07 mai 2022

Face au Great Reset macro-mélenchoniste, comment pratiquer la sécession politique ?

Ce post est le premier chapitre du livre que je consacre à la sécession. Il traite essentiellement de la définition de la sécession politique, et il la situe par rapport aux courants proches, notamment au survivalisme. Il souligne les ambitions de la sécession politique et les raisons pour lesquelles la pratiquer est la meilleure arme contre la dictature à venir, telle qu’elle est planifiée par le Great Reset. Ce chapitre accorde une importance particulière à la constitution ici et maintenant de groupes de résistance à la dictature.

Comme beaucoup de Français, j’écume, je rumine le deuil inconsolable de mes libertés et de mes droits fondamentaux, foulés au pied par le Great Reset à l’œuvre en Occident depuis deux ans. C’est ce que Thomas d’Aquin avait appelé la démagogie, c’est-à-dire la corruption de la démocratie, ces moments où la majorité se transforme en force d’oppression contre les libertés et l’État de droit lui-même.

Et c’est bien ce que nous avons vécu sous l’impulsion du tyran Macron, qui a décidé d’attiser la haine d’une majorité (relative) de Français vaccinés contre une minorité (importante) de non-vaccinés, soudain diabolisés et qualifiés de non-citoyens faute de subir l’injection à la va-vite d’un produit sous autorisation simplement conditionnelle, parce que commercialisé sans recul suffisant sur ses effets secondaires. Enfants, lorsque nous apprenions à l’école l’horreur du statut des Juifs et des francs-maçons sous Vichy, nous n’imaginions pas qu’un jour un régime prétendument démocratique (en l’espèce le nôtre) produirait à son tour la même horreur, et actionnerait la même pulsion génocidaire.

Dans la fraction bien-pensante de la société qui procède sans vergogne à ce que nous pouvons appeler la réaction bourgeoise, à l’instar de la réaction nobiliaire à la fin de l’Ancien Régime, personne ne soupçonne la béance du gouffre que ces outils de crédit social que sont le passe sanitaire et le passe vaccinal ont ouvert sous les pieds des non-vaccinés, ou des réfractaires aux vaccins à ARN messager. Aucun d’entre eux n’a eu l’empathie de se mettre à la place de ceux qui étaient soudain exclus parfois de leur emploi sans la moindre indemnité, toujours des lieux de culture, de sociabilité, de soins. Aucun (ou si peu qu’ils sont restés silencieux) n’a voulu comprendre que la rupture était profonde et, pour beaucoup, irréparable.

Seul un changement de régime peut laver l’affront fait aux libertés. Du moins beaucoup dans nos rangs le pensent, sans aménité et sans état d’âme, avec tout ce qu’un changement de régime peut charrier derrière lui. Nous assumons cela sans gaîté de coeur, mais comme une réparation et un mal nécessaire pour sauver l’Homme soudain menacé par l’idéologie scientiste.

En attendant ce jour béni où un régime honni disparaîtra, nous devons nous préparer à affronter des moments difficiles, avec l’instauration obstinée de cette dictature qui, sous des prétextes sanitaires trompeurs, vise à nous enrégimenter dans un système qui ne correspond pas à nos traditions humanistes.

Pour y faire face, je préconise la sécession politique.

Qu’appelle-t-on la sécession politique ?

Les lignes qui précèdent sont empreintes d’une certaine noirceur, et je voudrais ici dire que la sécession politique est en réalité une bonne nouvelle qui apporte de la lumière dans un monde au soleil démocratique déclinant.

Elle consiste à nous émanciper, nous les esprits libres, nous les éveillés qui refusons les illusions sociétales et politiques de la dictature mondialiste. Elle consiste principalement à organiser des groupes multiformes de résistance pour préserver autant que possible notre dignité et nos droits naturels lorsque la dictature s’installe ou s’installera.

La sécession politique n’est donc pas une fuite, comme beaucoup l’imaginent.

Elle ne cherche pas à transformer une partie du territoire national en zone franche ou en zone indépendante, ou en un Etat alternatif. Elle ne pousse pas non plus à se retirer dans les campagnes pour vivre dans une semi-clandestinité.

Bien entendu, certains peuvent, s’ils le souhaitent, quitter les métropoles pour vivre à la ferme et tenter d’acquérir leur autonomie alimentaire. Cela n’est pas contraire à la sécession politique, mais je pars du principe qu’il ne s’agit que de l’une des formes possibles de celle-ci et qu’elle n’en est en réalité pas l’essentiel.

La sécession politique est plutôt, au sens biblique du terme, l’apocalypse de la pensée libre. Elle nous offre une voie possible pour vivre notre liberté là où nous sommes, au milieu des hypnotisés de la mondialisation. Elle nous donne l’occasion d’affirmer notre conscience en dévoilant au monde la puissance de notre volonté malgré des lois liberticides.

Le détail de ce que cette affirmation sereine mais déterminée de la liberté signifie fait l’objet des lignes qui suivent, et des chapitres à venir.

D’ici là, je veux absolument insister sur deux points.

D’abord, il faut marteler que notre sécession est politique et non géographique. Cela signifie que notre démarche est porteuse d’une contestation du système politique actuel et d’une volonté de le changer radicalement. Elle ne se limite donc pas à vouloir survivre, ou vouloir surmonter un grand effondrement. Elle se place sur un plan institutionnel, d’une certaine façon, et porte en elle une vision nouvelle de nos institutions.

Là où notre société est organisée verticalement, nous prônons une organisation horizontale, et, pour contourner ou neutraliser les injustices de l’ordre vertical, nous mettons en place des solutions concrètes pour organiser la résistance ici et maintenant. Ces solutions concrètes sont la base de la société horizontale que nous appelons de nos voeux.

C’est le deuxième point que je veux souligner : la sécession politique n’est pas, ne peut être individuelle. Elle est forcément collective.

Encore faut-il s’entendre sur le sens de ce terme de “collectif”. Nous n’entendons pas ici défendre ces grandes machines bureaucratiques, avec des chefs et des commissaires politiques chargés de faire régner la terreur dans les rangs, tels qu’on les trouve dans toutes les organisations d’essence socialiste et totalitaire où une poignée de dirigeants appelle à la soumission collective au nom de l’intérêt général.

La démarche que nous appelons de nos voeux, c’est celle de l’intelligence propre à l’ordre spontané des sociétés ancestrales, très bien décrit par Friedrich Hayek dans la Route de la Servitude. Elle repose sur le rassemblement des bonnes volontés et du bon sens.

Des gens libres s’organisent spontanément pour rester libres ! Telle est notre vision de la société en état de sécession.

L’urgence imposée par la dictature sanitaire

J’adorerais distiller ces lignes à la manière d’un idéaliste qui n’est pressé par aucune menace immédiate.

Mais tel n’est pas le cas : nous avons déjà connu une atteinte grave à nos droits avec la mise en place d’un passe sanitaire, puis d’un passe vaccinal, qui nous transformait en citoyens de seconde zone.

Pour des raisons électorales et saisonnières, cette pulsion totalitaire s’est provisoirement mise en hibernation. Mais nous savons déjà que, conformément aux objectifs affichés du Great Reset qui se saisissent du coronavirus comme d’une opportunité pour être mis en place, l’introduction d’un crédit social dans nos sociétés démocratiques est une démarche de longue haleine qui ne s’arrêtera pas là.

Conformément aux recommandations de l’idéologie anglo-saxonne dite fabienne, c’est-à-dire de centre gauche, le crédit social est mis en place selon la technique du curiaçage, qui conduit à étaler la mesure dans le temps pour amenuiser patiemment les oppositions et habituer la population à ses effets. Dans cette stratégie du curiaçage, nous avons bénéficié d’une pause de quelques mois, mais nous sommes à peu près certains que, à l’automne, les atteintes aux libertés reviendront, et qu’elles seront durables.

Il nous faut donc nous organiser dès maintenant et mettre à profit le relâchement de l’offensive totalitaire pour tisser des réseaux de confiance, souder les bonnes volontés et réussir la formation aux bases essentielles d’une sécession ordinaire.

J’ai pour ma part contribué à créer l’association Rester libre ! qui a diffusé les premiers “praticables” pour créer des sections locales et commencer le travail de sécession. N’hésitez pas à la rejoindre : l’adhésion coûte 10 €. Elle met également à disposition un forum pour rencontrer des militants proches de chez vous.

J’insiste : l’action politique que je propose ne participe pas de ces grandes idéologies compliquées et utopiques qui ne voient jamais le jour, ou qui tuent des millions de personnes lorsqu’elles arrivent au pouvoir, comme en Union Soviétique, en Chine ou au Cambodge. Elle est une démarche concrète, immédiate, qui repose sur la bonne volonté de chacun et non sur l’impulsion d’une avant-garde chargée d’éclairer un peuple d’abrutis.

Organisez-vous entre vous, vous en êtes capables, et n’attendez pas les ordres d’un chef ou d’un gourou pour le faire.

C’est le moment d’agir dans la positivité

Je sais quelle attrition le lavage de cerveau subi depuis deux ans a pu produire chez chacun de nous.

Le cartel de la presse subventionnée s’est employé pendant ces interminables mois d’hiver à véhiculer la peur et la haine pour soumettre une société de plus en plus remuante. Parfois, pour éviter des débordements, le pouvoir lui-même a directement (et secrètement) organisé la contestation pour être sûr de la contrôler et pour donner l’illusion d’une vie démocratique sans prendre le risque d’une sédition.

Ce jeu d’ombres chinoises a produit une profonde démoralisation du peuple français, a attisé ses passions tristes ou toxiques, pour le seul profit des usurpateurs qui le gouvernent. D’où une ruine progressive de la santé mentale dans notre société, abandonnée par sa joie de vivre et tétanisée, sidérée, par des chocs permanents préparés, mis en scène, amplifiés pour suspendre toute vie démocratique et permettre des réformes liberticides prises et mises en oeuvre à la va-vite.

La sécession politique est d’abord un dépassement de cette tristesse et une proclamation du bonheur et de la joie malgré tout.

La première victoire de la caste mondialisée réside dans la peur qu’elle nous inspire, dans le ressentiment ou la honte qu’elle espère susciter en nous du fait de notre bannissement, de notre isolement, des accusations incessantes de complotisme dont elle nous accable.

Je vous appelle tous à vous libérer spirituellement et psychiquement de cette dépendance. Vous êtes, nous sommes, des créatures libres, dotées de droits naturels imprescriptibles, et ce ne sont pas des petits marquis peureux et poudrés qui vont nous en priver.

N’agissez ni par haine, ni par ressentiment. Affirmez simplement votre liberté et votre élévation spirituelle face à la prison matérialiste dans laquelle ils imaginent pouvoir vous enfermer. Rappelez-vous que vos droits vous sont accordés par la nature et qu’elle seule peut vous les retirer.

C’est pourquoi notre combat nous doit pas être guidé par la haine de l’autre, mais seulement par l’amour de nous-même et de ce que notre espèce a reçu en partage lors de son apparition sur terre. Libre à vous de penser que cette apparition est due à une action supérieure, ou à une évolution heureuse qui n’a rien de surnaturel.

Dans tous les cas, nous sommes ce que nous sommes, c’est-à-dire des créatures mortelles, certes, mais dotées d’un esprit qui nous permet d’accéder à une transcendance grâce à laquelle nous pouvons nous libérer de nos chaînes animales.

Ceux qui ont lu le Great Reset de Klaus Schwab savent que cet appel à la transcendance est farouchement combattu par les mondialistes (dont les antispécistes sont les agents conscients ou simplement les idiots utiles). Leur rêve est de nous transformer en moutons dociles prêts à vendre père et mère pour pouvoir consommer sans travailler. Ne leur accordez pas cette victoire, et commencez votre sécession en retrouvant en vous-même le sens heureux, joyeux, de l’humanité : celui-ci d’une élévation spirituelle et d’une affirmation enthousiaste de notre identité humaine, par l’effort quotidien de l’âme pour assumer ses devoirs.

L’amour vous libèrera. Leur haine et leurs peurs les condamneront.

Spiritualité et survie

La dimension spirituelle (je devrais plutôt dire le présupposé spirituel) de la sécession politique me donne l’occasion de préciser un point sur lequel ceux qui s’intéressent à la sécession m’interrogent souvent. Il s’agit de la relation entre sécession et survivalisme.

En pratique, les deux concepts sont parents et “connectés”, mais ils ne se réduisent certainement pas l’un à l’autre.

Pour résumer la différence entre ces deux concepts, ou plutôt ces deux disciplines de vie, je dirais que le survivalisme est un aspect parmi d’autres de la sécession, et que certaines formes extrêmes du survivalisme sont étrangères à la sécession elle-même (même si chacun peut pratiquer les deux en même temps).

Concrètement, le survivalisme vise essentiellement à assurer l’autonomie alimentaire individuelle en cas d’effondrement collectif.

La sécession politique n’ignore pas ce risque d’effondrement et elle permet effectivement de garantir un fonctionnement politique démocratique si cet effondrement devait survenir. L’organisation spontanée et horizontale que la sécession politique prépare constitue en effet un puissant amortisseur “institutionnel’ en cas de collapse.

L’invasion russe en Ukraine a par exemple montré qu’il ne fallait pas plus de trente-six heures de guerre pour que le chaos s’installe à Kiev, où des bandes armées ont rapidement pris le pouvoir et semé la terreur dans la population civile. Cette rapidité illustre la fragilité des sociétés organisées verticalement : tant que les institutions verticales existent, la société peut fonctionner cahin-caha, mais il suffit qu’une lame de fond les submerge pour que le pire survienne.

La sécession politique est la meilleure arme pour éviter cette implosion.

Mais on voit bien que l’horizon de la sécession politique est beaucoup plus large que la simple question de la survie.

Le survivalisme est tourné vers la préparation alimentaire de la crise.

En soi, la sécession n’est pas une doctrine de la survie, mais de la vie elle-même.

Pour reprendre le jargon contemporain, je dirais que l’objet de la sécession est de développer un modèle horizontal, spontané, alternatif d’organisation afin de garantir le développement durable de la civilisation par temps difficiles. Nous ne prétendons pas seulement assurer la survie de l’humanité en cas de problème, nous prétendons être la solution d’avenir pour toute civilisation qui veut durer malgré les difficultés de toutes sortes auxquelles elle sera exposée.

Une autre manière de présenter la même idée est de dire que l’Occident (comme sans doute le reste de la planète) a dépassé son optimum climatique et économique avec les Trente Glorieuses, et que les deux ou trois siècles qui viennent seront faits d’événements climatiques, sanitaires, sociaux, douloureux. Pour les surmonter en conservant nos valeurs spirituelles, nous devrons donc transitoirement abandonner nos lourdes organisations verticales et centralisées, et nous devrons mieux utiliser les intelligences collectives contenues dans l’ordre spontané des sociétés.

Bref, le survivalisme est une façon de survivre à ce dépassement de l’optimum historique, la sécession politique est une manière d’en tirer parti.

Sécession en milieu urbain

Cette dimension alternative de la sécession me paraît essentielle pour répondre à la question que les “urbains”, les habitants des villes, se posent.

Les inquiétudes qui s’accumulent sur l’avenir de notre société, surtout depuis que la caste mondialisée qui en a fait son jouet utilise la stratégie du chaos pour gouverner et tétaniser les peuples, ont favorisé un véritable mouvement de contre-migration intérieure. Les “urbains” qui le peuvent quittent les métropoles pour de plus petites villes, voire pour la campagne. Certains ont même acheté une vieille ferme pour y élever des poules et y faire pousser des légumes.

Bien entendu, les confinements en tous genres qui ont, pendant de longs mois, transformé nos villes en enfer, n’ont fait qu’accélérer un mouvement dont les contours sont encore imprécis.

L’intuition sur laquelle ce mouvement se fonde est de bon sens : il est plus facile de traverser une crise économique ou alimentaire quand on vit à la campagne qu’à la ville. Le circuit court d’approvisionnement est plus robuste que les grandes lignes aériennes polluantes qui amènent des mangues fraîches d’Afrique ou d’Amérique du Sud jusqu’au supermarché parisien ou lyonnais. Si les institutions devaient cesser de fonctionner, acheter son lait et ses poireaux chez le fermier d’à côté est plus sûr que d’arpenter les rayons légumes des Monoprix ou des Auchan au milieu d’une banlieue surpeuplée.

Mais ce scénario de départ à la campagne correspond à une stratégie de survie qui ne répond pas à la question que nous nous posons. Notre sujet est d’anticiper l’instauration d’une dictature aux prétextes sanitaires qui dégradera politiquement les résistants. Et j’ai la certitude absolue qu’un mouvement ne serait-ce que de cinq ou six millions d’urbains résistants vers la campagne n’est pas possible.

Donc, si le survivalisme répond aux attentes des ruraux ou des urbains fraîchement ruralisés (du moins pour ceux qui parviennent à s’acclimater à leur nouvelle vie, ce qui est tout sauf acquis), il laisse totalement orphelins tous ceux qui sont “coincés” dans une vie urbaine dont ils dépendent pour leur salaire ou la scolarité de leurs enfants.

C’est à ceux-là aussi que la sécession politique apporte une réponse, en proposant un mode opératoire garantissant une préservation discrète de leurs droits malgré les lois liberticides. L’essentiel de cette réponse passe par le tissage dès maintenant de liens réels, physiques, de solidarité avec des personnes qui partagent leur aspiration politique à une organisation horizontale de la société.

La solidarité d’aujourd’hui est la résistance de demain

Voilà toutes les raisons pour lesquelles il est important que les adeptes de la sécession passent dès maintenant à l’action, en se regroupant partout où ils sont dans des cellules actives de militants convaincus et confiants (dans tous les sens, et j’allais dire toutes les directions du terme), prêts à résister efficacement le jour où la dictature jettera le masque et s’assumera en tant que telle, comme durable et robuste, sous le prétexte fallacieux de notre “protection” et de notre “intérêt général”.

Ces cellules doivent à la fois être des lieux de convivialité et de solidarité, au sens vrai du mot.

La contamination socialiste des dernières décennies fait faussement confondre solidarité et assistante. Lorsqu’on lit la propagande mondialiste, ou mélenchoniste, qui sont sur ce point quasiment identiques, la solidarité consiste à confisquer les richesses acquises par ceux qui ont travaillé pour les redonner à ceux qui n’ont pas travaillé. Au nom de la solidarité, il existerait un droit au totalitarisme “protecteur” visant à assurer une subsistance normale à tous, y compris aux profiteurs qui n’aiment pas l’effort.

La solidarité de la cellule de sécession n’est pas cela. Elle consiste à recevoir en attendant de donner, ou à donner en attendant de recevoir, mais certainement pas à profiter sans jamais rendre.

Sur ce point, je trouve que les cellules Solaris, qui sont survivalistes plus que sécessionnistes, ont un fonctionnement très inspirant. Elles sont fondées sur le recueil des compétences de chaque membre. En arrivant, chacun dit ce qu’il est prêt à donner et ce dont il a besoin. Ce recueil se fait de la façon la plus informelle possible, et surtout pas sur Internet, par souci de discrétion. C’est cette solidarité-là, où l’on ne reçoit jamais sans donner, qui est nécessaire.

La première des solidarités est de se parler, et d’être présent l’un à l’autre. La base de la stratégie mondialiste pour nous faire obéir est de nous atomiser et de nous isoler les uns les autres, avec notre ordinateur et notre connexion Internet pour seul interlocuteur. Cette obsession de la mise à l’isolement a constitué le coeur de la propagande pendant la pandémie, en nous convainquant jour après jour que se parler, se cotoyer, vivre ensemble, sans masque et en toute proximité, était la source des maladies.

La cellule de sécession ne peut exister avec des gens dupes de cette mise en scène. Elle rétablit la base de la communication humaine : le toucher, l’approche, la chair, la voix, le regard, la présence.

C’est maintenant qu’il faut créer ces groupes de convivialité, c’est maintenant qu’il faut s’apprendre, qu’il faut apprendre à se faire confiance, à se parler, à s’écouter. L’investissement qui se fera maintenant rendra la résistance de demain invincible.

Une résistance globale à une dictature mondiale

J’ai beaucoup parlé de sécession politique, parce que notre projet est de changer la cité et non de la fuir, par une sorte de résistance passive et collective aux lois liberticides.

Mais je ne voudrais pas qu’il y ait de malentendu en laissant croire que la sécession ne s’occupe que de politique, et qu’elle se limite, au fond, à une posture idéologique qui n’obligerait à aucune discipline quotidienne.

Au contraire, faire sa sécession politique est une démarche citoyenne globale qui recouvre plusieurs champs, dont l’objet des chapitres suivants est d’en détailler le contenu sous ses différentes facettes.

Dans ce chapitre, j’ai commencé à traiter ce que j’aime bien appeler la sécession psychique, qui consiste à s’émanciper de la tutelle spirituelle de la caste sur le peuple. L’hégémonie culturelle que lui donne la presse cartellisée par les milliardaires permet, au jour le jour, parfois inconsciemment, d’ancrer solidement l’idée que le peuple est sous tutelle et qu’il ne peut s’exprimer qu’après s’être justifié devant le tribunal de la bien-pensance. Il existe même des groupes de délateurs professionnels, comme Conspiracy Watch, avec le lugubre et médiocre Rudy Reichstag à sa tête, pour ficher les dissidents à la manière des pisse-copies collaborationnistes durant la Seconde Guerre mondiale, qui fichaient les Juifs et les désignaient à la déportation ou à l’exécution.

Il faut s’affranchir de cette nouvelle Inquisition.

Mais il faut aussi faire sécession sur les autres plans, ce que nous détaillerons dans des chapitres dédiés.

Le premier de ces plans est le plan fiscal. Il ne s’agit pas de ne pas payer ses impôts, car cela serait contraire à la loi et contre-productif. En revanche, il est vital de ne pas financer la dictature en payant trop d’impôts. Il faut donc apprendre à payer sa juste part (ce que les mondialistes de la France Insoumise ont tendance à appeler : frauder), au besoin en adaptant intelligemment ses choix de vie pour obliger le monstre bureaucratique de l’oppression à maigrir.

Parallèlement au plan fiscal, je mets le plan social, au sens du financement de la protection sociale, dont le seul intitulé illustre à merveille la capacité de la caste mondialisée à bercer le peuple d’illusions pour assurer sa domination. Ce qu’on appelle en France la sécurité sociale mériterait d’être appelé l’insécurité professionnelle, puisqu’il s’agit d’un monopole d’Etat qui permet de contrôler la vie privée de chacun de la naissance à la mort sans recours possible.

J’y reviendrai pour expliquer comment limiter l’ampleur du contrôle étatique opéré grâce à cet outil que tous les staliniens de France révèrent comme un Dieu contemporain.

Proche de la sécession sociale, il ne faut surtout pas oublier la sécession sanitaire. L’idéologie scientiste qui cherche à broyer nos antiques libertés rend un culte sacré à l’allopathie, qui consiste à bourrer des gens souvent bien portants de pilules pleines de produits chimiques mystérieux qui rendent autant malades qu’ils ne soignent. Pratiquer la médecine autrement est un grand acte de libération et de sécession sur lequel nous reviendrons.

Enfin, nous n’échapperons pas à la question de la sécession alimentaire, déjà effleurée sur le sujet du survivalisme. J’y consacrerai un chapitre à part entière.

Retenez surtout que la sécession politique n’existe que si elle se décline dans les différents compartiments de la vie. De ce point de vue, la sécession n’est ni une idéologie ni une doctrine à proprement parler. Elle est une éthique, une façon de vivre, et vous trouverez dans cet ouvrage des conseils pour la mener de façon épanouie. Ces conseils ne sont toutefois que des conseils : ils sont imparfaits, suggestifs et perfectibles.

Ils ne sont ni une religion ni un bréviaire. Ils sont simplement un éveil.

Faire sécession, c’est s’adapter en permanence

Il me semble avoir fait le premier tour nécessaire à l’explication globale de ce qu’est la sécession politique. Le lecteur a évidemment compris que, ce faisant, nous n’en sommes qu’au début de la démarche dont, au fond, nous avons à la fois tout dit et rien dit.

Je voudrais terminer ce premier chapitre en insistant sur un point essentiel : la sécession est la démarche d’une vie.

Ne sous-estimez pas le sens de cette expression : la sécession, c’est le comportement de survie de celui qui s’adapte jour après jour à un ennemi intérieur qui lui mène une guerre, et même une guérilla, psychique, spirituelle, intellectuelle, culturelle, sociale et économique. Gagner ce combat suppose beaucoup d’agilité car il faut savoir s’adapter en permanence aux nouvelles inventions, aux nouvelles armes utilisées pour vous nuire.

Ce qui est écrit dans ce livre sera donc, dans ses détails, rapidement périmé. Ne restera que l’inspiration essentielle : dans un monde hostile, dans une démagogie constante, l’homme libre doit savoir adapter sa stratégie défensive en permanence pour protéger ses droits naturels.

N’oubliez jamais cet impératif d’adaptation quotidienne.

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