"Rasmussen a déclaré : « Si l'Otan ne parvient pas à s'entendre sur une voie à suivre claire pour l'Ukraine, il est clairement possible que certains pays agissent individuellement. Nous savons que la Pologne est très engagée dans la fourniture d'une aide concrète à l'Ukraine. Et je n'exclurais pas la possibilité que la Pologne s'engage encore plus fort dans ce contexte sur une base nationale et soit suivie par les États baltes, ce qui peut comprendre la possibilité de troupes sur le terrain."Je pense que les Polonais envisageraient sérieusement d'entrer et de rassembler une coalition de volontaires, si l'Ukraine n'obtient rien à Vilnius. Il ne faut pas sous-estimer les sentiments polonais, les Polonais ont le sentiment que pendant trop longtemps l'Europe occidentale n'a pas écouté leurs mises en garde contre la vraie mentalité russe."
Le message ici est double.
Il s'agit tout d'abord d'une menace. Il faut plus d'armes, il faut plus de moyens, il faut que les pays satellites atlantistes s'engagent plus en avant et donnent des garanties à l'Ukraine. Le partenariat avec l'OTAN doit être resserré et l'on va jusqu'à se poser la question de l'entrée de l'Ukraine - pays en guerre et aux frontières contestées - dans l'OTAN. Ce qui obligerait immédiatement par le biais de l'art. 5 les autres pays à entrer en guerre contre la Russie. Il y a peu de chances que cela aille jusque-là, mais ce discours peut justement motiver à ouvrir les bourses et il est fait pour ça - dans un premier temps.
Il s'agit ensuite d'une opération visant à faire imploser l'Est et ce qu'il reste de la zone historique d'influence russe, en jouant sur la russophobie de certains de ces territoires, qui ont des prétentions politiques inadaptées à leurs capacités politiques réelles. Le fanatisme de la Pologne est un danger pour la stabilité européenne, mais il est une chance justement pour le clan atlantiste : il est rare de trouver de telles pulsions suicidaires. La Pologne peut ainsi entraîner les pays baltes et l'OTAN va ainsi diffuser le conflit à travers ces Etats, en les armant mais en restant, comme organisation, en retrait. De facto le conflit sera élargi en dehors des frontières ukrainiennes et commencera à engloutir l'Europe, continent qui aujourd'hui de toute manière est un véritable champ de ruines politique.
Rasmussen, mis en place comme conseiller de Zelensky, c'est-à-dire le premier intermédiaire tirant les ficelles de la marionnette ukrainienne, est un véritable jusqu'au-boutiste, car il défend toujours les intérêts, non pas de l'Ukraine qui n'en a plus (n'étant plus un Etat), mais bien de l'OTAN. Et il explique clairement que, de toute manière, les fameuses "garanties de sécurité", qui doivent être apportées par écrit et avant le sommet de Vilnius, de toute manière ne sont pas suffisantes et ne sont pas une fin en soi : c'est bien la question de l'intégration de l'Ukraine dans l'OTAN à laquelle il travaille, malgré la résistance des pays occidentaux. Je cite :
"Il a déclaré que "certains alliés de l'OTAN pourraient être favorables aux garanties de sécurité, pour éviter en fait une véritable discussion sur les aspirations de l'Ukraine à l'adhésion. Ils espèrent qu'en fournissant des garanties de sécurité, ils pourront éviter cette question. Je ne pense pas que ce soit possible. Je pense que la question de l'adhésion à l'OTAN sera soulevée au sommet de Vilnius. J'ai parlé avec plusieurs dirigeants d'Europe de l'Est, et il y a un groupe d'alliés inconditionnels d'Europe centrale et orientale qui veulent au moins une voie claire pour l'Ukraine vers l'adhésion à l'OTAN."
Et l'on voit ici que l'OTAN se prépare à jouer l'Est contre l'Ouest, pour finir par directement faire entrer les troupes des pays européens en Ukraine. Tout doit manifestement être sacrifié dans ce combat existentiel du monde global atlantiste contre la Russie et, ici, il n'est pas prévu de préserver l'Europe. On ne compte pas avec les pions, on les utilise.
Alors, vous êtes prêts ?
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