L’heure de rien

À l’heure où ce sont les télés qui forment les cuisiniers quand le CAP ne sert plus à rien puisque M6 en a décidé autrement, à l’heure où des chefs de cuisine ne sont plus derrière les fourneaux mais jouent les cadors sur les plateaux TV, à l’heure où je me réjouis d’un TOP chirurgien. À l’heure où la police protège l’épicentre Davossien, que, dans cette même police, n’importe quel aliéné peut incorporer la fonction. À l’heure d’un roi de France méprisant son pays sous l’appellation vernaculaire de Macron, à l’heure de cette minorité Wok de poissons volants se prenant pour la majorité de l’espèce, à l’heure où « les bourgeois c’est comme les cochons » n’est pas qu’une chanson… 

À l’heure où ce sont les voyous qui donnent des ordres au pouvoir régalien, juridique, politique. À l’heure où les petits rapporteurs à gros tirages reçoivent le susucre promis pourvu qu’ils donnent la papatte. À l’heure où le philanthrope se déclare milliardaire, à l’heure où le parlement n’est plus que le boudoir « Sadien » de l’oligarchie. À l’heure où l’on abime l’âme des enfants supplices pédophiles en prime, à l’heure des décapitations en tous genres, à l’heure des brûlures de la piété, à l’heure de Notre Dame en flamme et du sourire bêta de l’Élysée. À l’heure du puritanisme comme symbole des lumières, à l’heure de l’inversion des valeurs et des mots, à l’heure de l’écologie esclavagiste en tant que liberté de l’homme. À l’heure de l’hypocrite steak végétal qui doit avoir la couleur de la viande, à l’heure du dandy végan en rut et ses multiples carences, à l’heure où la seringue n’est plus le monopole des héroïnomanes…

À l’heure où l’on projette d’envoyer 4 milliards de m3 d’eau à l’Arabie saoudite contre du pétrole, à l’heure où, parait-il, c’est SOS sécheresse. À l’heure des moulins dans l’vent et des miroirs pour œufs au plat, à l’heure de l’intelligence artificielle au détriment de l’intelligence naturelle. À l’heure d’une corruption généralisée inconnue dans l’histoire, à l’heure de la connerie comme jamais peut-être elle n’a eu lieu, à l’heure d’un pouvoir technocrate vérolé à l’extrême. À l’heure des orgueilleux qui se tirent balles dans le pied sur balles dans le pied en refusant une énergie bon marchée que l’on ne possède pas, à l’heure de la russophobie au nom de l’universalisme. À l’heure où le féminisme n’est plus qu’une arrière-boutique au totalitarisme, à l’heure où le socialisme n’est autre que l’antichambre du fascisme…  

À l’heure du mensonge professionnalisé et de la traitrise généralisée, à l’heure du cabotinage institutionnalisé, à l’heure du vide culturel. À l’heure de la guerre mafieuse en Ukraine, à l’heure de l’occupation étasunienne et ses lourderies crasses. À l’heure de la malignité pour preuve d’intelligence, à l’heure des gradés planqués attendant la 25ème heure, à l’heure de l’œil glauque franc-maçonnique, à l’heure où ils vont boire au bar de l’Assemblée nationale. Enfin, à l’heure de rien quand 15 millions de Français « lolette » à la bouche écoutent encore sur TF1 un président qui les bafoue… 

À l’heure des sanglots longs, que vienne l’heure du temps des cerises et du merle moqueur !

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