Mensonge républicain

182.000 en France, dont 105.000 à Paris. C’est le score des manifestations pro-sionistes en France dimanche 12 novembre 2023. Ces chiffres sont officiels, on peut donc allègrement les diviser par deux. D’ailleurs, les plans larges, comme on l’avait pressenti, manquent : on ne voit que du plan serré.

Voilà pour le quantitatif, passons au qualitatif. Sans tomber dans l’essentialisme, ce fut, et là nous parlons pour Paris, une manifestation blanche, âgée et bourgeoise. La jeunesse était absente, et c’est électoralement logique : les jeunes qui votent, votent massivement RN et LFI, les deux partis qui étaient interdits de manifestation. Ce qui n’a pas empêché Marine ou Messiha de participer, planqués dans le cortège.

LFI avait préparé sa contre-manif à 11 heures, toujours contre l’antisémitisme, mais ça s’est mal passé. Des personnes sont venus perturber ce rassemblement pacifique sur les lieux de l’ancien Vel’ d’Hiv’...

Puis c’est au tour du RN de se faire agresser par de jeunes juifs aux Invalides.

Après, faut pas s’étonner que la manif ne rassemble que 50.000 personnes à Paris (toujours diviser par 2 les manifs pro-Système, comme il faut multiplier par 2 ou 3 les manifs anti-Système). Et encore, rien qui ressemble au défilé monstre de Londres. La promenade a été qualifiée de « bourgeoise » avec raison, et ça veut tout dire. Le gauchiste Gérard Miller s’en est affecté, et a essayé de désembourgeoiser le cortège :

« Qui pense vraiment que les 100.000 manifestants de Paris étaient tous des grands bourgeois ou des fachos ? Qui pense vraiment que le sort des Palestiniens les laissait tous totalement indifférents ? Qui pense vraiment qu’ils étaient aux anges de savoir que Le Pen et Zemmour avaient décidé de venir ? En tout cas, ce n’est pas ce que j’ai vu, y compris en parlant beaucoup avec les uns et les autres. »

La manif d’en haut, par définition, ne peut pas être massive. Les classes populaires, incarnées par LFI et le RN, étaient persona non grata. C’était donc un échec annoncé. Et en plus, qui veut défiler derrière Braun-Pivet et Larcher, flanqués de Sarkozy, Hollande et Valls ? On dirait un cauchemar...

L’homme du jour

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