A l’approche de l’hiver, les autorités sanitaires européennes redoublent de vigilance face à d’éventuels signaux d’une résurgence épidémique du Covid-19. A des milliers de kilomètres, en Inde, une nouvelle épidémie du virus Nipah, la quatrième depuis 2018, ressurgirait actuellement, rappelant le spectre des menaces sanitaires. Selon l’OMS (Organisation mondiale de la santé), son taux de mortalité peut aller jusqu’à 75%, et il pourrait aussi se propager dans plusieurs pays du monde. Comme d’habitude, les autorités sanitaires propagent un discours de la peur.
En 1999, le virus Nipah a été découvert pour la première fois en Malaisie et à Singapour. Environ 300 personnes ont été infectées et la plupart d’entre elles sont des éleveurs de porcs et des agriculteurs en contact avec des animaux malades. 100 individus contaminés sont morts. En 2001, un premier cas d’infection au Nipah a été identifié en Inde, au Bangladesh pour être plus précis. Depuis, le pays fait face à une poussée épidémique annuelle. Elle se produit entre décembre et mai. Actuellement, dans le district de Kozhikode, les autorités sanitaires auraient recensé 2 décès. Pour mémoire, lors de la 76e Assemblée mondiale de la Santé à Genève, du 21 au 30 mai 2023, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus avait averti le monde à propos de la menace d’un autre agent pathogène émergent plus dangereux et plus mortel que le covid. L’OMS a révélé qu’elle dispose actuellement d’une liste prioritaire d’agents pathogènes qui menacent la santé publique, comprenant les maladies à Nipah et hénipavirus, la fièvre de la vallée du Rift et le Zika…
Qu’est-ce que le virus Nipah?
Nipah est un virus zoonotique, ce qui signifie qu’il peut être transmis aux humains par les animaux, mais peut également se propager par des aliments contaminés ou d’homme à homme. Selon l’OMS, la chauve-souris frugivore est l’espèce hôte du Nipah en Inde.
Les infections dans le pays sont provoquées par la consommation de fruits, ou de produits à base de fruits, contaminés par la salive ou l’urine d’animaux infectés. D’après l’OMS, le virus NIpah a déjà fait une victime à Maruthonkara, un village situé à proximité d’une forêt peuplée par de nombreuses espèces de chauves-souris.
Au cours de la dernière semaine, 800 individus ont été testés et au moins 77 d’entre eux présentent un risque d’infection d’après le ministre de la Santé du Kerala, Veena George. Selon l’OMS, certains individus contaminés peuvent être asymptomatiques, ce qui risque de rendre le diagnostic difficile et de favoriser la propagation du virus.
Les symptômes se manifestent dans les 4 à 14 jours qui suivent l’exposition au virus. Selon les CDC des États-Unis, ils incluent notamment des maux de tête, de la fièvre, des maux de gorge, des affections respiratoires et de la toux. L’infection au virus Nipah peut provoquer de graves complications, dont l’encéphalite ou gonflement du cerveau. La victime tombe dans le coma et ses chances de survie sont faibles. Même en cas de rétablissement, la maladie risque de laisser de graves séquelles telles que des convulsions ou des changements de personnalité.
Les chiffres actuels au Kerala, en Inde, ne sont pas alarmants : six cas identifiés, dont deux mortels. Selon l’OMS, la dangerosité du Nipah réside dans son taux de létalité pouvant atteindre 75% (article du site de propagande subventionnée The Conversation), dans l’absence de traitement ou de vaccin, et dans sa capacité à se transmettre d’humain à humain. Ces caractéristiques ont conduit l’OMS à classer ce virus comme une menace épidémique prioritaire.
Risque de pandémie faible
Selon le virologue Hervé Fleury – professeur émérite au CNRS et à l’université de Bordeaux, auteur de Virus émergents et ré-émergents (Elsevier Masson) -, en raison de son origine zoonotique, le Nipah peut se transmettre directement entre humains, accentuant ainsi son statut de menace sanitaire significative.
Jusqu’à présent, il n’existe aucun traitement médicamenteux ou vaccin permettant de lutter contre le virus Nipah. On se limite à traiter les symptômes qui se présentent. Le spécialiste des maladies infectieuses à l’Hôpital général de Toronto, le Dr Isaac Bogoch, a déclaré qu’il s’agit d’une « maladie tropicale négligée ». Les CDC américains ont déclaré que le développement de traitements immunothérapeutiques contre le Nipah serait actuellement en cours.
Est-ce que le virus Nipah pourrait provoquer une nouvelle épidémie ? Selon Bogoch, le risque n’est pas aussi élevé puisque la contamination est provoquée par un contact très étroit avec une personne infectée. Cela dit, le Dr Bogoch estime que Nipah est un virus à surveiller de près, car l’espèce hôte vit dans plusieurs régions du monde.
De même, le Dr Hervé Fleury estime que le risque d’une pandémie provoquée par le Nipah est actuellement faible, mais la possibilité demeure en cas d’événement extraordinaire. Comparant les caractéristiques du Nipah à celles d’autres virus, comme Ebola, qui a connu une mutation rendant le virus plus transmissible, mais moins mortel, les experts soulignent la complexité et l’incertitude entourant l’évolution de ce virus encore mal compris.
Alors que la peur du Covid s’est épuisée. Les autorités sanitaires ont besoin d’un nouveau variant pour justifier des mesures sanitaires coercitives, telles que les confinements, vaccination obligatoire, port du masque… L’OMS prévoit déjà un scénario du pire avec l’émergence d’un virus plus virulent et plus transmissible. Prédiction similaire à celles faites par Bill Gates. Le futur traité sur les pandémies de l’OMS, table déjà sur une gouvernance mondiale des politiques de santé (et donc une politique de vaccination obligatoire décidée par l’OMS pour tous ses Etats-membres sans consultation démocratique).
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