L’accélération de la campagne d’injections pédiatriques s’annonce imminente. Face à la circulation rapide des trois virus respiratoires, le Covid-19, la grippe et la bronchiolite, la Haute Autorité de santé recommande désormais la vaccination des enfants à risque de 6 mois à 4 ans. Pour cette primo-vaccination, la HAS recommande l’utilisation du vaccin Cominarty de Pfizer. Comme toujours, Pfizer donne la direction à suivre. L’occident s’aligne.
Si depuis le 22 décembre 2021, en France, la campagne de vaccination s’est élargie à l’ensemble des enfants de 5 à 11 ans. Désormais, la HAS, via un communiqué publié le 19 décembre 2022, est favorable à l’ouverture de la vaccination des enfants de 6 mois à 4 ans pouvant présenter des formes graves de Covid-19. C’est la première fois qu’un vaccin anti-Covid est approuvé en France pour les bébés. Comme toujours, les autorités sanitaires recommandent une vaccination sans que l’on sache exactement les critères retenus. Le Covid reste bénin pour la très grande majorité des tous petits (38 décès chez les moins de cinq ans sur les 2,5 ans d’épidémie de Covid, sachant que la part des comorbidités n’est pas indiquée dans ce résultat).
La primovaccination pour protéger les bébés à risque
Après avoir examiné les travaux de Santé Publique France, concernant l’impact du Covid-19 chez les enfants de 6 mois à 4 ans, la HAS a décidé de recommander leur vaccination. En effet, selon Santé publique France, « les moins de 1 an représentent 70% des hospitalisations des 0-17 ans et 84% des admissions en soins critiques».
Face à l’évolution des cas chez les enfants de 6 mois à 4 ans et la propagation rapide des virus respiratoires pendant la période hivernale, la HAS recommande leur vaccination. Cette recommandation concerne surtout les enfants qui ont le risque de développer la forme grave du Covid-19, notamment ceux qui ont des comorbidités comme les maladies hépatiques chroniques, les cardiopathies congénitales, le diabète, l’immunodéficience primitive, l’obésité, la trisomie 21 et les maladies cardiaques et respiratoires chroniques.
La HAS préconise également la primovaccination des enfants qui portent une maladie grave comme un cancer, une maladie rénale chronique et un handicap neurologique. Enfin, elle est aussi recommandée pour les petits qui ont dans leur entourage des personnes immunodéprimées ou qui ne répondent pas à la vaccination.
Une primovaccination avec Cominarty de PfizerLa HAS recommande l’administration du Cominarty de Pfizer lors de la primovaccination des enfants de 6 mois à 4 ans. Notons que l’Agence européenne du médicament (EMA) a autorisé l’administration de ce vaccin chez les enfants de 5 à 11 ans depuis le 25 novembre dernier. Il s’agit du premier sérum à être approuvé en Europe pour cette tranche d’âge. La posologie recommandée pour les enfants de moins de 5 ans est de 3 microgrammes par dose.
Le vaccin pédiatrique de Pfizer contient le tiers d’une dose adulte. L’EMA recommande un schéma vaccinal à trois doses. C’est une série de trois doses, dont les deux premières sont à administrer à trois semaines d’intervalle. La troisième injection doit être faite au moins 8 semaines après la seconde dose. Il faut souligner que la HAS a déjà évalué les données concernant ce vaccin de Pfizer. Elles ont révélé que l’administration de trois doses offre une protection de 80,3% contre les infections symptomatiques chez les enfants qui n’ont pas encore été infectés.
En ce qui concerne les effets secondaires, les données d’immunogénicité et de tolérance ont révélé que l’utilisation du Cominarty de Pfizer n’a provoqué aucun décès. En outre, pendant les études, aucun cas de myocardite ou de péricardite n’a été signalé. Selon la HAS, avant de prendre cette décision, elle a pris en compte les recommandations à l’échelle internationale sur la vaccination des enfants de cette classe d’âge.
La HAS a aussi examiné les données du Nuvaxovid de Novavax. Elle est donc en faveur de l’utilisation de ce vaccin en primo-vaccination chez les adolescents de 12 à 17 ans. Il constitue une alternative aux jeunes qui ne souhaitent pas ou qui ne peuvent pas recevoir un vaccin à ARNm.
Contrairement aux déclarations des autorités sanitaires, il semblerait que la vaccination des tout petits rencontre peu d’engouement. Selon les données actualisées de l’Assurance maladie, la vaccination des 5-11 ans ne dépasse pas les 3%, alors que la campagne avait déjà débuté en décembre 2021 .
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