Enfin !
Enfin le Medef râle un peu.
Le Medef devient-il subitement anti-européen ? Que dis-je europhobe même ? Euro-sceptique disons-le ?
Pas du tout !
Le Medef se réveille enfin et sort de sa torpeur parce qu’il n’y a plus le choix et que l’économie française et nos entreprises vont mourir dans d’horribles souffrances liées au prix de l’énergie avant même que le réchauffement climatique puisse nous tuer.
Alors oui, enfin, le patronat français veut changer le mécanisme européen de fixation des prix
Voici ce que nous dit le Figaro dans cet article (source ici)
« Le Medef sonne l’olifant. Face à la flambée des prix de l’énergie – + 360 % des prix du gaz en Europe entre septembre 2021 et 2022 et + 391 % pour l’électricité -, le patronat réclame des mesures urgentes. « Ce phénomène est profondément récessif », a insisté ce mercredi lors d’une conférence de presse Geoffroy Roux de Bézieux, le président de l’organisation, évoquant des cas d’entreprises obligées de réduire la voilure.
Le Medef évoque alors un risque de désindustrialisation et de délocalisation. Nous avons quelques signaux d’entreprises qui reportent des projets d’ouverture de nouveaux sites, a précisé Geoffroy Roux de Bézieux. Certaines peuvent aussi être tentées de diminuer la charge de leurs usines européennes pour augmenter celles des sites américains ou asiatiques. »
Le président du Medef se rend enfin compte, ou plus précisément ose enfin le dire tant la situation est grave.
Il ose enfin dire que nous avons un problème énorme de compétitivité pour nos entreprises, vis-à-vis de la Chine, de l’Asie et des États-Unis où les prix du gaz sont cinq à sept fois inférieurs à ceux pratiqués en Europe.
Il ose enfin dire que l’annonce de l’Allemagne d’un plafonnement du prix de l’électricité à 130 euros/mégawattheure, pour la Pologne à 180 euros ou encore que pour l’Espagne et le Portugal, ce sera 200 euros alors que les entreprises françaises achètent à des prix supérieurs à 500 euros pose un véritable problème de distorsion de concurrence entre les pays européens.
D’ailleurs Roux de Bézieux ose enfin dire aussi qu’il « ne peux pas imaginer que la Commission européenne laisse perdurer ce chacun pour soit ».
Le président du Medef a donc enfin, et encore enfin que « l’on attend rapidement que la Commission refasse ce qu’on appelle le market design – la fixation du prix de l’électricité -, qui aujourd’hui est un système qui ne fonctionne plus ».
Le problème c’est que l’Allemagne qui ne veut pas de nucléaire ne veut pas que la France puisse avoir une électricité vendue à prix bas. Le problème c’est le couple franco-allemand au bord du divorce et l’Europe d’une crise qui lui sera peut-être fatale, car l’Allemagne ne veut plus, en réalité d’Europe et des compromis qu’elle implique.
Alors si j’étais taquin, je dirais que les amortisseurs, les boucliers et autre guichets uniques ne serviront à rien. Il est temps que le gouvernement fasse ce qu’il sait si bien faire.
Prendre une vraie, une véritable, une authentique mesure.
Je plaide pour la création d’un numéro auquel chaque chef d’entreprise pourra appeler et expliquer de quoi il a besoin en termes d’énergie. Un fonctionnaire lui expliquera alors comment s’en passer.
Mais comme vous le savez, je ne suis jamais taquin.
Nous sommes gérés par des ânes. Mes poules et mon chat feraient mieux.
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.
Préparez-vous !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.