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05 juin 2023

Qui va gagner cette guerre ?

Certains distraits se contentent des chiffres de pertes humaines pour savoir qui gagne cette guerre : mais comme dit Anatole France les hommes sont compris dans les huit millions de dollars de sa guerre de l’Ile aux pingouins. Les russes peuvent tuer tous les ukrainiens qu’ils veulent, les gens de la coulisse de Disraeli se tiennent les côtes de rire. Savoir qui a gagné cette guerre est enfantin :

après il y en a d’autres, c’est comme pour le football. Une guerre ça coûte à tout le monde et ça rapporte à une minorité. Le lendemain le résultat est oublié (qui a gagné au Qatar ? Mr pénalty ?). Mais ce qui compte c’est ce qui a été mis en place. A la prochaine coupe du monde à Paris (1600 chambres d’hôtels à plus de 200 euros dans cette ville pourave, alors imaginez pendant le Mondial : 2000 ? 3000 euros en moyenne la chambre ?). On aura aussi la reconnaissance faciale à Paris en 2026 et c’est une grande victoire sportive, vous ne croyez pas ?

Ce qui a été mis en place avec cette guerre, après le semi-échec du vaccin, c’est le Grand Reset, la chasse au carbone, la réforme des retraites, la surveillance généralisée. Cherchez qui a gagné, du soldat russe (qui écope du rouble numérique en échange), du soldat ukrainien blessé tué ou mutilé ou bien les actionnaires de BP qui grâce aux sanctions bruxelloises (finalement très habiles et pas du tout idiotes comme le pensent les distraits) a gagné trente milliards en 2022 ?

L’autre vrai vainqueur des guerres comme dit Jouvenel c’est l’État. La guerre de cent ans a créé et renforcé le redoutable État moderne. C’est facile de chanter la guerre via Zarathoustra – comme Nietzsche dans une chambre d’hôte à Menton. Mais le vrai vainqueur de la guerre c’est l’État, c’est le monstre froid, c’est la surveillance, c’est la tuerie, c’est la boucherie des âmes (Gaume). La guerre est fondatrice mais pas au sens romantique : ici elle est fondatrice d’un super-État européen qui dirigé par une héritière avait besoin de cette guerre pour étendre sa main de fer sur les zombis imbibés de chaines news.

L’autre vainqueur bien sûr c’est Wall Street et les bourses, toujours ravis d’avoir un sparring partner russe ; comme dit Bernanos dans sa France (mal partie) contre les robots, la Russie c’est ce parlementaire qui a fait fortune – ou infortune – dans l’opposition… Cette guerre aide à ruiner les peuples occidentaux et à enrichir les riches : les agendas ainsi sont remplis, les carnets de commande sont pleins, les actionnaires contents – les nonagénaires génocidaires euphoriques comme jamais. La brutale et interminable opération spéciale a renforcé facilement le pouvoir des oligarques qui a coup d’invocation humanitaire mènent toujours les masses hébétées ou enthousiastes à l’abattoir – ici sociale et carbonique – comme ils veulent.

Le triomphe des Nuland, Blinken et Kerry autour du vieux Biden est total. Le peuple américain jadis le plus riche du monde peut fouiller dans les poubelles comme à Austin pour se nourrir : ils s’en carrent et continuent de rire en imprimant des dollars (on attend toujours son crépuscule, pas vrai ?). On continuera de fabriquer sous licence en Chine en éclatant de rire et en faisant peur au péquenot avec la troisième guerre mondiale. Je n’y peux rien si la masse ne relit pas Orwell : la guerre ne détruit pas l’adversaire ; elle détruit les surplus (objectif Reset) et elle renforce le pouvoir de l’élite sur la masse affamée et abrutie.

La guerre est engagée par chaque groupe dirigeant contre ses propres sujets et l’objet de la guerre n’est pas de faire ou d’empêcher des conquêtes de territoires, mais de maintenir intacte la structure de la société.

Nicolas Bonnal

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