathologique dans les poumons : ça n’a pas été fait et l’EMA s’est bien gardée de le demander. On peut craindre donc que cet anticorps monoclonal dont le fragment Fc a été modifié ne provoque ce dangereux effet ADE chez certains nourrissons, ce qui expliquerait le déséquilibre des décès dans le groupe traité par rapport au placebo mais aussi le même déséquilibre en comparaison du groupe traité au Synagis® (palivizumab), l’ancien médicament équivalent qui ne possédait justement pas cette modification du fragment Fc !
On peut s’interroger sur les capacités des fabricants et des
autorités de régulation à comprendre les phénomènes immunologiques !
Toutes ces questions étant donc restées soigneusement enfouies dans les rapports de l’EMA et de la FDA que personne ne lit (sauf les scientifiques critiques), les autorités peuvent maintenant donner le feu vert à la commercialisation de ce produit.
Le ministère français de la Santé décide d’injecter tous les nouveau-nés avant leur sortie de la maternité avec ce Beyfortus® et ceci dès le 15 septembre 2023 [7] : une façon déguisée de le rendre obligatoire ? Les mamans n’ont pas toujours l’œil sur les bébés pendant leur séjour après l’accouchement…
Il faut aussi noter le flou volontairement entretenu du point de vue de la qualification de ces nouveaux produits : l’industrie aimerait qu’ils suivent plus ou moins la réglementation plus souple des vaccins, en vue d’éviter des essais cliniques complexes et longs. Par exemple, le Beyfortus® contre le VRS a été approuvé en urgence comme un vaccin aurait pu l’être. C’est là une raison supplémentaire de saisir toute l’importance des enjeux réglementaires.
Quelques aspects financiers des vaccins et anticorps monoclonaux
À ce propos, je voudrais attirer votre attention sur l’aspect financier des vaccins « classiques », c’est-à-dire des vaccins existant déjà avant la pandémie de Covid-19 ou mis sur le marché récemment mais fondés sur des technologies employées avant les vaccins ARNm. Ceci nous montrera que le scandale financier de l’opacité des contrats Pfizer et Moderna anti-Covid ne vient pas de nulle part. Pour rappel, les prix des vaccins Covid Pfizer et Moderna ont augmenté dès 2021 (Pfizer est passé de 15,50 à 19,50 € et Moderna de 19 à 21,5 € [8]) et devraient augmenter en 2023 (jusqu’à 100 ou 130 € la dose selon Michèle Rivasi [9]).
Parmi les vaccins classiques et plus anciens, le Gardasil 9 ®(nouvelle version du vaccin anti-papilloma virus humain ou HPV) coûte 115,84 € la dose (et il est prévu 3 doses pour les plus de 14 ans). Il contient 9 antigènes protéiques [10] alors que l’Infanrix Hexa® [11] qui contient 8 antigènes (protéique, polyosides et virus inactivés) ne coûte que 32,05 € la dose (pour 2 à 3 injections également). L’Infanrix Hexa® fait partie des 11 vaccins obligatoires pour les bébés depuis 2018 en France et il regroupe 6 de ces vaccins (vaccin diphtérique, tétanique, coquelucheux, anti-Haemophilus influenzae type b , poliomyélitique (entier inactivé, trivalent) et hépatite B).
Comment justifier cette différence de prix pour des produits similaires ? Ce serait une question à mettre sur la place publique !
Le problème se pose à nouveau pour les nouveaux vaccins et thérapie
préventive contre le VRS (virus respiratoire syncitial de la
bronchiolite).
L’AREXVY® (de Glaxo-Smith-Kline) vaccin anti-VRS à protéine
recombinante et adjuvant indiqué pour les plus de 60 ans en France coûte
225 € et n’est pas pas remboursé en France (son remboursement
pour 2024 est à l’étude par la HAS [12]). Ici encore, la technologie est
la même que pour les vaccins pédiatriques classiques et rien ne
justifie un prix si élevé.
L’ABRYSVO®, vaccin anti-VRS (de Pfizer) avis favorable de l’EMA pour les femmes enceintes et les plus de 60 ans en France, sans adjuvant coûte 320 $ en pharmacie aux USA.
L’avis de la HAS est en cours pour sa recommandation et son
remboursement pour les femmes enceintes et pour les plus de 60 ans, il
est prévu pour 2024 [13], donc on ne connaît pas son prix futur. La
technologie est la même que pour les vaccins classiques et il ne
contient pas d’adjuvant, donc pourquoi ce prix si élevé ?
Le BEYFORTUS® est un anticorps monoclonal destiné aux nouveau-nés pour les protéger de la bronchiolite à VRS : son prix est impossible à trouver en France (et aussi au Canada).
En France, jusqu’à fin septembre aucun prix n’était publié sur les
sites officiels ou dans la presse mais à partir de début octobre un
leurre apparaît sur les mêmes sites. Seul le prix payé aux pharmaciens
de ville ou hospitalier est indiqué [14] : c’est le tarif de
dispensation octroyé par l’Assurance Maladie aux officines et non le
prix d’achat du produit au fabriquant ; ce tarif varie selon les sites de 3,57 € à 7 € pour les pharmacies de ville à 22 € pour les pharmacies hospitalières sans justification de cette différence au grand courroux des pharmaciens libéraux !
Le prix réel d’achat par l’État à Sanofi est inconnu et n’était pas négocié au moment de la mise à disposition au public le 15 septembre 2023 et toujours pas le 22 septembre [15].
Beyfortus® est gratuit pour les familles : ce médicament est hors circuit traditionnel de la Sécurité Sociale et des mutuelles complémentaires de santé [16, 17].
La pénurie subitement apparue quelques jours après sa mise en circulation est peut-être due à des difficultés dans les négociations avec Sanofi ? Les autorités nous assurent que cette pénurie est due à leur manque d’anticipation de l’engouement des parents pour ce nouveau produit. Il est permis d’en douter sachant justement le manque d’engouement de la population suite à la désastreuse campagne de vaccination anti-Covid.
Aux USA, Beyfortus® coûte entre 300 $ et 500 $ [18] et l’anticorps monoclonal (Synagis de Astra-Zeneca) déjà commercialisé pour le même usage en France dès 2007 coûtait dans notre pays 1 000 € au départ et son prix a été ramené à 400 ou 669 € selon le conditionnement en 2008 ; ce produit nécessitait une injection par mois pendant la saison hivernale de la bronchiolite [19].
Le marché de la prévention de la bronchiolite représente donc plusieurs milliards de dollars pour les géants pharmaceutiques dans les années à venir [17, 20].
Pourquoi un tel marché pour une maladie bénigne dans l’immense majorité des cas (aussi bien chez les nouveau-nés que chez les personnes âgées) comme le fait remarquer la HAS [21] ? Pour répondre à cette question, il faut savoir que les géants de l’industrie pharmaceutique sont en difficulté financière permanente à cause des amendes et indemnisations à payer.
Une ONG américaine recense les amendes auxquelles ont été soumis les industriels de la pharmacie :
on y découvre que les géants du secteur (Pfizer, Merck, Sanofi, GSK,
Johnson &Johnson, Bayer, Novartis…) doivent régler plusieurs
milliards de dollars aux USA [22].
Pour compenser ces amendes, les fabricants doivent lancer des «
blockbusters » (des produits très rentables et se vendant très bien)
comme par exemple le laboratoire Merck l’a fait avec le vaccin Gardasil®
(contre le papillomavirus Human Papillomavirus) qui est surnommé Help Pay for Vioxx (HPV) et doit donc servir à payer l’amende et les indemnisations des victimes du Vioxx®, médicament ayant entraîné de nombreux décès [23].
Parmi ces « blockbusters » à plus de 1 milliard de dollars de chiffre d’affaires, les vaccins sont particulièrement intéressants pour Big Pharma depuis le National Childhood Vaccine Injury Act de 1986 aux USA. Cette loi stipule que les fabricants de vaccins ne sont plus responsables des effets indésirables des vaccins lorsque ces produits sont recommandés officiellement aux enfants ou aux femmes enceintes. Ils ne sont plus tenus de payer d’indemnisation aux victimes [24].
Conclusion
On comprend mieux alors le scandale des contrats des vaccins Pfizer anti-Covid en Europe : l’UE les a payés plus cher que d’autres pays contractant seuls (jusqu’à 20 € au lieu de 10 US$ la dose selon un article de France-Soir [25]) et le fabricant n’est pas responsable de l’indemnisation des victimes.
Il serait donc opportun que les élus et les citoyens demandent de la transparence sur tous ces contrats de médicaments et vaccins. Ce scandale financier vient donc s’ajouter au scandale sanitaire de la mise sur le marché de produits non suffisamment éprouvés [26].
Hélène Banoun
Novembre 2023
Notes et sources
[*] https://www.capital.fr/economie-politique/vers-une-epidemie-de-bronchiolite-avec-la-penurie-de-beyfortus-1480980
[1] Hammitt LL et al. MELODY Study Group. Nirsevimab for Prevention of RSV in Healthy Late-Preterm and Term Infants. N Engl J Med. 2022. PMID: 35235726.
[2] FDA Biologics License Application (BLA) 761328
Nirsevimab Antimicrobial Drugs Advisory Committee Meeting June 8,
2023 Division of Antivirals, Office of Infectious Diseases Center for
Drug Evaluation and Research https://www.fda.gov/media/169322/download
[3] EMA/786523/2022 Assessment report Beyfortus 15 septembre 2022, https://www.ema.europa.eu/en/medicines/human/EPAR/beyfortus
[4] HAS Avis sur les médicaments Beyfortus, 19 juillet 2023, https://www.has-sante.fr/upload/docs/evamed/CT-20356_BEYFORTUS_PIC_INS_AvisDef_CT20356.pdf
[5] https://www.aimsib.org/2021/08/27/facilitation-par-les-anticorps-la-dengue-et-le-dengvaxia/ Facilitation par les anticorps : la Dengue et le Dengvaxia
[6] Hélène Banoun (2021). The role of antibodies in the light of the
theory of evolution. African Journal of Biological Sciences. 3(3), 1-9.
https://www.afjbs.com/files/1627021759_(1)_AFJBS20210145_(p_1-9).pdf , en français : https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-03311831
[7] Prévention médicamenteuse des bronchiolites à VRS à partir de
septembre, Direction générale de la Santé, 24 août 2023 (Réf : DGS-URGENT N°2023_14)
[8] https://www.rtbf.be/article/coronavirus-pfizer-et-moderna-augmentent-le-prix-de-leur-vaccin-pour-l-europe-10815946
[9] https://www.francesoir.fr/politique-monde/vaccin-anti-covid-negociation-secrete-commission-europeenne-moins-dose-prix-plus-eleve
[10] Gardasil 9 : Prix 115,84 €, 9 protéines de HPV, 2 injections de 9 à 13 ans, 3 injections pour les plus de 14 ans https://www.vidal.fr/medicaments/gammes/gardasil-30455.html
[11] Infanrix hexa, Prix : 32,05 €, contient 8 antigènes différents https://www.vidal.fr/medicaments/gammes/infanrix-hexa-32888.html
[12] Note de cadrage de la HAS parue le 13 septembre dernier. https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/2023-09/note_de_cadrage_strategie_vaccinale_de_prevention_des_infections_par_le_vrs_chez_ladulte_age_de_60_ans_et_plus.pdf
https://www.lepoint.fr/sante/virus-de-la-bronchiolite-un-vaccin-reserve-aux-riches-28-09-2023-2537304_40.php
[13] Note de cadrage HAS, Stratégie vaccinale de prévention des infections par le VRS chez l’adulte âgé de 60 ans et plus Recommandation vaccinale Validée par le Collège le 7 septembre 2023
[14] 3,57 € sur Ameli.fr (article daté du 19 septembre mais invisible avant début octobre 2023 https://www.ameli.fr/pharmacien/actualites/le-beyfortusr-nouveau-medicament-preventif-contre-la-bronchiolite-est-disponible-la-commande) et Université de Lille (https://acthera.univ-lille.fr/co/Nirsevimab__BEYFORTUSJ__1.html
), fin septembre le prix était invisible sur ce même site. 4 € pour le
pharmacien de ville et 22 € pour le pharmacien hospitalier https://www.revuepharma.fr/2023/09/beyfortus-une-remuneration-jugee-derisoire-et-injuste-par-la-fspf/, ou 7 € ? https://www.lepoint.fr/sante/nouveau-traitement-contre-la-bronchiolite-les-vraies-raisons-d-une-penurie-27-09-2023-2537163_40.php ou 6,68 € TTC ?https://www.lequotidiendupharmacien.fr/nouvelles-missions/beyfortus-top-depart-pour-les-commandes
[15] https://www.lemoniteurdespharmacies.fr/actu/actualites/actus-medicaments/beyfortus-gratuit-pour-les-familles-cette-annee-et-apres.html et https://web.archive.org/web/20231010153523/ https://www.lemoniteurdespharmacies.fr/actu/actualites/actus-medicaments/beyfortus-gratuit-pour-les-familles-cette-annee-et-apres.html et https://www.ouest-france.fr/sante/bronchiolite-quest-ce-que-le-beyfortus-ce-nouveau-traitement-propose-a-partir-de-ce-vendredi-98e1356a-537f-11ee-8213-4a064d3d7a9b
Il semble même que le prix n’ait pas encore été négocié lors de la mise à
disposition du produit pour le public le 15 septembre 2023 (https://www.paris-normandie.fr/id448729/article/2023-09-15/beyfortus-que-sait-de-ce-nouveau-medicament-contre-la-bronchiolite-commercialise
« Le traitement sera gratuit pour les parents sans avance de frais grâce à un régime dérogatoire.
https://www.lesechos.fr/industrie-services/pharmacie-sante/bronchiolite-8-questions-sur-la-toute-premiere-campagne-dimmunisation-qui-souvre-1978536
[16] Circuit de prescription du Nirsevimab (BEYFORTUS ®) CHU de Rennes, ARS Bretagne, 20 septembre 2023.
https://www.bretagne.ars.sante.fr/system/files/2023-09/Presentation%20Dr%20Lefevre.pdf
[17] Santé Publique France a donc sécurisé un stock de 200 000 doses,
équivalent à un taux de couverture de 40 % des nouveau-nés éligibles à
une injection, d’après Le Monde. Le montant de l’opération n’a pas été
révélé. « Ce nombre de doses n’a toutefois pas été sorti du chapeau »,
précise Sanofi. Il est le fruit des retours des essais cliniques, qui
ont également permis d’évaluer la réceptivité des parents au traitement.
Il se base également sur les campagnes de vaccination non-obligatoires
déjà menées pour d’autres vaccins. Si, cette année, le Beyfortus de
Sanofi est le seul traitement disponible contre le VRS sur le marché, ça
ne sera plus le cas dès l’année prochaine. Il faut dire qu’avec un
marché mondial évalué à 10 milliards de dollars, la bronchiolite a de
quoi aiguiser l’intérêt des géants pharmaceutiques ».
https://www.lemonde.fr/economie/article/2023/09/14/dans-l-industrie-pharmaceutique-la-bataille-de-la-bronchiolite-est-lancee_6189325_3234.html
[18] Selon une analyse financière
https://www.cdc.gov/vaccines/acip/meetings/downloads/slides-2023-02/slides-02-23/RSV-Pediatric-03-Sanchez-508.pdf
Ce tarif de 300 à 500 € aux USA semble se rapprocher du prix réel
d’achat par l’État en France puisque Moderna annonce un prochain vaccin à
ARNm contre le VRS qui sera beaucoup moins cher que le Beyfortus (https://www.lesechos.fr/industrie-services/pharmacie-sante/covid-grippe-bronchiolite-le-patron-de-moderna-fait-le-point-sur-ses-vaccins-1984519
[19] « Son coût [de Synagis] est d’environ 1 000 euros par injection, en
sachant que cinq injections en moyenne sont nécessaires pour protéger
l’enfant pendant toute la saison épidémique. La commission de la
transparence a ainsi réévalué le SMR de ce produit, le 12 septembre
2007, qu’elle a revu à la baisse (de modéré à faible) et a jugé mineure
l’amélioration du service médical rendu niveau IV. La commission a donc
estimé que les performances du produit n’avait pas été à la hauteur des
espérances attendues. La ministre en charge de la santé a décidé de
maintenir le dispositif dérogatoire de prise en charge à 100 % pour la
saison 2008-2009 » https://www.senat.fr/questions/base/2008/qSEQ080504554.html
Vidal 2023 : https://www.vidal.fr/medicaments/synagis-100-mg-ml-sol-inj-146801.html
400 € (0,5ml) à 669 € (1 ml) le flacon.
[20] Selon Bloomberg : GSK Plc et Pfizer Inc. sont sur le point de
vendre un total de 2 milliards de dollars de leurs nouveaux vaccins VRS
pour les personnes âgées cette année, soit plus de cinq fois ce à quoi
les analystes s’attendaient, selon Bloomberg Intelligence. Les premières
données des ventes sur ordonnance aux États-Unis pour Arexvy de GSK et
Abrysvo de Pfizer montrent que les injections sont plus demandées que
prévu. Si ce taux est maintenu, jusqu’à 6,5 millions de patients seront
injectés cette année rien qu’aux États-Unis. Les ventes mondiales de
vaccins pour adultes RSV devraient atteindre 10 milliards de dollars
d’ici 2032. En plus des deux vaccins pour adultes approuvés cette année,
Pfizer, Sanofi et AstraZeneca Plc ont reçu l’approbation de la Food and
Drug Administration pour les vaccinations VRS pour les nourrissons.
https://childrenshealthdefense.org/defender/bp-pfizer-gsk-rsv-vaccines-billion-sales/
[21] HAS, Avis sur le Beyfortus, 19 juillet 2023
https://www.lemonde.fr/economie/article/2023/09/14/dans-l-industrie-pharmaceutique-la-bataille-de-la-bronchiolite-est-lancee_6189325_3234.html
[22] Good Job First Violation Tracker, consulté le 11 octobre 2023
https://violationtracker.goodjobsfirst.org/
[23] Coombes R. Life saving treatment or giant experiment? BMJ. 2007 Apr 7;334(7596):721-3. doi: 10.1136/bmj.39164.510127.AD. PMID: 17413171; PMCID: PMC1847883.
[24] National Childhood Vaccine Injury Act of 1986
https://en.wikipedia.org/wiki/National_Childhood_Vaccine_Injury_Act
https://www.congress.gov/bill/99th-congress/house-bill/5546
https://www.hrsa.gov/sites/default/files/hrsa/vicp/title-xxi-phs-vaccines-1517.pdf
[25] Les contrats d’achats de vaccins anti-COVID-19 de Pfizer-BioNtech
en Europe et dans le reste du monde France-Soir Publié le 10 octobre
2023 –
https://www.francesoir.fr/videos-les-debriefings/les-contrats-d-achats-de-vaccins-anti-covid-19-de-pfizer-biontech-en-europe
[26] voir mon livre à paraître fin 2023 : La Science face au Pouvoir (Ce
que révèle la COVID-19 sur la biopolitique du XXIè siècle), Hélène
Banoun, chez Talma Studios/NoviMondi
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